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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0340

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l'inscription de mes

d'ailleurs assez mutilés. Il a collationné sur des photo-
graphies le texte imprimé et il a reconnu que la première
copie était exacte presque partout. Il a traduit les pièces en
anglais, il les a illustrées de notes philologiques, puis il en
a rédigé le commentaire légal et historique : c'est vraiment,
comme il le dit dans son titre, une contribution à l'étude
de la procédure égyptienne. Je pense qu'il a raison dans
l'interprétation qu'il propose, mais peut-être certains
détails lui auraient-ils été plus clairs s'il avait été au
conrant des mœurs familiales et des habitudes judiciaires
de l'Égypte contemporaine, celle qui, tout en se modifiant
peu à peu sous l'influence européenne, garde encore tant de
ses traditions antiques.

L'affaire peut s'exposer en quelques mots. Ahmôsis Ier,
voulant récompenser les services d'un certain Nichi, qui
était administrateur des vaisseaux, l'investit, près Memphis,
d'un fief considérable qui prit le nom d'Ouahouît-nichi,
l'Abadîyêh de Nichi. Le fief demeura indivis de génération
en génération pendant toute la durée de la XVIIIe dynastie ;
vers la fin pourtant, sous le règne de Khouniatonou, la
titulaire, une certaine Sharîtrîya se trouva mêlée, on ne
sait comment, aux affaires du temps, et ce fut l'origine
d'un procès qui, divisant la famille pendant un siècle, faillit
la ruiner. L'un ou l'autre des membres qui la composaient
alors se laissa-t-il gagner aux idées nouvelles à tel point
qu'il ne voulut plus entretenir de rapports avec les autres ?
Toujours est-il que la branche aînée, représentée par une
certaine dame Ouernoura et par son mari Houîya, vit se
lever devant elle des compétiteurs dans la personne des
frères et des sœurs de la dame en question. Gardiner
pense à ce propos que Nichi, ou peut-être le roi Ahmôsis,
avait pris des dispositions légales au moment de la fondation
du fief pour que celui-ci ne fût jamais morcelé quel que fût
le nombre des hoirs qui eussent un droit à le posséder.
D'après ce qui se passait il y a vingt-cinq ans encore dans
 
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