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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0110

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la geste de sésostris

appartenu aux dynasties antérieures à la XIXe plutôt qu'à la
XIXe même. En ce qui concerne les faits qu'on racontait de
lui, M. Sethe estime qu'ils sont mieux en rapport avec le
peu que nous connaissons du règne d'Ousirtasen-Senwos-
rê Ier qu'avec les renseignements qui nous sont parvenus sur
Ramsès IL L'examen minutieux auquel il se livre au sujet
de chacun d'eux le confirme de plus en plus dans son opi-
nion, et il n'y a pas jusqu'à la durée que Diodore prête au
principat de Sésostris qui ne lui paraisse la fortifier : si l'on
retranche des quarante-trois ans qu'Ousirtasen-Senwosrê
gouverna en tout, les dix qu'il fut régent avec son père, on
obtient trente-trois, c'est-à-dire le nombre même des années
après lesquelles Sésostris, se sentant devenir aveugle, prit
le parti de se suicider.

La discussion est menée très habilement, et les docu-
ments sont groupés avec un art véritable. En ce qui con-
cerne la lecture du nom prononcé jusqu'à présent Ousirtasen,
je suis très porté à croire que M. Sethe a raison, et qu'il
faut désormais lire par renversement Sanousrît, ou, avec
amuissement du -t féminin, Sanousrê. En ce qui concerne
la dérivation de Sésostris, je demeure sceptique, tant il me
paraît difficile d'admettre le remplacement légitime de n
par s. Si, comme le pense M. Sethe, les Egyptiens avaient
éprouvé quelque difficulté à prononcer une combinaison
telle que Séôôstris, je ne vois pas trop en quoi la prononcia-
tion secondaire Séôstris aurait pu les embarrasser, et d'ail-
leurs ils auraient eu un moyen de se tirer d'affaire plus
naturel que ne l'était l'intercalation de s; c'était de rétablir
à la voix la lettre n, que l'écriture n'avait jamais supprimée,
et de dire simplement Sanousrê-Senousrë ou Sanousé-
Senousé. Au point de vue purement phonétique, le rappro-
chement établi par E. de Rougé et Chabas entre le sobriquet
de Ramsès II et le nom légendaire me paraît préférable. Le
texte hiératique où on le rencontre porte, en effet, deux
caractères t et sou, dont M. Sethe ne tient pas compte, afin
 
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