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Symposium on Nubian Studies <2, 1972, Warschau> [Hrsg.]; Society for Nubian Studies [Hrsg.]; Michałowski, Kazimierz [Bearb.]
Nubia: récentes recherches ; actes du Colloque Nubiologique International au Musée National de Varsovie, 19 - 22 Juin 1972 — Varsovie: Musée National, 1975

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https://doi.org/10.11588/diglit.47598#0133

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Charles Maystre

Découvertes récentes (1969—1972)
près d’Akasha
Introduction
Au cours de ces derniers hivers, plus exactement de décembre 1969 à février 1972, la Mission
archéologique de la Fondation Henry Μ. Blackmer et du Centre d’études orientales de l’Université
de Genève a conduit trois nouvelles campagnes de fouilles sur la concession que le Service des
Antiquités du Soudan lui avait octroyée en Nubie soudanaise. L’effort de la Mission a porté sur
la moitié septentrionale de la concession, du Khor Kidingkong au nord, jusqu’au Khor Kageras
au sud.
Le déroulement de deux de ces campagnes a déjà été résumé dans les notices que notre confrère
Jean Leclant publie, avec une constance infiniment digne d’éloges, dans la revue “Orientalia”. Je ne
vais, en conséquence, pas m’attacher à vous narrer ces campagnes, mais à vous en exposer les
découvertes les plus importantes. Nous aurons ainsi l’occasion de faire quelques remarques qui ne
me paraissent pas dénuées d’intérêt.
Le paléolithique et le néolithique
Nous ne suivrons pas la chronologie toute relative des fouilles, mais celle des époques évoquées.
La première est l’époque paléolithique. Notre concession comprend un site paléolithique que nous
avons retrouvé dans d’excellentes conditions de conservation. En effet, bien plus tard, à l’époque
néolithique, l’endroit a été occupé pour la seconde fois, et cette heureuse circonstance a permis une
étude stratigraphique. Le site se trouve sur la terrasse désertique parallèle au Nil (fig. 1), à l’intérieur
du coude à grand rayon que le fleuve forme entre Ukma Est et Songi Sud. On l’atteint par un
sentier gravissant la pente juste au-dessus du cimetière très postérieur qu’Anthony Mills a numéroté
21-1-8.
La partie de la terrasse qui était recouverte d’artéfacts lithiques couvre une surface d’environ
2500 m2 (fig. 2). Après deux sondages, mes collaborateurs préhistoriens ont creusé, ce dernier
hiver, deux tranchées se croisant à angle droit au milieu de la surface (fig. 3). L’une, nord-sud,
mesure 34 mètres de longueur, l’autre, est-ouest, 29 mètres. Toutes deux ont 1 mètre de largeur
et descendent jusqu’au rocher ; leur profondeur maximale est de 70 cm. et va diminuant vers les
bords.
Ces tranchées ont fourni, mètre carré par mètre carré, des données précises sur la concentration
de l’outillage lithique ; grâce à ces données, il a été possible de localiser la zone centrale du site
dans l’angle nord-est formé par le croisement des tranchées ; une surface de 10 m 2 de cette zone
a été fouillée.
L’inventaire des objets trouvés comprend des bifaces, des pointes foliacées, des grattoirs, des lames
crénelées. Les outils sont en grande majorité en quartz ; une petite partie est en silex. Tous
témoignent d’un haut degré de technologie levalloisienne. D’autre part, comme la concentration
maximale dépasse le nombre de 140 artéfacts au mètre carré, nous sommes certainement en présence
d’un atelier du paléolithique moyen.
La couche la plus profonde de la stratigraphie (fig. 4) est celle du rocher naturel (strate 6).
Immédiatement au-dessus, il y a la couche paléolithique (strates 5 et 4). Encore au-dessus et
jusqu’à la surface, la couche supérieure est celle du néolithique (strates 3,2 et 1).
La surface du site (strate 1) a fourni plus de 9000 artéfacts en pierre, 440 tessons de céramique,

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