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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0341

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l'inscription de mes

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les grandes familles coptes de l'Egypte, je crois qu'une
pareille clause ne fut pas nécessaire. La fortune mobilière
ou immobilière n'était jamais distribuée entre les héritiers
à la mort du chef, mais l'aîné des survivants en retenait la
possession et il en devenait le chef, le nazîr, à son tour.
Il ne la possédait pas en propre, mais il la gérait à son
profit, attribuant aux plus jeunes, hommes ou femmes, ce
qu'il lui semblait bon pour qu'ils pussent se marier et vivre.
Le Conte des Deux Frères nous montre le frère cadet dans
la dépendance absolue du frère aîné, nourri par lui, logé
avec lui, travaillant pour lui ; en fait, la situation des cadets
devait être la même chez les descendants de Nichi. Toute-
fois, l'indivision n'était pas obligatoire, et les cohéritiers
avaient le droit de réclamer leur part devant les tribunaux,
ce qui était le cas chez les Coptes dont je parle. Le procès
intenté à Ouernoura sous Harmais aboutit d'abord en faveur
de cette dame : elle fut, par jugement du tribunal, déclarée
titulaire'1 du fief. Toutefois, une partie de la famille n'ac-
cepta pas la décision et un second jugement intervint
bientôt à la requête d'une des sœurs, Takharouît ; le juge
ordonna le partage du domaine entre les six hoirs alors
intervenant au procès. Ouernoura et, après la mort de
celle-ci, son fils Houîya promenèrent l'affaire d'Héliopolis
à Memphis, tant qu'enfin Houîya obtint gain de cause et
rentra en possession du fief entier.

A sa mort, sa veuve Noubounoufrît en voulut assumer
l'administration pour le compte de son fils Masou, mineur,
mais elle en fut empêchée par un certain Khâîya, qui mit
la main sur la terre, prétendant qu'il en était le proprié-
taire légitime comme héritier de son grand oncle, le chef

1. Cette traduction du mot roudou n'est qu'un à peu près. Le roudou
me paraît être l'individu qui représente un domaine ou une commu-
nauté vis-à-vis de l'Etat ou du seigneur, celui à qui les autorités s'a-
dressent pour l'impôt, pour les corvées, pour la milice, et qui est res-
ponsable vis-à-vis d'elles, quelque chose comme le nazîr du wakf.
 
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