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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0295

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les noms égyptiens et grecs

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est l'image : dans ce cas, la traduction la plus probable
serait Horus est rempli, par allusion au rôle d'Horus comme
dieu-lune, dont l'œil méh-fi est rempli, à mesure que la
lune devient pleine. De même, Spiegelberg, adoptant
l'idée de Sethe, d'après laquelle la tonique des thèmes
verbaux serait régulièrement un ô, considère comme
akhmimiques, c'est-à-dire uniquement dialectales, les
formes assez nombreuses où les noms propres renferment
un a au lieu de l'o qu'exige l'école (p. 21"*, 51*-52*, etc.);
une étude personnelle des faits lui aurait probablement
montré, comme à moi, que cet o, propre aux bas états de
la langue, répond à un a antique, et, par suite, que les noms
propres ainsi vocalisés en a, Uakaouâ^, naua6iç, Taudcôiç, ne sont
pas seulement akhmimiques pour cela : ce sont des pronon-
ciations anciennes qui se sont immobilisées chez les noms
propres, ainsi qu'il arrive souvent dans toutes les langues.
Comme j'aurai l'occasion de revenir ailleurs sur ce point,
je me borne à signaler le fait rapidement, sans y insister.

Je préfère attirer l'attention sur le trop court chapitre que
Spiegelberg a consacré, dans la seconde partie de son ou-
vrage, à l'accentuation et à la vocalisation des noms propres.
Il y arrive, en effet, à se détacher souvent des idées qui
prévalent dans l'école pour se rapprocher de celles que j'ai
exposées. C'est ainsi qu'il commence par déclarer, en
soulignant bien sa déclaration, que les lois phonétiques du
copte ne suffisent pas à expliquer les transcriptions grec-
ques (p. 34). Il constate que, clans ces dernières, les syllabes
atones ne sont pas dépourvues de voyelles, mais qu'elles
possèdent souvent une voyelle pleine, si bien qu'on est forcé
d'admettre, pour les stages antérieurs de la langue, quantité
de mots à deux accents. C'est faute de mieux qu'il se
permet de transporter dans le vieil égyptien le vocalisme
d'une langue aussi déformée et aussi décolorée que l'était
le copte. Tout en s'excusant de cette pratique défectueuse,
il tient à rappeler que les transcriptions grecques nous
 
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