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Symposium on Nubian Studies <2, 1972, Warschau> [Hrsg.]; Society for Nubian Studies [Hrsg.]; Michałowski, Kazimierz [Bearb.]
Nubia: récentes recherches ; actes du Colloque Nubiologique International au Musée National de Varsovie, 19 - 22 Juin 1972 — Varsovie: Musée National, 1975

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https://doi.org/10.11588/diglit.47598#0061

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Pierre du Bourguet, S. J.

Datation raisonnée de la peinture
murale copte
Au colloque sur la Nubie chrétienne tenu à Essen à la Villa Hügel en 1969, il m’avait été d’établir des
degrés de certitude dans la chronologie des peintures murales coptes. Le but visé était de pouvoir,
dans l’éventualité de parallèles nubiens, se référer à des jalons sûrs dans un art voisin dans l’espace,
d’autant plus que l’histoire et l’archéologie font état de rapports entre les deux peuples. L’idée en
était aussi particulièrement intéressante, alors que l’on prend de plus en plus conscience de
l’importance de la période copte, dont les éléments ont été trop longtemps négligés et trop souvent
détruits.
La méthode à employer consiste, sans considération de succession dans le temps, à tracer une série de
cercles homocentriques à distance de plus en plus grande de leur centre — celui-ci recevant les
monuments datés de façon absolue, les cercles suivants se chargeant des autres en gradation
décroissante de probabilité.
Les critères paraissent être ainsi, en allant du centre à la périphérie : dates explicites ou implicites ;
dates par référence à des termini respectivement a quo ou ad quem certains ; dates par
référence à des termini respectivement a quo ou ad quem très probables ; datation
par le style.
L’image de cercles homocentriques s’applique d’ailleurs parfaitement à la datation des monuments
coptes, dont la valeur de certitude décroit tandis qu’augmente le nombre des peintures à dater, les
dates que l’on peut fixer servant de points de repère pour dater de proche en proche.
Dans la perspective ainsi envisagée, la chronologie, qui ne peut suivre la succesion des cercles, sera
le plus possible respectée sur la ligne de chacun de ceux-ci.
On notera que ma contribution au colloque d’Essen 1 est ainsi reprise d’un autre point de vue. Dans
plusieurs cas et dans la dernière partie, il suffira de s’y rapporter. Quelques additions prendront
place ici.
I. — Centre : dates explicites ou implicites
Date explicite signifie ici l’inscription d’une date proprement dite en rapport certain avec une
peinture ; date implicite, celle qui ressort d’éléments explicitement datés par ailleurs.
Il faut attendre, en tous cas, assez tard pour constater la présence de dates explicites ou implicites.
Les premières se placent à Sohâg.
Au Deir el-Abiad, deux dates, l’une explicite, l’autre implicite, sont marquées près des peintures de
l’abside centrale 2.
La date explicite A.M. 840, c’est-à-dire 1124 ap.J.C., est inscrite dans une inscription copte attribuant
les fresques au peintre Théodore de Tarfah. Ce lieu d’origine laisse supposer que ce Théodore était
copte. On l’appellera ici Théodore le Copte.
Une date implicite, se situant entre 1076 et 1112, se déduit d’une inscription en arménien placée non
toin. Cette inscription attribue les peintures à “Théodore l’Arménien”, originaire de Kesun,
travaillant lors de l’épiscopat de l’évêque Grégoire l’Arménien et du temps de l’Abbé Paul. On sait
1 La Peinture murale copte : quelques problèmes devant la peinture murale nubienne, dans : Kunst und Geschichte
Nubiens in christlicher Zeit, hrsg. von E. Dinkier, Recklinghausen 1970, p. 303-325.
2 U. Monneret de Villard, Les couvents près de Sohag, Milan, Giuseppe 1925-1926, et Id., Una pittura de Deir
el-Abiad, dans : Aegyptus, 1925, p. 100-108.

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