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— 51 —

modifications introduites dans ^organisation de la Sociéle
des artistes. — Expositions de la Société des aquarellistes
belges et de l'Institut des Beaux-Arts. — Manifestation
en F honneur de M. JE. Félis. — Discours de M. Piron-
Vanderton. — Les Lions de la colonne du Congrès. — La
collection de feu M. Verhaeylten. — Les confessionnaux de
l'Eglise St. Boniface d'ixelles.

Ces lignes destinées à votre numéro du 15
Avril, seront donc livrées à lu publicité le
lendemain de la rentrée des Chambres légis-
latives, et il se peut qu'on ait définitivement
statué sur l'emplacement qu'occupera l'ex-
position des Beaux-Arts de cette année. Cha-
cun sait pour le moment, que la section
centrale ne se rallie pas au projet du gouver-
nement, tendant à la construction d'une
baraque à la place du Trône (le plus désagré-
able emplacement qui se puisse trouver à
tous les points de vue) et qu'avant de décider
que le salon de cette année se ferait encore
au palais ducal, elle s'était prononcée pour
la cour du Musée de l'Industrie, qui se prête
fort bien à l'élévation de constructions provi-
soires, n'entrave pas la circulation et n'exige
qu'un seul simulacre de façade monumentale
tandis qu'il en eût fallu trois à la place du
Trône. Il est vrai que l'élévation d'un bâti-
ment dans la cour du Musée de l'Industrie,
prive complètement de jour les galeries de
la bibliothèque royale, qui s'étendent dans
l'aile droite de l'édifice, mais enfin, la biblio-
thèque est fermée tous les ans, du 15 Août
au 1er Octobre, juste la durée de l'exposition,
et c'est là une circonstance à prendre en con-
sidération. C'est donc le palais ducal qui,
selon toutes les probabilités, servira d'asile
aux toiles de nos maîtres pendant une couple
de mois, à la condition, toutefois, que l'on
mette la main sans retard à la construction
d'un local définitif pour les expositions, car
il résulte des rapports de M. Jamar, que si la
section centrale s'est prononcée pour le
palais ducal, c'est surtout dans le but de
voir mettre fin au provisoire dans lequel
nous vivons depuis trente ans.

Il n'est personne qui soit complètement
satisfait de la désignation de l'ancien palais
d'Orange, dont tout le monde a pu , il y a
trois ans , constater l'insuffisance, mais enfin
aux grands maux les grands remèdes, et si
la commission d'admission veut se montrer
très-sévère, si l'on veut limiter à deux le
nombre d'œuvres à envoyer par chaque ar-
tiste, nous pourrons avoir encore dans les
salons les plus convenables du palais ducal,
une exposition très-intéressante, car enfin
l'intérêt des expositions de Beaux-Arts, n'est
pas en raison directe du nombre des œuvres
exposées. Il ne faut pas d'ailleurs que j'oublie
de mentionner, que la section centrale meta
la disposition de l'Etat une somme double

de celle que l'on consacre d'habitude à l'ac-
quisition d'oeuvres d'art, ce qui est de nature
à consoler quelque peu les artistes de l'insuf-
fisance du local. Au premier moment, lors-
que la décision de la section centrale a été
connue, c'était un concert de doléances à n'en
pas finir, et les membres de la Société des ar-
tistes furent convoqués d'urgence pour déli-
bérer sur les mesures à prendre pour em-
pêcher la législature de sanctionner le vœu
exprimé par la section centrale. La réunion
fut nombreuse, tout s'y passa avec le plus
grand calme et l'on décida que l'on ne ferait
rien. C'était agir sagement à mon point de
vue. Un membre d'ailleurs fit observer avec
beaucoup de raison que MM. les artistes,
s'étaient estimés très heureux de conserver
pendant un an et demi, les salons du palais
ducal pour leurs expositions, et qu'il y aurait
au moins de l'inconséquence de leur part à
protester contre l'emploi de ces mêmes salons.

De tout ceci résulte cependant cette vérité,
c'est que rien n'est plus éternel que le provi-
soire et qu'il y a longtemps que le gouverne-
ment serait en possession d'un splendide
local si tous les fonds affectés à des construc-
tions éphémères avaient été consacrés à
l'édification d'une chose définitive. Les idées
d'ailleurs semblent s'être quelque peu modi-
fiées sur le caractère à donner au bâtiment
projeté pour les expositions, et la section
centrale préconise l'emploi du fer et du verre;
de cette façon, il ne serait plus question d'un
véritable palais des Beaux-Arts, qui d'ail-
leurs serait difficile à construire et à appro-
prier dans une période de trois années. Je ne
vous dirai pas que le prochain salon s'an-
nonce brillamment, et l'on parle beaucoup
moins du contenu que du contenant futur.
Il y a d'ailleurs des expositions partout cette
année : Paris, La Haye, des villes secon-
daires de France et d'Allemagne , se dispu-
tent les œuvres des artistes.

Nous connaissons anjourd'hui le chiffre
officiel des recettes produites par l'exposi-
tion des tableaux belges antérieusement ex-
posés à Londres. Il s'élève à 11,000 et quel-
ques francs. Cette somme eut été beaucoup
plus considérable, si les artistes et les mem-
bres de la Société des artistes n'eussent pas
joui de leurs entrées. Des familles entières
étaient admises sur la simple présentation de
leur carte de sociétaires; il y aurait donc
erreur à fixer à 11,000 seulement le nombre
de visiteurs qui peut être évalué à 70,000 au
moins.

Des décisions assez importantes ont été
prises aux dernières assemblées générales de
la Société des artistes pour que je croie
devoir vous en faire part. En premier lieu, la
démission de M. Schuster, comme directeur,

a été officiellement confirmée; il a été procédé
à son remplacement et le résultat du scrutin a
été l'élection de M. Piron-Vanderton, conseil-
ler provincial, connu par ses goûts artistiques
et très-aimé des artistes. Malheureusement le
jeune conseiller n'a pas cru devoir accepter
les fonctions qui lui étaient offertes ; il a, en
conséquence, été décidé que le comité se
constituerait en gouvernement provisoire, et
c'est M. Billoin qui fait l'intérim de la prési-
dence. La société se trouve, au point de vue
financier, dans un état des plus prospères et
est à la tète d'un capital de près de 20,000
fr., ce qui lui permet d'envisager l'avenir
avec calme et de se pourvoir d'un local, le
gouvernement lui retirant les salons du palais
ducal. Toutefois, le projet de construction
d'un local à l'aide du produit d'une tombola,
a été abandonné, et la société qui ne fera à
l'avenir que deux expositions par an, se pro-
pose d'acheter, à chacun de ces salons, un
nombre considérable d'œuvres, destinées à
être mises en loterie. M. Camille Van Camp
a été élu secrétaire en remplacement de M.
Van Soust, démissionnaire. Le choix de ce
jeune et déjà savant artiste, est généralement
considéré comme fort heureux. Ceux de vos
lecteurs donc, qui se proposaient de prendre
part à la tombola pour la construction d'un
local, pourront donner une autre destination
à leurs œuvres.

La Société des A quarellistes belges remet au
mois d'Octobre son exposition annuelle, à
cause de la coïncidence de l'exposition trien-
nale; par contre, c'est à la fin du mois que
s'ouvre dans un des salons de l'hôtel de ville,
l'exposition de l'Institut des Beaux-Arts.

M. Ed. Fétis, qui donne avec une science
qui est loin d'exclure une forme attrayante et
pleine de distinction, le cours d'esthétique et
d'histoire de l'art, terminait le 29 Mars der-
nier, la deuxième année de son cours. Les
élèves et ses nombreux auditeurs, avaient
résolu de lui offrir, à cette occasion, un témoi-
gnage de leur estime et de leur sympathie, et,
à l'issue de la leçon à laquelle avait assisté
un public nombreux, on présenta au profes-
seur une splendide pendule de marbre pré-
cieux, surmontée d'un bronze imité de l'an-
tique. M. Piron-Vanderton, dont par hasard
j'ai à citer deux fois le nom dans le cours
de cet article, prit alors la parole et pro-
nonça un discours que je suis heureux de
pouvoir mettre sous les yeux de ceux de vos
lecteurs qui ne sont pas abonnés à l'Indépen-
dance.

« Monsieur Fétis,

» Une lacune importante existait dans l'en-
seignement général de l'Académie royale des
Beaux-Arts de Bruxelles.

» Le conseil communal, aidé par le Gou-
 
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