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— 98 —

secret. Qui l'oblige à dire à ses amis qu'il a
voté ou votera pour eux s'il ne l'a point fait
on n'en a pas l'intention? Ou nous cite des
artistes proposés à l'unanimité pour la mé-
daille et qui, au dépouillement des votes,
obtenaient à peine une voix. En résulte-t-il
qu'il faille supprimer le scrutin secret? Au
contraire, car nous nous permettons de croire
qu'il y a bien plus lieu d'admettre que le
vote négatif émis dans le cas que nous citons,
par la majorité des membres du jury, étaitplu-
tôt l'expression réelle de leur pensée que ne
l'eût été un vote affirmatif émis verbalement.
On nous objectera nécessairement que les ju-
rés avaient écouté avant tout leurs rancunes,
leurs haines que la voix de leur conscience.
Nous répondrons à cela que c'est à Dieu seul
qu'il appartient de juger ce genre de ques-
tions, et que nous nous plaisons à croire à la
bonne foi des gens, surtout quand ils ne peu-
vent pas être battus pour avoir exprimé une
opinion hostile à quelqu'un.

Nous ne verrions pas de grand inconvé-
nient à la clôture momentanée du salon pour
permettre à la commission de faire un rema-
niement dans le placement, mais cela ne
s'est-il pas toujours fait quelque peu sans que
l'on se soit cru obligé de fermer pendant un
jour ou deux? Ne peut-on le faire avant
l'heure d'ouverture ou après l'heure de clô-
ture? Est-il nécessaire, encore une fois, d'éri-
ger cela en principe? Enfin, passons à l'exa-
men de la dernière proposition : La publica-
tion des conclusions du rapport du jury des
récompenses avant la clôture du salon et la
proclamation des récompenses. Bien embarras-
sés seront les membres du jury si leurs con-
clusions ne sont pas sanctionnées par l'opinion
publique. Pourront-ils revenir sur leur vote?
Evidemment non. Dès lors, à quoi bon publier
d'avance le rapport ou ses conclusions. Ren-
dra-t-on également publiques les propositions
de subsides on d'indemnités? Dans l'affirma-
tive, un tel procédé sera-l-il bien délicat, et
convient-il à tout jeune artiste peu fortuné,
que l'on sache qu'il a été alloué telle somme
pour faciliter ses études. Sans doute il n'y a
là rien de déshonorant, au contraire, un sub-
side est un genre de récompense, mais u'est-il
pas quelquefois, et par quelques-uns, interpré-
té (à tort nous le voulons bien) comme un
genre d'aumône? La publication du rapport
avant celle des récompenses ne peut, à
notre point de vue, faire de bien à personne
et peut faire du mal à beaucoup de gens.
Ne vaut-il donc pas mieux s'abtenir de cette
mesure?

Quoique cet article soit bien long déjà,
nous demanderons au lecteur-artiste de vou-
loir bien nous suivre encore jusqu'à la tin de
notre récit, un moment interrompu; nous
serons bref.

Le Cercle artistique et littéraire avait, de-
puis plusieurs années, à chaque exposition,
convoqué les artistes dans son local, pour
procéder à la formation d'une liste de candi-
dats pour le jury. Cette fois encore il le fit
trop tard selon nous. Quoique dans la convo-
cation lancée, il ne fut question d'aucun
candidat ni d'aucun principe, la Société
des Artistes crut voir dans cette invitation un
acte d'hostilité, et une nouvelle réunion eut
lieu le 24 Juin, la veille de la séance du Cercle,
fixée au 25. Il y fut décidé que les membres
de l'assemblée s'abstiendraient de se rendre au
Cercle et que le bureau seul assisterait à cette
séance pour y donner des explications sur la
conduite tenue par la Société des Artistes. Dès
lors la scission était faite. La réunion du Ceixle
Artistique lut néanmoins assez nombreuse.
Elle était présidée par M. Vervoort, l'ancien
président de la chambre des représentants
et président du Cercle, qui déclara avoir
i pris lui-même l'initiativedecetteconvocation.
Les artistes de la province y étaient représen-
tés et un délégué du Cercle Artistique d'Anvers,
entre autres, y annonça que la Société qu'il
représentait, avait voulu, avant d'arrêter sa
liste de candidats, connaître le résultat des
délibérations de la société bruxelloise. Ce
résultat le voici : MM. Portaels, Clays et
Fourmois, peintres; Simonis, statuaire; Ba-
lat, architecte et Franck, graveur, ont été
proclamés candidats à la majorité des suf-
frages.

Le lecteur est donc au courant de la situa-
tion. Messieurs les artistes qui nous lisent sau-
ront à quoi s'en tenir avant de voter, et nous
croyons n'avoir fait qu'user de notre strict
droit en examinant les propositions mises j
en avant par la Société des Artistes. Nous re- !
grettons vivement pour notre part, que dans j
tous les débats entre artistes, les questions j
de principes frisent toujours de si près les ques- |
lions de personnes; celles-ci nuisent toujours
aux meilleures causes et ont pour effet direct j
d'amener dans le corps artistique, que nous
voudrions voir uni, des divisions excessive-
ment fâcheuses qu'il faut parfois bien du temps
pour faire disparaître. Cette fois encore, quelle
que soit la liste de candidats qu'adopteront i
les artistes, les élus seront-ils plus contents !
que les électeurs, et n'est-ce pas maintenant
surtout quenous entendrons accuser tel ou tel
juré d'avoir eu pour mobile la haine ou !a 1
rancune en agissant de telle ou teile façon?

; La conséquence directe de toutes ces divi-
sions, sera'de faire déserter les expositions
par les artistes sérieux, qui aimeront bien
mieux exposer chez eux leurs œuvres, que de j

j s'exposer eux-mêmes à l'animosité de leurs i
confrères, et, somme toute, les jeunes artistes j
qui ont besoin des expositions pour parvenir,

seront les premiers à y perdre. D'ailleurs, dans
les arts comme dans la politique, les divisions
sont toujours funestes en ce qu'elles peuvent
donner naissance à des coteries qui ne ser-
vent que trop souvent à faire l'affaire de quel-
ques habiles.

VENTE PUBLIQUE

d'une riche et nombreuse collection

formant le cabinet de Mr. Adr. Beverchon,

rentier à Trêves, Membre de la chambre des Députés
à Berlin et Membr. de plus. soc. savantes,

qui aura lieu le Mardi 28 Juillet 1865, à 2 heures
de relevée,

au domicile et sous la direction de

J. M. HEBERLÉ (H. LEMPERTZ) à Cologne.

Le catalogue, comprenant 10-44 numéros, se distribue
chez 1 éditeur du Journal des Beaux-Arts ; à Bruxelles
chez Heussner et chez De Coslcr. (Envoi gratuit contre
demande affranchie.

PARAISSANT PAR TRIMESTRE,

SCIENCES MORALES, HISTOIRE, LITTÉRATURE,
BEAIX-ARTS.

La Revue Continentale publié un numéro-volume
formai irt-8° de 500 pages tous les trois mois, en Fé-
vrier, Mai, Août et Novembre. — Voici le sommaire
des principaux articles contenus dans le IIe numéro-
volume (Mai 1863) :

I. Relation du Congrès scientifique de France, tenu
à Bordeaux. — IL Relation du Congrès des délégués
des Académies des déparlements de France , tenu à
Paris. —111. Réflexions sur le Congrès d'Ophtalmologie,
tenu à Paris. — IV. Éducation inlernationale. — V.
Gouvernement et Protectorat des iles Ioniennes. — VI.
Littérature provençale. — Les Troubadours. —VIL Épis-
tolaire. — Lettres de Bruxelles. — VIII. Histoire par-
lementaire de M. Guizot. — IX. Le Châtelet. — X. Des
hautes classes dans la société moderne. — XI. Des
poésies de Placido. — XII. Des poésies de Edmond
. Arnould. — XIII. Histoire de la poésie de M. Ferdinand
Loisc. — XIV. Cinq pièces du Théâtre Flamand. — XV.
Linguistique. — XVI. Statistique. — XVII. Concours
public, sur la question de la Moralité dans la Littéra-
ture et dans l'Art. — XVIII. Bibliographie. - Souvenir
de la Bibliothèque impériale publique de Saint-Péters-
bourg.

Prix de l'abonnement : pour toute la Belgique 18 frs.
par an. — Chaque numéro-volume se vend séparément
5 frs.

ON S'ABONNE A GAND, aux bureaux de la Revue
Continentale, li, rue du Casino; chez tous les princi-
paux libraires de Belgique et de l'Étranger. — Toute
demande accompagnée d'un mandat de poste à M. le
directeur de la Revue Continentale, li , rue du Casino,
a Gand, est immédiatement servie franco.

st. nicolas, tv!'. de j. edo.'j.
 
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