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— 150 —

GRÉGOIRE SICKINGER,

ancien artiste suisse.

M. F. A: Zeller, de Soleure, donne la com-
munication suivante sur Grégoire Sickinger,
peintre, graveur et mouleur à Soleure.

« Un nom d'artiste de Soleure, oublié depuis
plus de 250 ans, a été retrouvé. Dans l'Armo-
riai de la confrérie de Saint-Luc, à Soleure,
se trouvent plusieurs dessins à la plume du
xviic siècle, lesquels, par le bon goût de leur
exécution, font deviner un artiste de talent de
cette époque II y a en tout seize feuilles dont
quelques-unes portent le monogramme G -f S.

« Comme administrateur de cette confrérie,
je recherchais depuis vingt ans le nom de
l'artiste, mais sans succès. Je trouvai dans
quelques collections publiques de la Suisse
et dans «l'Albertina, » à Vienne, des gravures
sur bois avec le monogramme indiqué. Le
dictionnaire de Fûssli et le grand ouvrage de
Nagler contiennent le monogramme, mais le
nom de Sickinger leur est inconnu.

« Depuis quelques jours seulement je suis
entré, d'une manière inattendue, en posses-
sion de quelques gravures anciennes parmi
lesquelles se trouvaient cinq eaux-fortes in-
folio qui, de suite, excitèrent mon intérêt.
Après examen, je trouvai sur le frontispice
une inscription en vieux allemand et se termi-
nant par les mots : « Gravées à l'eau-forte
et imprimées à Fribourg l'an MDXCI. Par
Gregorius Sickinger de Soleure. Et sur la
feuille représentant Soleure, se trouve le mo-
nogramme G + S. L'identité des lettres G + S
avec Gregorius Sickinger était donc prouvée.

» Je continuai mes recherches, et, par l'in-
termédiaire obligeant du pasteur Lambert, je
trouvai dans les registres de la cure de So-
leure l'indication que Grégoire Sickinger
s'était marié le 6 février de l'année 1595 avec
Elisabeth Theithrich. Le jour de naissance
de l'artiste ne pouvait être précisé, pareeque
les livres de baptême de cette époque n'exis-
tent malheureusement plus. Je dois au com-
mis d'état J. J. Amiet, d'autres communications
sur notre artiste ; M. Amiet trouva dans les
protocoles du Conseil de l'an 1593, que le
Conseil de Fribourg avait demandé aux auto-
rités de Soleure une assignation de Sickinger,
et, en l'année 1594, le gouvernement d'alors
acheta pour la salle du Conseil un tableau sur
bois de cet artiste et représentant le Jugement
dernier dont parle aussi Hafner dans sa Chro-
nique mais sans connaître le nom du peintre.

» A en juger par les dessins présents, Gré-
goire Sickinger a travaillé dans le goût des
peintres sur verre de son temps, et il est à
supposer que l'artiste faisait ses ébauches
pour être exécutées sur verre. II est à espérer
que l'histoire de l'art s'occupera de cet artiste
oublié depuis plus de 250 ans, et qu'elle
mettra au jour des détails plus précis. »

{Chronique pnixule.

— Voici les noms renfermés dans les Ome et 7me
listes publiées par la Fédération artistique (exposition
tombola au profit, des inondés du midi). Borio,
Dell'Acqua, Delbeke, Delpérée, De Kesel, Devreese,
De Wilde, Geirnaert, Herbau, Hermans, Lemaire,
Le Majeur, Lenssen, Moerenhout, Nauwens, Neu-
mans, J., Neetesonne, Pascal, Thys, Melle Van Rooy,
Verstraeten, Van Lockboert, de Blochouse Dela-
barre, Geruzet, Claesen, Camauer, Clesse, Delabarre,
père et fils, de Burbure, Eyckens, Hennen, Jans-

sens, Kefer, Mailly, Massart, Nevejans, Vandpn-
Heuvel, Vanden Berghe, Waelput, Antboon, Cars,
tens, de Biseau, De Wif.t, Geerts, Knarf, Redig.
Renard, Siret, Hutoy, Smits, Artot, Bender, Cor-
nelis, père et fils, Fischer, Florence, Franck, Lagay,
Leclereq, Pardon, Rucquoy, Schidlick, Stoumon,
Terry, Tilman, Vander Plassche, Vercken, Weber,
Wicart, Wienawski.

— M. le chevalier van Elewyck, compositeur de
musique à Louyain, est nommé chevalier de l'ordre
de Léopold ainsi que M. Dupont, chef d'orchestre du
Théâtre de la Monnaie,

— Comme suite et comme fin à ce que nous avons
écrit au sujet, des quatre reliquaires de l'ancienne
église de Saint Servais, à Maestriclit, un archéologue
de Bruxelles nous fait connaître que ces reliquaires
ont été vendus illégalement pour la somme de cinq
mille francs à un brocanteur par le curé de Saint-
Servais. Le brocanteur les a cédés au prince Soltykoff
à la vente duquel le Gouvernement belge les a achetés
pour le musée de la porte de Haloù ils figurent dans
la série E sous le No 23. Les antiquités sacrées de
Saint-Servais et de Noire-Dame à M aestricht par le
chanoine Bock et le vicaire Willemsey 1873) don-
nent une'note intéressante sur ces antiquités (p. 134)
ainsi qu'un dessin d'une des faces du reliquaire de
Saint-Candide qui ne se trouve pas dans le P. Ca-
hier.

— M. Ed. Van Even, archiviste de la ville de
Louvain, vient de publier en langue flamande une
monographie complète à propos dup'.intre Verhaghen
sa vie, ses œuvres. C'est un travail considérable fai-
sant enfin connaître un artiste trop peu connu et qui
dans beaucoup de ses œuvres s'est étonnamment rap-
proché de Rubens. Il est facile de s'en assurer en
visitant ses chefs-d'œuvre qui sont à l'hôtel de ville
de Louvain. Le travail deM. Van Even est un volume
révélateur qui vient enrichir nos trésors biographi-
ques de la façon la plus inattendue. La liste des pein-
tures de Verhaghen forme dans cette monographie
un détail utile et intéressant. M. Van Even en a
relevé 253 dont il indique le dépôt actuel. Le volume
renferme 200 pages d'une impression compacte. Il
est écrit avec cette chaleur et ce patriotisme
qui caractérisent son auteur. L'exactitude et la clarté
des faits ne laisse rien à désirer. Nous considérons
comme un devoir de remercier le savant archiviste
qui vient d'ajouter un service de plus à tous ceux
qu'il a déjà rendus à la cause nationale. N'oublions
pas de signaler le joli portrait qui accompagne la
notice et qui est la reproduction fidèle d'un dessin
fait d'après nature à Rome, en 1772.

— Le professeur Christian Bôttcber, à Dusseldorf,
a terminé un nouveau grand tableau, le dimanche au
Rhin. Au centre une nacelle avec une société joyeuse
se rencontrant, à gauche, avec un bateau conduisant
une procession à quelque lieu de pèlerinage, à droite
avec un des grands bâteaux à vapeur du Rhin. Au
bord du fleuve les habitants, en habits de fête, et
l'inévitable Anglais avec sa ligne; au fond un ex-
cellent paysage, montrant les ruines, «le Chat « et
« la Souris. « Composition poétique et pleine de vie,
tonalité riante et ensoleillée et exécution très fine.

— Le professeur Jules Itôting, à Dusseldorf,
vient d'achever la restauration de son grand tableau,
l'ensevelissement du Christ, qui avait été fortement
endommagé par l'incendie de l'Académie de Dussel-
dorf. L'excellente œuvre avait souvent été admirée à
différentes grandes expositions avant l'accident. Pen-
dant longtemps Rôting ne savait se résoudre à la
restaurer, mais maintenant il l'a fait avec un plein
succès. La composition a tous les avantages d'une
conception vivante et d'un coloris nourri et plein
d'effet.

— Le 22 juillet la foudre est tombée sur le toit
de la nef centrale de la cathédrale de Worms, et
tout en n'y allumant pas d'ineendie, elle y a occa-
sionné de grands dégâts. Tout le chœur de Saint
Laurent a souffert beaucoup, mais les ravages sont
plus grands à la tour latérale de l'ouest ; plusieurs
colonnes de la colonnade environnant la tour ont été
fendues du chapiteau au socle ; la croix de pierre
d'une des tourelles du toit a été jetée on bas, etc.
Un examen à fond, d'hommes du métier, établira
l'étendue des réparations à faire.

— Nous croyons utile de reproduire l'article sui-
vant :

»Les faux Regnault. » Je me permets une petite
rectification aux observations du professeur Bruno
Meyer sur ma notice des faux Regnault dans le N° 32
de la Chronique. Le professeur Meyer pensg que le
tableau de Berlin et celui paru en Amérique sont
identiques. Cette conclusion n'est pas exacte. L'exem-
plaire berlinois était encore aux mains de son pos-
sesseur à Berlin, le 23 décembre. Les documents
communiqués établissent clairement et d'une maniera
précise ces deux faits.

Boston, Juillet 1475. S. R. K.

— On lit dans la Gazette de Cologne :

Le grand triptyque de la cathédrale de Cologne,
dû à maître Stephan —. représentant, au centre,
Y Adoration des Mages, sur les volets intérieurs
Sainte Ursule et saint Gédéon avec leur suite, aux
volets extérieurs, La salutation angélique, — une des
plus belles œuvres de la peinture allemande ancienne
et la plus importante de l'école colonaise, a été der-
nièrement photographié d'après l'original en trois
grandeurs différentes, par Anselme Schmitz, à Co-
logne. Ce travail photographique a parfaitement
réussi, ce qui est d'autant plus méritoire que l'em-
placement du tableau à l'autel d'une chapelle, à
l'entourdu chœur de la cathédrale, n'est pas favorable
à la prise d'une photographie. La plus grande des
photographies a la dimension de 120 sur 36.

Il existe déjà une grande quantité de reproductions
faites à diverses époques et de grandeurs et de genres
différents de ce célèbre tableau, aussi bien de la com-
position centrale seule, que de l'œuvre entière. On
peut mentionner la belle grande gravure de Massan
et les chromolithographies de Kellerhoven ; mais
aucune de celles-ci ne rend l'original d'une manière
exacte et caractéristique. La photographie en ques-
tion le fait au mieux, quoique naturellement déviant
des tons de la couleur du tableau, comme c'est inévi-
table pour la photographie.

■— L'importante vente Minutoli, annoncée pour le
25 octobre, à Cologne, fera l'objet d'un article spé-
cial qui paraîtra dans notre prochain numéro et que
nous recommandons à l'attention des amateurs d'ob-
jets d'art industriel,

—La première édition anglaise du Manuel de lapein-
ture, de W'aagen, a été entièrement revue et corrigée
l'an passé par J. A. Crowe. Ce livre avait besoin
d'être retravaillé à cause de toutes les découvertes
récentes dans le domaine des arts. Crowe l'a revu
avec beaucoup de soin et y a rempli bien des lacunes;
ceoendant il reste encore plusieurs choses à désirer
pour une troisième édition. Celle de Crowe contient
encore bien des erreurs et omissions, entre autres
au sujet de Quentin Massys — Lucas de Leyde —
Schôngauer — Durer — Hans Kulmback — Altdor-
fer — Grùnenwald, etc.

A la lettre A . sont oubliés des peintres comme
Achtschellinck, AIsloot, Artvelt, Ast, etc. [Beiblatt).

— La Gazette des Beaux-Arts du D septembre
contient les articles suivants : Recherches sur un
groupe de Praxitèle, par M. Heuzey ; Gavami, par
M. Duplessis ; les Sceaux du moyen âge, par M. De-
may ; Jules Jacquemart, par M. Louis Gonse ; les
Hanx-fortes de Van T)yck et de Paul Potier, par
M. PaulChéron; Murillo, par M. Paul Lefort et
position rétrospective de Nancy, par M. Alfred Darcel.
Elle est illustrée de nombreuses gravures dans le
texte, parmi lesquelles nous cilerons une série de
dessins inédits de Ga/arni, et de trois gravures hors
texte, dont une eau forte de M. Jules Jacquemart.

f ériobiqiies illustrées.

L'Art. No 35. Texte : M. Cordieret son i>Chris-
topheColomb. » — Exposition rétrospective de Nancy.

— Le Salon de 1875. —■ Eaux-fortes d'Antoine
Van Dyck. — Exposition des œuvres de Barye. —
Chronique étrangère. — Faits divers. — Nécrologie,

— Gravures: Planches hors texte : Un souvenir,
eau forte de Léon Gaucherel, d'après le tableau de
Me Euphémie Muraton (Salon de 1875). —Portraits
de M. et Me Edwiu Edwards, eau-forte de Monziès,
d'après le tableau de Fantiu Latour (Salon de 1875),'
 
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