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Symposium on Nubian Studies <2, 1972, Warschau> [Hrsg.]; Society for Nubian Studies [Hrsg.]; Michałowski, Kazimierz [Bearb.]
Nubia: récentes recherches ; actes du Colloque Nubiologique International au Musée National de Varsovie, 19 - 22 Juin 1972 — Varsovie: Musée National, 1975

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https://doi.org/10.11588/diglit.47598#0123

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c’est un grand cylindre droit, presque parfait, de 9 cm, 3 de diamètre, se terminant en bas en forme
de U et se raccordant directement à son pied. Ces deux grandes flûtes sont décorées seulement de
fines incisions horizontales2.
Le canthare a, 13 cm, 1 de haut. Son pied et ses anses sont conservés. La coupe elle-même a ses
parois gravées de motifs géométriques d’un bel effet décoratif.
Le verre transparent peut tendre vers une couleur verte plus ou moins accusée. C’est le cas pour
plusieurs carafes en verre assez épais, dont le corps oviforme est muni d’un col haut et étroit. Une
anse cannelée reliait le bord à l’épaule.
Une coupelle à pied peu épais en pâte de verre d’un vert dans l’ensemble assez foncé est marbrée
de jaune ; elle a un diamètre de 8 cm, 8 à la partie supérieure.
Une belle série de cinq bols est constituée de matériaux différents : l’un est en verre incolore, le
seconde en verre opaque blanc, trois sont en verre transparent d’un brun violacé. De forme
sensiblement hémisphériques — certaines sont légèrement carénés — ils sont hauts en moyenne
de 8 cm et, à l’orifice, d’un diamètre d’une douzaine de cms.
Le verre brun violacé constitue également la coupe d’un élégant canthare, dont le pied et les anses
sont rapportés en verre opaque blanc. Il y a là une harmonie dont les effets se retrouvent dans
diverses oeuvres de l’art alexandrin, à travers Pompeï, la tradition s’en maintiendra jusqu’au
“Wedgwood” anglais.
Deux vases à corps globulaire et col bas, en verre brun violacé ont une hauteur d’environ 26 cm3.
Ils sont gravés à l’épaule d’une large bande de pastilles incisées. Tant par leur forme que par leur
décor, ils évoquent une série très représentative de la poterie meroïtique.
L’une des pièces les plus attachantes, cassée en 25 morceaux mais reconstituée presque complètement,
est une petite lampe en verre transparent presque incolore. D’un diamètre d’environ 7 cm, son corps
est aplati, avec une fine anse en étrier, un bec et un petit orifice au centre de la partie supérieure ;
le fond forme un bourrelet.
Mais les deux chefs d’oeuvre du lot de verreries de Sedeinga sont sans conteste deux flûtes à pied4 en
verre bleu transparent à décor polychrome5 et doré6, qui atteignent une hauter d’une vingtaine
de centimètres. Par leur forme et leurs motifs, les deux exemplaires sont les variations d’un même
modèle, avec cependant quelques différences notables. Autour de l’orifice court une frise de huit
2 Les flûtes à pied ont été l’object de deux importants articles de D. B. Harden, The Highdown Hill Glass Goblet with
Greek Inscription, dans : Sussex Archaeological Collections, XCVH (1959), p. 1-20, pl. VIII, fig. 5; id., Late-Roman
wheel-inscribed Glasses with double-line Letters, dans Kölner Jahrbuch für Vor-und Frühgeschichte, IX (1967/68),
p. 43^15, fig. 9, pl. IX et X. Dans la série se distinguent deux autres beaux exemplaires retrouvés récemment dans les
fouilles de Basse-Nubie : le “gobelet” d’Arminna (Musée du Caire, J. E. 90013 ; W. K. Simpson, Journal of the
American Research Center, III (1964), p. 21, fig. 4 et pl. XIII, fig. 12; The Pensylvania-Yale Expedition to Egypt,
Preliminary Report for 1963, dans : Fouilles en Nubie 1961—1963, Le Caire 1967, p. 190-192 et pl. IV) et la flûte de
Gebel Khor Abou Sinna (Musée du Caire J. E. 89632 ; H. Ricke, Ausgrabungen von Khor Dehmit bei Bet el Wali,
Chicago 1967, p. 45, fig. 64 et pl. I). '
3 De l’un de ces vases (W T8 c23 = Kh. 20416), on possède 357 fragments, dont 68 ont été replacés ; il est presque
complet.
4 La flûte W T8 c 13 (= Institut d’Archéologie de FUniversité de Pise) a été recomposée à partir de 70 fragments, tous
recueillis à l’intérieur du caveau funéraire ; elle est presque complète à l’exception de 6 très menus éclats, non retrouvés
malgré le tamissage fort minutieux. La flûte W T8 c 14 (= Kh. 20406) a été reconstituée à partir d’environ 70 éclats ;
elle est complète à l’exception de 9 très petits éclats ; les fragments de la moitié inférieure ont été recueillis à l’intérieur
du caveau, mais ceux de la partie supérieure ont été découverts au bas de la descenderie; dans ce dernier lot, un grand
fragment se distingue par ses couleurs particulièrement fraîches.
5 Alexandrie et l’Egypte ont tenu une grande place dans le développement de la technique des vases peints ; cf.
R. W. Smith, Glass from the Ancient World, Corning 1957, p. 48-49 et 98-99 (pour Heme s.av.J.C. — 1er s.ap.J.C.),
p. 165-172 (pour Ilème-IVème s.ap.J.C.) ; on assigne cette origine aux fameux fragments retrouvés à Begram en
Afghanistan (O. Kurz, Begram et FOccident gréco-romain, dans : J. Hackin, Nouvelles recherches archéologiques
à Begram, Texte, 1954, p. 102-105, fig. 371-372). Plusieurs exemplaires ont été signalés en Egypte (fragments
d’Oxyrhinchos au Victoria and Albert Museum ; vase d’Ain el-Turbah, Khargeh, au Metropolitan Museum ; cf. Kurz,
op. cit., pl. CIV, n° 4 et 5). La diffusion s’est faite jusque chez les Garamantes (nécropole de Tin-Abunda ; cf.
G. Caputo, Scavi sahariani, dans : Monument! Antichi, XLI (1951), p. 387-390, pl. III a). Pour le royaume méroïtique,
quelques fragments de verre peints, mais minimes, avaient été signalés (tombe du prince Arikankharer, Beg. N.5,
autour de l’ère chrétienne : D. Dunham, Royal Tombs at Meroe and Barkai, R.C.K., IV (1957), p. 127, fig. 83 et pl.
LXIX E : 21-12-47 e, 52, 70 f; cf. également ibid. ; 21-12-50 et p. 76, fig. 48 et pl. LXVIII, L : 22-1-47).
6 A la différence de ce que l’on définit généralement comme “vases dorés” il ne s’agit pas ici d’or employé dans la
masse même du verre, mais de dorure à la feuille.

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