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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0281
RUINES A L'OUEST DE SÉTIF1
angles, quatre autres au milieu des côtés. Les murs ont 2™,5o d'é-
paisseur : ils consistent, comme dans la plupart des autres forte-
resses byzantines, en deux rangées parallèles de pierres de taille,
entre lesquelles des matériaux divers, pris à des édifices d'époque
antérieure, ont été jetés confusément. A l'intérieur de ce fort,
trois fûts de colonnes qui émergent semblent indiquer l'emplace-
ment d'un édifice, d'une église peut-être Le reste des ruines ne
présente pas d'intérêt : on rencontre çà et là des fragments de
pressoirs, des fûts et des bases de colonnes d'un travail grossier.
A plus d'un kilomètre au nord du fort, il y avait sur un mamelon
un édifice important, semble-t-il, dont les débris sont dispersés
dans des gourbis écroulés : fragments de corniches, bases de co-
lonnes, chapiteaux corinthiens d'une bonne époque. Ces restes ar-
chitecturaux ne sont pas tous de même style : le monument était
donc fait avec des matériaux pris à des constructions plus an-
ciennes 2.
Près de là, un fragment de stèle dédié à Saturne. Le haut de
la stèle a la forme d'un fronton, dans le tympan duquel on voit la
tète de Saturne barbue et voilée; au-dessous, entre deux colonnes,
un homme en toge et une femme qui tient dans ses mains un oiseau.
La pierre est brisée à la hauteur des poitrines de ces deux person-
nages. Le travail est très grossier. — A côté, une mensa de la
forme de celle qui est publiée dans les Mélanges deVËcole de Rome,
t. X, 1890, p. 441 (trouvée à Tixter). Sur la face de cette mensa
(om,47 de long, om,37 de large), trois plats, deux grands et un petit,
sont représentés en creux.
Voici deux inscriptions intéressantes que j'ai copiées à Ras-el-
Oued :
3:20.
Au nord-ouest du fort (à 400 mètres environ) dans des ruines
de gourbis. Long, (brisée) om,56, larg. om,47» épaiss. 0^,19. Haut.
1. Deux de ces colonnes semblent avoir appartenu à une même file. Elles sont dis-
tantes de 2m,50. A Sm,50 de l'une d'elles se trouve la troisième qui faisait partie d'une
seconde file, parallèle à la première. Ces colonnes ont 0m,45 de diamètre. Voir le plan,
lettre A.
2. Peut-être est-ce ce monument que décrit M. Pelletier {Revue africaine, l. c.) et
qu'il aurait vu en meilleur état : « C'était une construction de 15 mètres environ en
carré, avec cour intérieure de 4m,60, laquelle était décorée, dans ses angles, de pilastres
à chapiteaux composés de volutes et larges feuilles non dentelées, marquant l'époque
du Bas-Empire. »
angles, quatre autres au milieu des côtés. Les murs ont 2™,5o d'é-
paisseur : ils consistent, comme dans la plupart des autres forte-
resses byzantines, en deux rangées parallèles de pierres de taille,
entre lesquelles des matériaux divers, pris à des édifices d'époque
antérieure, ont été jetés confusément. A l'intérieur de ce fort,
trois fûts de colonnes qui émergent semblent indiquer l'emplace-
ment d'un édifice, d'une église peut-être Le reste des ruines ne
présente pas d'intérêt : on rencontre çà et là des fragments de
pressoirs, des fûts et des bases de colonnes d'un travail grossier.
A plus d'un kilomètre au nord du fort, il y avait sur un mamelon
un édifice important, semble-t-il, dont les débris sont dispersés
dans des gourbis écroulés : fragments de corniches, bases de co-
lonnes, chapiteaux corinthiens d'une bonne époque. Ces restes ar-
chitecturaux ne sont pas tous de même style : le monument était
donc fait avec des matériaux pris à des constructions plus an-
ciennes 2.
Près de là, un fragment de stèle dédié à Saturne. Le haut de
la stèle a la forme d'un fronton, dans le tympan duquel on voit la
tète de Saturne barbue et voilée; au-dessous, entre deux colonnes,
un homme en toge et une femme qui tient dans ses mains un oiseau.
La pierre est brisée à la hauteur des poitrines de ces deux person-
nages. Le travail est très grossier. — A côté, une mensa de la
forme de celle qui est publiée dans les Mélanges deVËcole de Rome,
t. X, 1890, p. 441 (trouvée à Tixter). Sur la face de cette mensa
(om,47 de long, om,37 de large), trois plats, deux grands et un petit,
sont représentés en creux.
Voici deux inscriptions intéressantes que j'ai copiées à Ras-el-
Oued :
3:20.
Au nord-ouest du fort (à 400 mètres environ) dans des ruines
de gourbis. Long, (brisée) om,56, larg. om,47» épaiss. 0^,19. Haut.
1. Deux de ces colonnes semblent avoir appartenu à une même file. Elles sont dis-
tantes de 2m,50. A Sm,50 de l'une d'elles se trouve la troisième qui faisait partie d'une
seconde file, parallèle à la première. Ces colonnes ont 0m,45 de diamètre. Voir le plan,
lettre A.
2. Peut-être est-ce ce monument que décrit M. Pelletier {Revue africaine, l. c.) et
qu'il aurait vu en meilleur état : « C'était une construction de 15 mètres environ en
carré, avec cour intérieure de 4m,60, laquelle était décorée, dans ses angles, de pilastres
à chapiteaux composés de volutes et larges feuilles non dentelées, marquant l'époque
du Bas-Empire. »