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— 177 —

lion sculpté, plus grand que nature. C'est
une œuvre superbe, pleine de noblesse com-
me jet et composition et d'une souplesse
d'exécution des plus remarquables. Verboeck-
hoven, on ne l'ignore pas, se repose le soir
par le ciseau et l'ébauchoir, du travail de la
brosse dans le jour. Il se propose, après avoir
terminé son lion, d'entamer un tigre debout
mais rampant et flairant sa proie. C'est ainsi
que l'artiste consacre tour à tour à la pein-
ture et à la sculpture, une activité dévorante
qui forme un des côtés saillants de sa puis-
sante organisation.

— Parmi les hommes doués d'un génie
véritable, on doit citer, à juste titre, M.
l'architecte Cuypers, dont les dessins remar-
quables ont été si admirés à l'exposition
d'Anvers de 1861. M. Cuypers dote sa patrie,
la Néerlande, d'une série d'édifices religieux
d'une haute valeur artistique et sacrée tout
à la fois. Tout récemment encore, le 20
Octobre dernier, on a consacré, au bourg de
Veghel, une église catholique qui ferait l'or-
nement d'une de nos grandes capitales. Le
cUré-doyen de cette commune, simple mais
beau village du Brabant septentrional, est
parvenu, sans aucune aide du gouvernement
et de la province, réduit à ses propres res-
sources et à celles résultant de la bonne
volonté de ses paroissiens, est parvenu,
disons-nous, en sept années, à édifier ce tem-
ple et à le meubler pour ainsi dire complète-
ment. Son intelligence vraiment artistique
lui a fait comprendre une chose importante,
c'est l'harmonie à faire régner entre le style
de la bâtisse et celui de l'ameublement, M. le
doyen Van Miert a, pour arriver à son but,
chargé l'architecte lui-même de dessiner tout
ce qu'il fallait pour compléter l'église, non-
seulement les autels, les confessionnaux,
toutes les boiseries, en un mot, mais encore
l'ornementation polychrome, les peintures
murales et les verrières. Tout est sorti du
même esprit et a été dirigé parla même pen-
sée; c'est assez dire qu'il serait difficile de
trouver un ensemble qui satisfasse davantage
le goût, la science et la foi. C'est une belle et
grande œuvre de plus à ajouter à celles qui
déjà ont si brillamment établi la réputation
de M. Cuypers.

— On nous assure que M. V. de Gronckel,
directeur de l'académie de Lokeren, donj
tout le monde a remarqué les œuvres bril-
lantes au dernier salon, est le premier can-
didat pour la place vacante à l'académie de
dessin de Bruxelles. M. Van Severdonck
serait le deuxième candidat, M. Billoin le
troisième et M. Ilouzé le quatrième.

— On se rappellera que nous avons dans le
temps, consacré aux peintures murales de
l'église de St. Reraacle à Verviers, par M.
Bellemans, un article analytique. l'Etoile
Belge publie aujourd'hui sur ces mêmes pein-
tures, beaucoup plus avancées, les lignes
suivantes:

M. J. Bellemans, d'Anvers, est, on le sait,
un de nos meilleurs peintres. Il excelle sur-
tout dans la peinture murale. Les remarqua-
bles travaux qu'il a exécutés dans le chœur
de l'église de Saint-Remacle, à Verviers, font
autant d'honneur à son talent qu'à notre
école. 11 en a recueilli des éloges mérités.
Naguère l'Etoile s'est plu à rendre hommage
au beau talent de l'artiste anversois.

Lé sujet principal des peintures de la cou-
pole représente le Père éternel , de grandeur
colossale, complètement vêtu de blanc; à ses
pieds, des anges lui présentent les hommages
que les hommes rendent au Maître de l'uni-
vers : adoration, sacrifices, soumission/Aux
deux côtés du Père éternel, des phalanges
d'esprits célestes lui font cortège et portent
les attributs de sa divinité : la sagesse, la
justice, la majesté, la mansuétude, la récom-
pense, le châtiment, la force, l'éternité, la
paix, la domination universelle, etc.

D'après ces simples indications, il est fa-
cile de se rendre compte de l'importance de
la composition de M. Bellemans. Cette page
grandiose est largement traitée, sur tond
d'or. Elle est d'un effet à la fois imposant et
magique, et elle se recommande tout parti-
culièrement par son caractère religieux et
par un faire aussi hardi que savant.

Immédiatement au-dessous, dans l'abside
du chœur, l'artiste a représenté le Christ
comme personnification de la Charité; à ses
côtés sont la Foi et l'Espérance. Les quatre
évangélistes occupent les autres panneaux.

La frise, au-dessus des évangélistes, porte la
belle inscription : Euntes predicate evange-
lium omni creaturœ. Quatre statues représen-
tant les docteurs de l'église, seront placées
plus bas, à côté de l'autel.

Deux grandes peintures, l'Institution de
l'Eucharistie et la Communion mystique du
patron du fondateur de l'église, occupent les
deux faces latérales du chœur. Ces deux com-
positions ne le cèdent en rien aux peintures
de la coupole et de l'abside. M. Bellemans
s'est montré des plus habiles dans l'art de la
composition, et l'on retrouve dans sa pein-
ture ce qui, d'ordinaire, manque dans la
peinture religieuse : un cachet grave et impo-
tant, un style large et mystique.

Il faut espérer que les peintures décorati-
ves en voie d'exécution dans le chœur de
Saint-Remacle compléteront heureusement
les belles pages de M. Bellemans. Il importe
que le plus grand soin soit apporté dans des
travaux complémentaires de ce genre, si l'on
veut faire ressortir, comme il convient, les
compositions artistiques qui sont la partie la
plus saillante de l'ensemble.

— Voici comment le Journal des Savants
apprécie l'Histoire des Carolingiens de MM.
Warnkoenig et Gérard :

« L'Académie royale des sciences, des let-
tres et des beaux-arts de Bruxelles avait mis
au concours, en 1858, la question suivante :
Exposer l'origine belge des Carolingiens, dis-
cuter les faits de leur histoire gui se rattachent
à la Belgique. Le savant mémoire que MM.
Warnkoenig et Gérard publient aujourd'hui,
a été jugé digne du prix comme approfon-
dissant toutes les parties de la question, en
résumant avec érudition les textes des anciens
historiens et les travaux de la science moderne.
C'est en effet une œuvre considérable, écrite
surtout d'après les sources, et qui nous paraît
mériter, à tous égards, la distinction qu'elle
a obtenue. »

—- Le grand succès qu'ont obtenu les nou-
velles œuvres musicales de 31. Fétis a décidé
ce dernier à les livrer à la publicité. Ces
œuvres se composent de deux symphonies,
de deux quintettes et d'un sextuor. Elles

paraîtront au mois de Décembre prochain
par souscription. « La publication des nou-
velles compositions de M. Fétis, dit l'éditeur
Schott, est plutôt un hommage rendu au maî-
tre éminent qu'une spéculation. Aussi est-ce
par le bon marché que nous avons voulu les
mettre à la portée de toutes les bourses, afin
que chacun puisse s'associer à cette manifes-
tation envers l'une des illustrations de la
Belgique. »

Actes Officiels.

ordre de léopold. — Des arrêtés royaux
du 6 Novembre accordent les récompenses
suivantes aux artistes qui ont pris part à
l'exposition générale des beaux-arts de 1865,
et à ceux qui, antérieurement, se sont dis-
tingués à l'exhibition universelle de Londres :

promotions. — Le sieur Madou, artiste
peintre à Bruxelles, officier de l'Ordre de
Léopold, est promu au grade de commandeur.

Les sieurs Bossuet, De Biefve, Fourmois,
Portaels, Robbe, Slingeneyner et Stevens,
tous artistes peintres à Bruxelles, chevaliers
sont promus au grade d'officier.

nominations. — Le sieur Meissonier, ar-
tiste peintre à Paris, est nommé officier de
l'Ordre de Léopold.

Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léo-
pold : MM. Breton, artiste peintre à Cour-
rières, Pas-de-Calais (France); Brion, id. à
Paris; Dell'Acqua, id. à Bruxelles; Fiers,
artiste sculpteur à Bruxelles; Hanedoes,
artiste peintre à La Haye; Israëls, id. à
Amsterdam; Knaus, id. à Berlin; Kinder-
mans, id. à Bruxelles; Mandel, artiste gra-
veur en taille-douce à Berlin; Quinaux, artiste
peintre à Bruxelles; Stallaert, id.,directeurdc
l'académie royale des beaux-arts de Tournai;
Stroobant, artiste peintre et dessinateur à
Bruxelles; Van Severdonck, artiste peintre
à Bruxelles.

médailles. — La médaille d'or est décernée
aux artistes dont les noms suivent : Baeckel-
mans, architecte à Anvers; Bource, artiste
peintre à Anvers; Carpeaux, statuaire à Pa-
ris; Daubigny, artiste peintre à Paris ; De
Jonghe, artiste peintre à Paris; Fassin^ sta-
tuaire à Liège; Maillet, statuaire à Paris;
Markelback, artiste peintre à Bruxelles ;
Nisen, artiste peintre à Liège; Schreyer,
artiste peintre à Paris; Simonau, peintre
aquarelliste à Bruxelles; Verwée, artiste
peintre à Bruxelles.

encouragements. — Par arrêté royal de la
même date, des subsides s'élevant à la somme
de 12,000 fr. sont accordés, à titre d'encou-
ragement, à des artistes dont les œuvres ont
figuré à l'exposition des beaux-arts en 1865.

Ventes de Tableaux, de Livres, de Gravures et
d'Objets d'Art,
à Paris, à Bruxelles et à Anvers.'

Vente des dessins des galeries historiques de
Versailles, à Paris.—M"Delbergue-Cormont,
commissaire-priseur, assisté de M1 E. Petit,
expert.

Cette vente unique et d'une importance qui
 
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