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NOUVELLES D'ATELIER.

CHRONIQUE.

— Voici quelle a été la part des Belges dans les ré-
compenses décernées à Paris au sujet de l'exposition :
De Winne, (peintre) une seconde médaille. — Prison
(statuaire) une seconde médaille. ■—■ Franck (graveur)
une seconde médaille. —■ Van Hove et De Jonghe (pein-
tres) une troisième médaille. — Verwée (peintre) men-
tion honorable. — Caltier (statuaire) mention honorable.
M. Alfred Stevens a été décoré de la légion d'honneur.
Comme on le voit, notre école s'est dignement soutenue.
Nous remarquons avec plaisir qu'il n'y avait pour la
gravure au burin, àl'eau-forte, à la manière noire etc.,
que deux médailles et que l'une des deux a élé décernée
à noire compatriote, 51. Franck, qui avait exposé trois
planches: Paul et Virginie, d'après Van Lerius; Le Christ
sur les genoux de la Vierge d'après Van Dyck et la Vierge
au lys d'après Léonard de Vinci.

— Nous recevons la communication suivante:
«Permettez-moi de rectifier, par l'organe de votre jour-
nal , quelques faits plus ou moins erronés qui concer-
nent l'école belge.

«Commençons par un fait avancé par votre correspon-
dant de Hambourg et qui a échappé à votre rectification.
A côté de Cermak que vous revendiquez pour l'école
flamande, est cité, dans l'école française, Louis Coulon,
né à Nivelles en 1819 et Belge par conséquent. Louis
Coulon arriva à Paris vers 1813 ou M et se fit bientôt
une réputation par ses scènes Louis XV. Il préparait un
très grand tableau pour l'Exposition de 1855: l'Arrivée
■du Seigneur, quand il mourut cette année même avant
d'avoir pu jouir du succèsdesonexposition.—Passonsau
Courrier Artistique paru à Paris Dimanche dernier : M.
Martinet déplore que le gouvernement belge n'ait pas ac-
cordé la franchise aux artistes qui enverront de Paris et
il avance que cela restreindra considérablement le nom-
bre des œuvres françaises qui figureront à Bruxelles.
M. Martinet se trompe ici deux fois : Quoique le gou-
vernement français n'accorde aucune immunité, pas
plus aux artistes français qu'aux artistes étrangers,
quoiqu'ils aient tous à payer le transport de leurs ta-
bleaux jusqu'à l'Exposition inclusivement, le gouver-
nement belge accorde le transport graluit sur les che-
mins de fer belges. M. Martinet, si soigneux des in lé -
rets des artistes, devrait bien demander la même faveur-
sur les chemins de fer français. Enfin, l'on m'a assuré
lue grâce à des démarches puissantes, le chemin du
Nord ferait une remise de 50 % sur les oeuvres d'art
envoyées à Bruxelles. Les envois promettent d'être con-
sidérables. La colonie belge de Paris sera tout entière
représentée- MM. Willems, Alf. et Jos. Stevens, Hain-
man et Patcrnostrey auront des tableaux; ou annonce
Une toile importante de M. Verlat, enfin quatre paysages
de M. Aug. Bôhm, qui révéleront le talent de l'artiste
s»us toutes ses faces et accusent un travail et un progrès
évidents; »

— Une solennité musicale très imposante a eu lieu
a Uiége, à l'occasion des fêtes données par cette ville.
Nous voulons parler d'un grand festival organisé par M.
Etienne Soubre et où plus de 500 exécutants ont inter-
prété les œuvres de Mendclshon, de MchuI, de Haendel
etc. L'habile directeur du conservatoire de Liège a com-
plètement réussi dans la tâche qu'on lui avait imposée.
Une ovation des plus enthousiastes lui a élé faite à la
fin du festival et lui a prouvé combien son talent comme
sa personne étaient sympathiques à sa ville natale. Nous
"c quitterons pas ce sujet sans rappeler que le frère
u Etienne Soubre est un de nos artistes-peintres les
plus distingués. Nous apprenons qu'il exposera à
Bruxelles une œuvre très puissante dont nous aurons

certainement à parler, car M. Charles Soubre est un de
ces rares artistes chez lesquels on constate autant d'in-
telligence dans la pensée que de vigueur dans l'exécu-
tion.

— On nous écrit de Malines. — Nos solennités com-
munales et fêtes jubilaires onteommencé par l'ouverture
de l'exposition biennale de la société pour l'encourage-
ment des Beaux-Arts, dans le localdes nouveaux hospices,
boulevard d'Hanswyck ; les artistes ont parfaitement
compris que la coïncidence du fameux Jubilé du 15 Août
pouvait avoir une grande influence pour la vente des
tableaux, vu l'aflleunce considérable de monde qui
viendra visiter notre ville; disons donc que l'exposition
de cette espèce, est la plus complète que Malines a eue
depuis l'existence de la Société (1812).

Le catalogue renferme 160 ouvrages; les tableaux de
genre sont surtout représentés par MM. C. Wauters,
Dauriac, deLooze,F. de Vigne, Legendre, G. Geets,
Weizer; les intérieurs et extérieurs de ville se font surtout
remarquer par les tableaux de Wallays, F. Vervloet de
Naples, V. Vervloet, Boulanger, Maswiens. Les paysa-
ges par Daiwallc, de Meeslcr, Wuydts de Dusseldorf,
Kruseman, Tseharner, Plumot, Geirnaert, De Cocq,
De Martelaerc, Van Kogy, Coomans, Dierckx, Gob-
bacrts, Jacobs, Crabeels, de Bruycker; il y a peu de ta-
bleaux d'histoire sauf un Christ de Dauge et de portraits
sauf ceux de Coninckx ; les fleurs, fruits et gibier, sont
représentés par Robbe, Mad. Vervloet, De Coster,
Janssens, Verhoeven-Bal. La statuaire par feu notre
célèbre Malinois de Bay, de Cuyper, de Vries, etc.

A la fermeture de l'exposition de Paris, il doit nous
arriver quelques tableaux de Stevens, Willems, Ham-
man, Verlat, etc.

— Une visite faite au local de la prochaine exposition,
nous permet de rassurer les artistes sur les conditions
dans lesquelles le jour s'y distribuera. La lumière y est
excellente; seulement, il y aurait lieu de construire en
avant du local, une espèce d'auvent qui permettrait aux
yeux de passer par une transition graduée du jour très
vif de l'extérieur au jour plus doux de l'intérieur. Nous
soumettons cette observation à qui de droit.

— Nos lecteurs se rappellent que nous avons men-
tionné l'érection, au cimetière d'Eecloo, d'un monument
consacré à la mémoire des célébrités de cette ville.
Nous apprenons que c'est à la générosité et à la sollici-
tude éclairée de M. Van Damme-Bernicr, ancien con
seiller provincial, que l'on doit cette œuvre éminem-
ment patriotique et nationale.

— L'académie royale de Belgique (Commission royale
d'histoire) vient de publier deux beaux volumes in-8°,
d'un puissant intérêt et dus à M. Gachard. Ils sont in-
titulés Don Carlos et Philippe II.

— M. Kindermans a obtenu une des trois médailles
d'or attribuées aux étrangers qui ont envoyé leurs
œuvres à l'exposition de La Haye.

— On vient d'élever, dans le cimetière de Laeken, un
nouveau monument funèbre sur la tombe de feu le comte
Coghen. Le défunt y est représenté priant; un manteau
de chevalier jeté sur ses épaules, a permis à l'artiste de
donner à son œuvre cette ampleur et cette élégance de
lignes que la sculpture recherche et auxquelles le cos-
tume moderne se prête si mal. Dire que le monument
est dû au ciseau de M. Guill. Geefs, c'est dire que tou-
tes les difficultés ont été vaincues et que la statue est
aussi remarquable par l'exécution que par la composi-
tion.

— Le 20 Août prochain se vendra à Leipzig, chez M. Ru-
dolphe Weigcl, la curieuse collection de Gravures etc.,
de feu M. D. Borner, de Nuremberg. Cette vente sera
tout entière consacrée à l'école italienne qui forme la
troisième partie de cette volumineuse et rare réunion
d'œuvres gravées. La maison Rudolph Weigel dirigera
aussi une vente importante qui aura lieu à Dresde.

— D'après le Vlacmsche Sehool, un tableau de M
Victor Lagye, représentant: Une boutique de jouets au
A7V""!sièc/e,etexposéà Londres, est vivement loué parle
Times et l'Alhameum. Les journaux anglais nous ap-
prennent aussi que les carions des peintures de la
bourse d'Anvers, par MM. Guffens et Swerls, cartons
exposés dans les salles de l'association des architectes,
obtiennent les plus grands succès.

— Parmi les travaux littéraires de la quinzaine, il
faut signaler un discours lu à l'assemblée générale de
l'académie d'archéologie d'Anvers,par son président, M.
le comte de Kerckhove-Varent. Ce discours, dont le sujet
est la direction qu'il convient de donner aux études ou
plutôt au caractère des enfants, a été fort remarqué à
cause de la justesse des observations qu'il renferme et
des moyens proposés pour arriver à constituer des in-
telligences moins disposées à subir le joug des idées
modernes qui forment, comme le dit fort heureusement
l'auteur, l'orgueil du présent. Ce discours est imprimé
chez Busschmann à Anvers.

— Nous appelons l'attention des numismates sur la vente
de la belle collection de médailles romaines de M. Adr.
Reverchon. On se rappellera que celte collection for-
mait une des curiosités de Trêves ; elle sera vendue le 28
de ce mois , à Cologne , chez M. Hebcrle.

— On nous annonce, pour la fin de ce mois, la publica-
tion du catalogue tant désiré du musée royal de Bruxel-
les. On sait que ce calalogue est l'œuvre de M. Edouard
Fétis.

— Nous avons pubhié dans les Annales du Cercle Ar-
cltéologiqne du Pays de Waes, l'article suivant que nous
croyons utile de reproduire.

« Pierre Paul Rubens, propriétaire à Zwyndrecht. —■
M. Van Bavegem, curé à Zwyndrecht, a eu l'obligeance
de nous adresser copie d'une annotation trouvée dans
les anciens registres de la cure et une quittance origina-
le qui prouvent que Rubens possédait des propriétés
dans ce village. Voici ces pièces qui ne nous semblent
pas manquer d'intérêt. Le livre d'annotations d'où est
extraite la première pièce, a élé tenu par Antoine Van
Deynum, curé de Zwyndrecht, en 1666.

« D'erfgenamen Pétri Pauli Rubbens gelden jaerlyks
» eene maete coren aen den heer Pastor ende eene liait'
» maet aen den Koster beset op zyn huys gelegen te
» Laer, oost de straele, zuyd en west mynheer Parys,
» noorl de Cappelrye van Cruybeke.

» Betaclt lot ende met Kersavont 1665.

» Nu gelt Mr. Van Parys, tôt Antwerpen 1665.

)> Denzelven glielt jaerlyks aen den heer Pastor acht
» maelen evene beset op voorn. hoofslede betaelt door
» Mr Parys lot Kersmis 166b tôt 2 schellingen ider
» maele. »

Traduction : Les héritiers de Pierre Paul Rubens
paient annuellement une mesure de seigle au sieur curé
et une demi-mesure au clerc, hypothéquées sur la mai-
son située, au Laer, tenant, par l'est à la rue, par le sud
et l'ouest à Monsieur Parys, par le nord à la Cappellenie
de Cruybeke.

Le même paie annuellement au sieur curé huit mesu-
res également hypothéquées sur la maison susdite,
payées par M1' Van Parys jusqu'à la Noël 1665 à raison
de deux escalins chaque mesure.

Voici la quittance originale trouvée dans les anciens
registres .-

Gregorius Schoebeeck sal leveren aen Jan De Kleen
iwee spent en half over vyf jaeren verloops van het jaer-
gelyde van Jan Souts ghedaen in Martio t'iaelste ver-
schenen 1665.

Item 2 maelen en half ovcrvyf jaergetyde van Wauter
Daems , t'iaelste verschenen Kersavont 1665.

Hem 2 maelen en half beset op het goet Pelri Pauli
Rubbens over vyf jaeren t'iaetste versehenen als vore.
Actum den 21 Jan. 16G6. Ant. van Deynum, Pastor in
Zwyndrecht.
 
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