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— 170 —

brcux achats d'œuvres d'art dans le but d'organiser des
tombola riches et pleines d'intérêt.

Nous aurons occasion de revenir sur les travaux de
cette société qui vient apporter un concours généreux
et utile aux artistes.

— Lessociétés-unies pour l'encouragement des Beaux-
Arts tiendront l'année prochaine leurs expositions dans
les villes suivantes :

A Hanovre, le 16 Février 1864, s'adresser à M. le
conseiller Charles Riimpler.

A Magdebourg, le 26 Mars, s'adresser à M. Gustave
Faber.

A Brunswick, le 10 Mai, s'adresser à M. le notaire
Hornig.

A Dessau, le 15 Juin, s'adresser à M. le maréchal De
Rode.

A Mersehourg, le 15 Juillet, s'adresser à M. Kefer-
stein, banquier.

A Cassel, le 1 Septembre, s'adresser à M. Th. Hage-
mann, secrétaire.

— Nous sommes toujours à l'affût des jugements que
l'étranger porte sur nos travaux intellectuels , littéraires
et artistiques. C'est à ce litre que nous mentionnons ici
le Correspondant de Hambourg du 7 dece mois, qui parle
avec grand éloge du beau livre de M. Loisc : Histoire de
la Poésie. Voici un fragment de l'article que le Corres-
pondant consacre à l'œuvre de notre compatriote : « On
reconnaît partout les études sérieuses par lesquelles
l'auteur s'est préparé à l'élaboration de son œuvre; il
s'est toujours circonscrit dans les limites de son sujet,
a mis clairement en lumière l'esprit et la nature de
chaque époque avec une éloquence en rapport avec le
but de l'ouvrage. L'influence du christianisme sur la
poésie est fidèlement exposée d'après les convictions de
l'auteur.

« Le style est d'une haute élégance et d'un souverain
attrait.... »

Pour en donner un exemple, le Correspondant cite la
fin du jugement sur le Tasse. On se rappellera que ce
jugement a été remarqué par la plupart des journaux
littéraires comme constituant les pages les plus belles
du livre de M. Loise. Nous espérons que les témoigna-
ges si justes et si flatteurs qui accueillent à l'étranger le
travail de professeur de l'athénée de Tournai, seront
pour lui un précieux stimulant pour l'engager à conduire
ù bonne fin le monument qu'il élève à la poésie et à la
littérature européennes.

— Le Salon de Bruxelles 1865, par M. Camille Le-
monnier, est une brochure que distinguent un jugement
assez net, un sentiment réel des beautés et des forces
de la nature, mais que dépare un style recherché jus-
qu'à l'exagération. L'auteur a, à son usage, une famille
de mots nouveaux, sans aucun doute, mais d'un goût et
d'une pureté problématiques. Apre sève de vie, torses
strapassés, omhre fuligineuse, le lacis frémissant des vei-
nules et bien d'autres extravagances d'un goût douteux,
gâtent un petit livre qui est loin d'être sans valeur et
qui offre par ci par là des descriptions d'une sauvage
grandeur et d'une énergique précision. M. C. Lemon-
nier fera bien de viser moins à paraître original ; sa pré-
occupation ôte à sa prose toute simplicité et égare insen-
siblement sa pensée au delà de sa propre volonté. Si
M. Lemonnier est jeune, qu'il se corrige; s'il est vieux,
qu'il se console. 11 y a des réalistes plus crûs que lui.

— Nous constatons avec plaisir qu'au milieu du mou -
vement toujours croissant de l'agriculture et de l'indus-
trie qui caractérise le Pays de Waes, le goût artistique
s'y développe également dans d'heureuses proportions.
Nous prenons note de la prochaine arrivée à Lokcren , de
monsieur Ch. Bacs, qui achève ses études de graveur
chez monsieur C. Jéhotle, à Liège. 11 nous a été donné
•de voir quelques-uns des produits du jeune artiste, à
qui on peut prédire un avenir certain, s'il persiste dans
ses travaux et dans la voie des études sérieuses.

— MM. Alvin et Boulliot ont été chargés par le Gou-
vernement belge d'étudier l'exposition des envois des
écoles municipales ou privées qui se trouvent actuelle-
ment au palais de l'industrie.

— Le 5 de ce mois a eu lieu la pose de la première
pierre du monument qu'on élève aux frères Van Eyck
sur la grande place de Maseyck. On sait que ce monu-
ment est l'œuvre de Wiener.

— C'est M. Hesse qui a été élu à l'académie française
au fauteuil vacant par la mort de Delacroix.

— Une circonstance assez curieuse se rapporte aux sta-
tues qu'on vient de placer à l'église N. D. de Paris. Elles
représentent, dans leurs visages, les portraits de MM.
Viollet-lc-Duc, Lassus et Fromageot. L'idée, pour être
ancienne, n'en est pas moins bonne.

— La statue de Napoléon 1er, sur la colonne, vient
d'être remplacée par une autre représentant Napoléon
1er en empereur. Elle est de M. Dumont. L'ancienne
ira au rond point de Courbevoie.

L'impartialité nous fait un devoir d'ouvrir nos colon-
nes à la réclamatiou suivante :

Bruxelles, le 2 Novembre 1865.
Monsieur le Rédacteur,
Votre correspondant de Bruxelles, au sujet de l'aca-
démie des Beaux-Arts, dit : « la classe de sculpture est
vacante par suite de la démission de M. Jéhotte. »

Le fait est que je n'ai ni donné ni reçu ma démis-
sion; les pièces officielles ci-jointes rétabliront les faits
dans leur vérité.

Je fais appel à votre impartialité, Monsieur le rédac-
teur, en vous demandant de les insérer dans votre pro-
chain n° et vous prie d'agréer l'assurance de mes senti-
ments distinguées. L. Jéhotte.

Bruxelles, le 15 Octobre 1865.

A M. LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR.

Monsieur le Ministre,

La rentrée des classes, qui a lieu actuellement à l'A-
cadémie, m'engage à ne pas différer d'avoir l'honneur
de mettre sous vos yeux les pièces ci-jointes.

VIndépendance, dans son numéro du 19 Janvier 1862,
a publié un rapport sur l'Académie, par M. Anspach,
échevin de la ville de Bruxelles, où se trouvait le para-
graphe suivant :

« Le règlement de 1856 laissait l'enseignement de la
■» sculpture dans un état d'infériorité relative en n'ayant
» pas, comme pour la peinture et l'architecture, établi
» une chaire de 1er professeur. »

Cette assertion est inexacte.

Elle est inexacte, car je suis ce 1er professeur, et, com-
me tel, j'ai été installé à la classe d'après nature, et au
conseil académique, le même jour, à la même heure que
M. N'avez, lui pour l'enseignement du dessin, moi pour
celui du modelage, et, comme tel, mon nom a figuré à
l'Almanach royal jusqu'en 1862.

Si le règlement de 1856 n'établissait qu'une seule
chaire de sculpture, c'étaient les cours inférieurs qui fai-
saient défaut ; et, en 1841, avec le concours de l'autorité
communale, M. l'échevin ne peut l'ignorer, j'ai comblé
cette lacune, et renseignement de la statuaire n'est pas
resté en état d'infériorité quelconque sur les autres
branches de l'enseignement.

Les documents ci-joints l'attesteront,.

A l'aide de ce rapport inexact, après vous avoir pré-
senté M. Simonis-Orban (0 pour occuper ma place, M.
Anspach a essayé des menaces de révocation pour m'a-
mener à me charger exclusivement des cours inférieurs
que j'avais créés par dévouement à la chose publique.

En présence de ces faits, qui atteignent ma réputa-

(l) On sait que cet artiste est beau-frère de l'honora-
ble ministre des finances.

lion d'artiste et de professeur, le silence n'est plus pos-
sible , M. le Ministre ; je les livre à la publicité, et me
place sous l'égide de la loi en appelant votre sérieuse
attention sur la portée de semblables actes administra-
tifs.

Recevez, M. le Ministre, l'assurance de mon profond
respect. Louis Jéhotte.

documents.

A MM. les Membres du Conseil communal de Bruxelles.
Messieurs,

En réponse à la lettre que j'ai eu l'honneur de vous
adresser sous la date du 10 Avril, M. l'échevin Anspach
semble, par sa dépêche du 13 du même mois, me me-
nacer d'une révocation de votre part, si je ne consens à
me charger des cours inférieurs de sculpture à l'Acadé-
mie.

Je puis à peine me persuader que ceci n'est point un
rêve, surtout en présence de la dépêche du 15 Mars du
chef de l'administration de la ville, portant à ma con-
naissance que je suis remplacé dans mes fonctions de
professeur des cours supérieurs d'après nature et de
membre du Conseil académique, par M. Simonis. M. le
bourgmestre m'adresse, en même temps, des remercî-
ments pour mes services rendus en cette double qualité.

Ce document est péremptoire ; il constate mon rem-
placement dans les fonctions dans lesquelles seules j'ai
été installé comme 1er professeur à l'Académie des
Beaux-Arts. (2).

Si je suis privé de mon emploi, il est établi que j'ai oc-
cupé la charge de 1" professeur de sculpture à l'Académie
royale des Beaux-Arts de Bruxelles, pendant 28 ans.

Si ma carrière professorale est finie, je puis me faire
gloire des services que j'y ai rendus à l'art de la statuai-
re et à la jeunesse qui le cultive, le jury, nommé par
l'administration même, pour juger les grands concours
et apprécier les résultats de notre enseignement, ayant
suffisamment dit comment j'ai rempli ma tâche (3).

J'invite mes remplaçants à faire à eux deux autant que
que j'ai fait à tnoi seul, et je ne considérerai pas comme
inutiles les nouveaux sacrifices que la création de deux
professeurs occasionnera à la caisse de la ville; car,
pendant plus de vingt-cinq années, j'ai fait, avec les émo-
luments de deux mille francs l'an, la besogne dévolue
désormais à deux titulaires dont l'administration a porté
le traitement à cinq mille.

Recevez, Messieurs, l'assurance de ma considération
la plus distinguée. Louis Jéhotte.

(2) Lorsque je fus appelé, en 1833, à remplacer le sta-
tuaire Godechares, il n'y avait à l'Académie que le cours
de modelage d'après nature; il comptait 2 ou 3 élèves.
Selon l'art. 27 du règlement de 1856, je n'étais tenu
qu'à corriger les bas-reliefs et les études d'après na-
ture. Mais je provoquai bientôt la création (voir les pro-
cès-verbaux des séances du Conseil académique) de cours
inférieurs, pour préparer les jeunes élèves à suivre le
cours supérieur; afin de faire agréer la chose par l'ad-
ministration , j'offris de donner moi-même ces leçons
de principes gratuitement, et je complétai renseigne-
ment de la statuaire par une classe de composition his-
torique, sans aide, sans grever en aucune manière la
Caisse communale. Ces quatre cours réunis comptent
aujourd'hui plus de 50 élèves. Les concours qui ont lieu
actuellement appartiennent encore à mon professorat,
je le constate ici.

(3) Année 1861. « Le jury trouve le concours de mo-
delage d'après pâture très-fort.

Année 1862.\c Le jury donne un vote de satisfaction
à la classe de sculpture "d'après nature. » (Extraits des
rapports du jury)

Année 1865... (Bien que les 4 cours de sculpture ap-
partiennent encore à mon professorat, je n'ai pas reçu ,
contre tous les usages réglementaires, de convocation
pour assister aux jugements des concours).

st. k1c0las, typ. de j. edom.
 
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