et le dieu imouthès
125
plus anciennes, il avait toujours les allures et le costume
des prêtres1 ; M. Sethe ajoute que, même où il est figuré
avec les attributs divins, son protocole renferme des qua-
lités purement terrestres, qu'il appartenait à la classe des
hommes au rouleau en chef3, qu'il était versé dans les
choses de la science ', surtout de la magie, qu'enfin sa mère
Khradouânakhou et sa femme Ranpitnafrît reçoivent, à côté
de titres qui les associent aux divinités, les titres habituels
aux mères et aux femmes des humains4. Les oraisons qu'on
lui adresse contiennent d'ailleurs, mêlées à la phraséologie
ordinaire des prières réservées aux immortels, beaucoup des
formules et des souhaits qu'on prodiguait aux morts; et,
vraiment, plusieurs documents indigènes ou grecs" nous
apprennent qu'il avait son tombeau dans la banlieue de
Memphis, non loin du Sérapéum". Le souvenir de son ori-
gine persistait si présent dans les esprits, qu'encore aux
derniers temps du paganisme, les auteurs des livres hermé-
tiques le classaient parmi les savants divinisés, lui et quel-
ques autres dont on retrouverait aisément la trace parmi
les textes hiéroglyphiques des bas temps7. Dans les docu-
ments plus anciens, dans le Chant du Harpiste par exemple,
il est associé au prince Hardadouf, fils de Mycérinus, et
1. Erman, Aït/j/pten und das JEgyptische Leben, II, p. 477, et Aus-
fûhrliches Verseichniss des Berliner Muséums. 2'' édit., p. 298.
2. £J\, q • Ie Prêtre lui, le rouleau à la main et connaissant exac-
tement les formules, dirigeait toutes les cérémonies de manière à leur
assurer leur efficacité pleine et entière.
3. Q, rakhou khaouîtou.
4. Sethe, Imhotep, p. 56.
5. Prisse, Monuments de l'Egypte, pl. XXVI ; Papyrus du Louvre,
édition Brunet de Presle, p. 275-299.
6. Sethe, op. /., p. 6-7.
7. Sethe, op. /., p. 7-10. M. Sethe aurait pu ajouter à la liste qu'il
donne de mortels divinisés, les personnages qu'on trouve dans les temples
nubiens de Dandour et de Dakkè, associés au culte des divinités locales.
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plus anciennes, il avait toujours les allures et le costume
des prêtres1 ; M. Sethe ajoute que, même où il est figuré
avec les attributs divins, son protocole renferme des qua-
lités purement terrestres, qu'il appartenait à la classe des
hommes au rouleau en chef3, qu'il était versé dans les
choses de la science ', surtout de la magie, qu'enfin sa mère
Khradouânakhou et sa femme Ranpitnafrît reçoivent, à côté
de titres qui les associent aux divinités, les titres habituels
aux mères et aux femmes des humains4. Les oraisons qu'on
lui adresse contiennent d'ailleurs, mêlées à la phraséologie
ordinaire des prières réservées aux immortels, beaucoup des
formules et des souhaits qu'on prodiguait aux morts; et,
vraiment, plusieurs documents indigènes ou grecs" nous
apprennent qu'il avait son tombeau dans la banlieue de
Memphis, non loin du Sérapéum". Le souvenir de son ori-
gine persistait si présent dans les esprits, qu'encore aux
derniers temps du paganisme, les auteurs des livres hermé-
tiques le classaient parmi les savants divinisés, lui et quel-
ques autres dont on retrouverait aisément la trace parmi
les textes hiéroglyphiques des bas temps7. Dans les docu-
ments plus anciens, dans le Chant du Harpiste par exemple,
il est associé au prince Hardadouf, fils de Mycérinus, et
1. Erman, Aït/j/pten und das JEgyptische Leben, II, p. 477, et Aus-
fûhrliches Verseichniss des Berliner Muséums. 2'' édit., p. 298.
2. £J\, q • Ie Prêtre lui, le rouleau à la main et connaissant exac-
tement les formules, dirigeait toutes les cérémonies de manière à leur
assurer leur efficacité pleine et entière.
3. Q, rakhou khaouîtou.
4. Sethe, Imhotep, p. 56.
5. Prisse, Monuments de l'Egypte, pl. XXVI ; Papyrus du Louvre,
édition Brunet de Presle, p. 275-299.
6. Sethe, op. /., p. 6-7.
7. Sethe, op. /., p. 7-10. M. Sethe aurait pu ajouter à la liste qu'il
donne de mortels divinisés, les personnages qu'on trouve dans les temples
nubiens de Dandour et de Dakkè, associés au culte des divinités locales.