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https://doi.org/10.11588/diglit.16852#0426
J'ai Visité Taoura 1 et Sidi-Youcef*, mais je n'y ai rien trouvé qui
soit digne d'être noté. La destruction des ruines de Sidi-Youcef a
élé achevée récemment, lors de la construction du bordj tunisien.
Ksiba-Mraou est une ruine importante, peu connue avant ces
dernières années. M. le capitaine Brochin a publié dans le Bulle-
tin archéologique des Travaux historiques une excellente description
de cette ruine, accompagnée d'une carte 3, et les inscriptions con-
nues jusqu'à ce jour figurent dans le supplément du Corpus, paru
récemment*. Il est assez vraisemblable qu'il faut voir dans Ksiba-
Mraou la ville antique de Naraggara, mentionnée dans les Itiné-
raires entre Thagaste (Souk-Aliras) et SiccaVeneria (Le Kef) d'une
part, Tagura et Sicca Veneria de l'autre5 : c'est une opinion
exprimée autrefois par Berbrugger* et reprise depuis par M. lioyt7,
par Rcboud8, et enfin, mais après plus de réserve, par M. Schmidt0.
J'ai visité Ksiba-Mraou à une époque où les blés et les orges qui
couvrent les ruines étaient déjà très hauts, aussi n'y ai-je pu faire
que peu de découvertes.
Au nord, se trouvent de nombreuses stèles sans inscriptions,
où l'on voit des personnages, au-dessous desquels sont représentés
des taureaux ou des moutons se dirigeant vers un autel. MM. Bro-
chin et Schmidt10 pensent qu'il y avait là un cimetière ; je crois
plutôt que ces stèles étaient des ex-voto à quelque divinité. Au
sud et à Test, se trouvaient les cimetières. Voici des inscriptions
que j'y ai recueillies.
1. C. I. I., p. 1607. — Comptes rendus de VAcadémie d'Iîippone, t. XXV, 1888,
p. xxxu. — Tissot, p. 382.
2. C. I. Z., p. 1603-1608.
3. Année 1887, p. 471 sq.
4. P. 1599-1603.
5. Table de Peutinger : Sicca Ve{ne)ria | 12 milles (!) ] Naraggara | 5 | Gegetu | ? |
Tha cora.
Itinéraire d'Antonin, p. 18, édition Parthey et Pinder : Sicca | 30 milles | Narag-
gara | 20 | Thagura. \ — P. 20 : Tagaste \ 25 | Naraggara | 32 | Sicca Veneria.
— La route de ksiba à Souk-Ahras est parfaitement reconnaissable sur une grande
partie de son parcours [Bulletin du Comité, 1887, p. 471 et carte).
6. Revue africaine, t. 1, 1850-57, p. 208 : « Les ruines de Fodj-Mraou ou celles d'Ain-
ksiba pement répondre au Naraggara des Itinéraires et de Polybc ». LCette dernière
assertion est fausse : cf. Scinnidt, C. I. A., p. 1599.]
7. Recueil de Constantine^ t. XX, 1879-1*80, p. 109. Cf. Bulletin de l'Académie
f/1 11ippone, t. XIX, 1883, p. lxxxv, note.
8. Recueil de Constantine, t. XXII, 1882, p. 110.
9. C. h L., p. 1599.
10. C I. Z,., p, 1599.
soit digne d'être noté. La destruction des ruines de Sidi-Youcef a
élé achevée récemment, lors de la construction du bordj tunisien.
Ksiba-Mraou est une ruine importante, peu connue avant ces
dernières années. M. le capitaine Brochin a publié dans le Bulle-
tin archéologique des Travaux historiques une excellente description
de cette ruine, accompagnée d'une carte 3, et les inscriptions con-
nues jusqu'à ce jour figurent dans le supplément du Corpus, paru
récemment*. Il est assez vraisemblable qu'il faut voir dans Ksiba-
Mraou la ville antique de Naraggara, mentionnée dans les Itiné-
raires entre Thagaste (Souk-Aliras) et SiccaVeneria (Le Kef) d'une
part, Tagura et Sicca Veneria de l'autre5 : c'est une opinion
exprimée autrefois par Berbrugger* et reprise depuis par M. lioyt7,
par Rcboud8, et enfin, mais après plus de réserve, par M. Schmidt0.
J'ai visité Ksiba-Mraou à une époque où les blés et les orges qui
couvrent les ruines étaient déjà très hauts, aussi n'y ai-je pu faire
que peu de découvertes.
Au nord, se trouvent de nombreuses stèles sans inscriptions,
où l'on voit des personnages, au-dessous desquels sont représentés
des taureaux ou des moutons se dirigeant vers un autel. MM. Bro-
chin et Schmidt10 pensent qu'il y avait là un cimetière ; je crois
plutôt que ces stèles étaient des ex-voto à quelque divinité. Au
sud et à Test, se trouvaient les cimetières. Voici des inscriptions
que j'y ai recueillies.
1. C. I. I., p. 1607. — Comptes rendus de VAcadémie d'Iîippone, t. XXV, 1888,
p. xxxu. — Tissot, p. 382.
2. C. I. Z., p. 1603-1608.
3. Année 1887, p. 471 sq.
4. P. 1599-1603.
5. Table de Peutinger : Sicca Ve{ne)ria | 12 milles (!) ] Naraggara | 5 | Gegetu | ? |
Tha cora.
Itinéraire d'Antonin, p. 18, édition Parthey et Pinder : Sicca | 30 milles | Narag-
gara | 20 | Thagura. \ — P. 20 : Tagaste \ 25 | Naraggara | 32 | Sicca Veneria.
— La route de ksiba à Souk-Ahras est parfaitement reconnaissable sur une grande
partie de son parcours [Bulletin du Comité, 1887, p. 471 et carte).
6. Revue africaine, t. 1, 1850-57, p. 208 : « Les ruines de Fodj-Mraou ou celles d'Ain-
ksiba pement répondre au Naraggara des Itinéraires et de Polybc ». LCette dernière
assertion est fausse : cf. Scinnidt, C. I. A., p. 1599.]
7. Recueil de Constantine^ t. XX, 1879-1*80, p. 109. Cf. Bulletin de l'Académie
f/1 11ippone, t. XIX, 1883, p. lxxxv, note.
8. Recueil de Constantine, t. XXII, 1882, p. 110.
9. C. h L., p. 1599.
10. C I. Z,., p, 1599.