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https://doi.org/10.11588/diglit.47598#0020
Kazimierz Michalowski
Introduction
Le volume que j’ai l’honneur d’introduire est le fruit des travaux du IIe Colloque International
consacré aux recherches archéologiques et historiques sur la Nubie. C’est un domaine qui a acquis
une actualité exceptionnelle au cours de la dernière décennie par suite du programme international
d’exploration archéologique de la Nubie, en particulier de la région Nord avant sa disparition sous les
flots du Nil retenus par le nouveau barrage d’Assouan — Sadd el-‘Ali. Cette action, sous le
patronat de l’UNESCO, a réuni de nombreuses équipes de fouilles et de documentation organisées
par des institutions scientifiques pratiquement du monde entier.
Plusieurs chercheurs, dont l’activité auparavant restait dans le cadre de l’égyptologie, de la
philologie copte et de l’archéologie, même classique, s’adaptèrent et concentrèrent leur attention et
celle des équipes auxquelles ils étaient liés sur les problèmes de la Nubie. La cause en fut surtout
que les résultats des plus récentes recherches archéologiques et historiques en Nubie furent souvent
innatendus. D’une part ces découvertes enrichirent infiniment nos connaissances sur ces territoires
aux temps préhistoriques et historiques, d’autre part elles corrigèrent certaines opinions courantes
sur le développement démographique, politique, économique et artistique de ce pays.
L’organisation d’une coordination des recherches sur les problèmes de la Nubie fut encouragée en
1968 par l’initiative du Professeur Carl Hundhausen, alors directeur de la Fondation Villa Hügel
à Essen, à l’occasion de l’exposition à la Villa Hügel d’une partie des peintures murales découvertes
par la Mission Polonaise à Faras au Soudan. La Fondation organisa le premier Colloque
scientifique international consacré à la Nubie, qui eut lieu les 7-12 septembre 1969 avec la participation
d’environ 30 spécialistes. Le fruit de cette rencontre fut l’élaboration et la publication par Erich
Dinkier d’un volume des rapports sous le titre: “Kunst und Geschichte Nubiens in christlicher Zeit”1.
L’attention des participants du Colloque se tourna pour la majeure partie sur la Nubie chrétienne, ce
qui trouva son reflet dans la publication mentionnée. Les raisons d’une telle distribution doivent être
cherchées aussi bien dans la prédominance des trouvailles archéologiques de cette période que dans le
fait que le Colloque avait été prévu comme un prolongement scientifique de l’exposition des
monuments chrétiens provenant de Faras qui se tenait alors à la Villa Hügel.
En clôture du Colloque, les participants choisirent un comité d’organisation de la réunion suivante
(Kazimierz Michalowski, Erich Dinkier, J. Martin Plumley, Jean Leclant, Jean Vercoutter) qu’on
décida de tenir à Varsovie lors de l’inauguration de la Galerie d’Art de Faras au Musée National
de Varsovie, qui devait avoir lieu dans un avenir proche 2.
Trois années plus tard, à l’occasion de l’inauguration de la dite galerie, fut organisé au Musée National
de Varsovie le IIe Colloque Nubiologique, qui se tint les 19-22 juin 1972. Le volume de rapports ici
présenté est justement le résultat de cette réunion de spécialistes du domaine de l’archéologie et de
l’histoire de la Nubie.
Au Colloque de Varsovie pour la première fois a été utilisée la langue nubienne, en effet une partie de
l’allocution de N. Μ. Sheriff a été prononcé en cette langue.
Tout comme au cours du premier Colloque à Essen, la réunion de Varsovie plaça au premier rang les
questions de la Nubie chrétienne. Il est vrai qu’à Varsovie trois rapports, soit un peu plus, furent
1 Aurel Bongers Verlag, Recklinghausen 1970, 384 pp., 347 illustrations en couleurs et en noir et blanc, 50 plans
et 2 cartes.
2 Cf. K. Michalowski, Faras, Wall Paintings in the collection of the National Museum in Warsaw, with Chapter on
Inscriptions by S. Jakobielski, WAG, Warsaw 1974, 334 pp., illustrations en couleurs et en noir et blanc, 6 plans (aussi
version polonaise et allemande, Verlag der Kunst — Dresden, WAG — Warszawa).
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Introduction
Le volume que j’ai l’honneur d’introduire est le fruit des travaux du IIe Colloque International
consacré aux recherches archéologiques et historiques sur la Nubie. C’est un domaine qui a acquis
une actualité exceptionnelle au cours de la dernière décennie par suite du programme international
d’exploration archéologique de la Nubie, en particulier de la région Nord avant sa disparition sous les
flots du Nil retenus par le nouveau barrage d’Assouan — Sadd el-‘Ali. Cette action, sous le
patronat de l’UNESCO, a réuni de nombreuses équipes de fouilles et de documentation organisées
par des institutions scientifiques pratiquement du monde entier.
Plusieurs chercheurs, dont l’activité auparavant restait dans le cadre de l’égyptologie, de la
philologie copte et de l’archéologie, même classique, s’adaptèrent et concentrèrent leur attention et
celle des équipes auxquelles ils étaient liés sur les problèmes de la Nubie. La cause en fut surtout
que les résultats des plus récentes recherches archéologiques et historiques en Nubie furent souvent
innatendus. D’une part ces découvertes enrichirent infiniment nos connaissances sur ces territoires
aux temps préhistoriques et historiques, d’autre part elles corrigèrent certaines opinions courantes
sur le développement démographique, politique, économique et artistique de ce pays.
L’organisation d’une coordination des recherches sur les problèmes de la Nubie fut encouragée en
1968 par l’initiative du Professeur Carl Hundhausen, alors directeur de la Fondation Villa Hügel
à Essen, à l’occasion de l’exposition à la Villa Hügel d’une partie des peintures murales découvertes
par la Mission Polonaise à Faras au Soudan. La Fondation organisa le premier Colloque
scientifique international consacré à la Nubie, qui eut lieu les 7-12 septembre 1969 avec la participation
d’environ 30 spécialistes. Le fruit de cette rencontre fut l’élaboration et la publication par Erich
Dinkier d’un volume des rapports sous le titre: “Kunst und Geschichte Nubiens in christlicher Zeit”1.
L’attention des participants du Colloque se tourna pour la majeure partie sur la Nubie chrétienne, ce
qui trouva son reflet dans la publication mentionnée. Les raisons d’une telle distribution doivent être
cherchées aussi bien dans la prédominance des trouvailles archéologiques de cette période que dans le
fait que le Colloque avait été prévu comme un prolongement scientifique de l’exposition des
monuments chrétiens provenant de Faras qui se tenait alors à la Villa Hügel.
En clôture du Colloque, les participants choisirent un comité d’organisation de la réunion suivante
(Kazimierz Michalowski, Erich Dinkier, J. Martin Plumley, Jean Leclant, Jean Vercoutter) qu’on
décida de tenir à Varsovie lors de l’inauguration de la Galerie d’Art de Faras au Musée National
de Varsovie, qui devait avoir lieu dans un avenir proche 2.
Trois années plus tard, à l’occasion de l’inauguration de la dite galerie, fut organisé au Musée National
de Varsovie le IIe Colloque Nubiologique, qui se tint les 19-22 juin 1972. Le volume de rapports ici
présenté est justement le résultat de cette réunion de spécialistes du domaine de l’archéologie et de
l’histoire de la Nubie.
Au Colloque de Varsovie pour la première fois a été utilisée la langue nubienne, en effet une partie de
l’allocution de N. Μ. Sheriff a été prononcé en cette langue.
Tout comme au cours du premier Colloque à Essen, la réunion de Varsovie plaça au premier rang les
questions de la Nubie chrétienne. Il est vrai qu’à Varsovie trois rapports, soit un peu plus, furent
1 Aurel Bongers Verlag, Recklinghausen 1970, 384 pp., 347 illustrations en couleurs et en noir et blanc, 50 plans
et 2 cartes.
2 Cf. K. Michalowski, Faras, Wall Paintings in the collection of the National Museum in Warsaw, with Chapter on
Inscriptions by S. Jakobielski, WAG, Warsaw 1974, 334 pp., illustrations en couleurs et en noir et blanc, 6 plans (aussi
version polonaise et allemande, Verlag der Kunst — Dresden, WAG — Warszawa).
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