Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0280

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
266 sur l'existence d'un temple mystérieux

» Ali Pacha, le Gouvernement égyptien enlevait de vive
» force les jeunes gens de chaque ville pour les enrôler
» clans l'armée. Une commission allait de localité en
o localité, faisant le choix et ne laissant derrière elle aucun
» homme en état de porter les armes. Un jour, nous
» apprîmes, mon frère et moi. que la commission siégeait
» dans le bourg voisin et qu'elle viendrait dans le nôtre le
» lendemain. Nous nous enfuîmes donc de notre maison,
» dès l'aurore, pour nous réfugier dans la montagne ouest ;
» mon frère portait une outre d'eau et moi cle la nourriture
» pour quelques jours. Nous ne nous arrêtâmes pas à
» l'entrée delà montagne, mais, craignant d'être poursuivis,
» nous nous enfonçâmes dans le désert, toujours suivant la
» direction de l'nuest. Au bout de neuf heures de marche
)) vers une heure de l'après-midi, la chaleur était insuppor-
» table, la fatigue nous avait abattus, et nous allions nous
)) arrêter, lorsque nous aperçûmes, à quelque distance, un
» palais assez vaste bâti en pierre de taille. La grande porte
» en était flanquée de deux colonnes et de deux statues
» en forme de lions accroupis ; les chambres en étaient
» obscures, mais bien décorées de sculptures et de figures
» d'animaux ainsi que d'oiseaux ; c'était pour nous un asile
» très sûr. Nous y restâmes trois jours et trois nuits, puis,
» au bout de ce temps, manquant d'eau, nous dûmes le
» quitter pour retourner à notre village et ramener avec
» nous des provisions nouvelles. Nous arrivâmes à minuit
» et nous repartîmes à l'aurore, mais, quand nous voulûmes
)) reprendre notre chemin, les diables et les mauvais
o esprits nous égarèrent et nous ne pûmes plus retrouver
» notre palais. Par la suite, nous essayâmes de le découvrir
» de nouveau, mais toutes nos recherches furent inutiles
» et nous dûmes y renoncer. En 1881, un Hollandais,
» surnommé Abou-Chanab par les gens du pays et aujour-
)) d'hui négociant à Louxor, eut connaissance de cette
» affaire. Il prit des guides et il parcourut la montagne
 
Annotationen