Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0033

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LA BASILIQUE DE SAINTE SALSA, A TIPASA 23

leurs employées sont des cubes de smalte bleu foncé et de marbre
blanc, rouge, vert et jaune.

Entre la tombe de Fabia Salsa et l'abside, un cadre est ménagé
dans la mosaïque. On y lit une inscription commémorative1, qui
donne le nom de la martyre vénérée dans l'église. On en trouvera
la reproduction exacte planche V. Elle a déjà été publiée dans les
Mélanges de l'École française de Rome* et reproduite par M. Gagnât
dans la Revue archéologique3. J'en donne ici le texte, avec les res-
titutions qui en ont été proposées par MM. l'abbé Duchesne, de
Rossi, Gagnât et par moi :

Munera quae cernis quo sancta altaria fulgent,

[His opus l]aborque inest cura[que Pot]cnti,

Greditum [sibi qui gau]det perficere munus,

M[artyr] hic est Salsa dulcior nectare semper,

Quae meruit caelo semper habitare beata,

Reciprocum sancto [gau]dens [mu]nus inpertire Potentio,

[M]eritumq(ue) eius c(a)elorum regno pro\bam~\t*.

1. Ces inscriptions commémoratives sur mosaïque sont assez fréquentes en Afrique :
voir C./.I.,VH1, 9708,9710, 9711 ( Orléan ville) ; 9703 (Quizazz Pont-du Chéliff); inscrip-
tions encore inédites découvertes à Tipasa dans le cimetière chrétien à l'ouest de la ville
par M. l'abbé Saint-Gérand ; C. I. L., 9271 (Sidi-Ferruch près d'Alger), 8344 sq. et Ka-
voisié, Exploration scientifique de VAlgérie, t. I, pl. 52 et 53 (Djemila) ; mosaïque que
j'ai trouvée à Kherbct-Guidra (Scrtei), et fait connaître dans les Mélanges de Rossi
publiés par l'École française de Borne ; C.I.L., 8629 (Sétif); C. I. L., 11270 (Thelep-
te); C.I.L., 11133 (Henchir-Beni-Hassen).

2. T. XI (1891), p. 181.

3. T. XVII (1891), p. 416, n° 98.

4. Au second vers, je supplée opus qui rend le vers encore plus faux, mais il faut un
mot très court, le bas de la palme rouge prenant une partie de la place à gauche. Cf.
pour ce vers une inscription que Sixte III fit placer à San Pietro in Vincoli, à Rome :

Presbyteri tamen hic labor est et cura Philippi,

vers qui fut copié avec de légères variantes dans une inscription de l'église d'Aïn-Ghorab,
près de Tébessa :

[Pr]esb[yteri ta]men hic o[pus est] et cura Probanti.

Voir à ce sujet de Rossi, Bull, di archeologia cristiana, série III, t. III (1878), p. 14 sq.

La restitution [Pot]enti est de M. de Rossi. — [Sibi qui gaujdet est de M. l'abbé Du-
chesne. — Vers 4 : M[artyr] peut être considéré comme certain, on voit encore l'at-
tache de l'A et la place est suffisante. — Vers 6 : [gau]dens, restitution de M. Cagnat.
— Vers 7 : [mjeritum, de M. Gagnât ; M. de Rossi propose JsT {interitum), mais avant
...eritum, il ne me semble pas qu'il y ait un T. — Même vers : pro[bavi]t, de M. Cagnat.
Le sens des deux derniers vers semble être : « heureuse d'accorder au saint Potentius
une faveur réciproque, elle a rendu témoignage de son mérite dans le royaume des
cieux. »
 
Annotationen