Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gsell, Stéphane
Recherches archéologiques en Algérie — Paris, 1893

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0082

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
sixièmes piliers. Sur la partie extérieure de la bande en saillie contre
laquelle s'appuyait la porte en bois, ce bout d'inscription (haut,
des lettres om,o35).

170 Des fragments d'une corniche en pierre; la coupe de cette
corniche est représentée planche VII, figure 10 bis.

180 Enfin un très grand nombre de claveaux.

Ces claveaux, comme le prouvent leurs dimensions1, ont appar-
tenu à la basilique elle-même, et comme nous avons trouvé très
peu de claveaux dans la partie orientale de l'édifice, c'est sans
doute dans cette partie qu'ils étaient auparavaut placés. Les murs
en question sont donc certainement postérieurs à la destruction
partielle de la basilique. Je ne pense pas cependant qu'ils aient
été construits par des Arabes qui, s'ils avaient voulu approprier
cette partie de la nef à de nouveaux usages, l'auraient débar-
rassée des monuments qui l'encombraient, en particulier du socle.
Au contraire, la disposition régulière de ces murs autour du
lieu le plus vénéré de l'église indique une œuvre chrétienne. Il est
probable qu'après la première invasion arabe et avant la conquête
définitive du pays, les derniers chrétiens de Tipasa ne voulurent
pas abandonner la relique de leur sainte patronne sous les ruines
que les infidèles venaient de faire. A la hâte et comme ils purent,
ils lui construisirent un abri. Humble chapelle d'abord, puis grande
basilique à partir du vie siècle, l'édifice élevé sur les restes de
sainte Salsa ne fut plus au vu8 qu'un misérable oratoire. Puis vint
la destruction totale2; quelques gourbis s'installèrentjdans la ruine3
et le souvenir de la sainte s'effaça. C'est à M. l'abbé Duchesne
que revient l'honneur d'avoir montré l'intérêt historique qui s'at-
tache à cette ruine.

1. Cf. pour ces dimensions, p. 14, n. 1.

2. L'église a été détruite par le fea, comme le prouvent les débris de charbons trouvés
par nous un peu partout. —On a constaté le même fait pour d'autres églises d'Afrique :
à Sertei {Bulletin du Comité, 1888, p. 426), à Thelepte (ibid., 1885, p. 443-144), à Sidi
Embarek, près de Bordj-bou-Aréridj (Recueil de Constantine, t. XVIII, 1878, p. 633), à
Djemila (Ravoisié, Exploration scientifique de VAlgérie, t. 1, p. 64).

3. C'est à l'époque arabe que j'attribuerais plusieurs mauvais murs qui ne répondent
à aucune disposition architecturale : dans le bas-côté de gauche, au-dessus des tombes
10 et 31 (un chapiteau de l'église y était employé, voir plus haut, p. 42, n. 2); der-
rière la porte d'entrée; enfin entre le onzième pilier et l'escalier de droite (on y a em-
ployé aussi un chapiteau, appartenant à l'une de deux colonnades des tribunes). Les ma-
tériaux avec lesquels sont construits ces murs, semblent tous avoir appartenu à la
basilique.
 
Annotationen