Quoi qu’il en soit, la partie du site que recouvre la forteresse telle qu’elle existe encore aujourd’hui
a bien été occupée à l’époque chrétienne comme le montrent les maisons qui ont été découvertes au
cours de la dernière campagne de fouilles. Ces habitations, de petites dimensions, en grande partie
voûtées, comportaient au moins un étage et des caves ou cryptes. Enfin, le terrain à l’intérieur de la
forteresse, très bouleversé par les chercheurs de “marog” a fourni des objets chrétiens : lampes,
fusaïoles, croix métalliques et, surtout, de très nombreux tessons décorés ou non, dont l’étude
approfondie est actuellement en cours par Μ. Yves Labre.
Le résultat principal de la fouille de l’enceinte nord de la forteresse a été de fournir quelques
textes, dont une épitaphe épiscopale, et un grand nombre d’éléments architectoniques chrétiens,
en grès : clefs de voûtes, colonnettes, restes de chaînages décorés, chapiteaux et linteaux. Si le décor
est le plus souvent abstrait ou floral, il peut, aussi, être naturaliste comme le montrent la base de
colonnette “à l’élephant”, une tête de lion très expressive et, surtout, la moitié d’un linteau où
figure un paon “passant à droite”.
*
Toutes ces pierres ont été retrouvées dans la maçonnerie même du mur d’enceinte que je qualifierai
de turc, où elles avaient été réutilisées conjointement avec de nombreux blocs pharaoniques. Leur
présence à cet endroit nous pose un second problème. Proviennent-elles d’installations chrétiennes
établies sous, et dans, la forteresse actuelle ; ou viennent-elles du site chrétien du nord de l’île? Un
chapiteau de granit qui se trouve actuellement au centre même de la forteresse provient
incontestablement de l’ensemble chrétien septentrional où l’on peut encore voir trois autres
chapiteaux de même type, de même matière et de même dimension. Toutefois mon sentiment est
que ces pierres ont appartenu à un édifice sans doute mixte, de briques et de pierres qui faisait
partie du même ensemble que les maisons découvertes cette année. Il faut espérer que le dégagement
en cours apportera à la fois de nouveaux blocs décorés ou inscrits de la même qualité et du même
intérêt que ceux qui ont été trouvés jusqu’à présent et, de plus, les arasements de l’édifice qu’ils
ont servi à décorer.
a bien été occupée à l’époque chrétienne comme le montrent les maisons qui ont été découvertes au
cours de la dernière campagne de fouilles. Ces habitations, de petites dimensions, en grande partie
voûtées, comportaient au moins un étage et des caves ou cryptes. Enfin, le terrain à l’intérieur de la
forteresse, très bouleversé par les chercheurs de “marog” a fourni des objets chrétiens : lampes,
fusaïoles, croix métalliques et, surtout, de très nombreux tessons décorés ou non, dont l’étude
approfondie est actuellement en cours par Μ. Yves Labre.
Le résultat principal de la fouille de l’enceinte nord de la forteresse a été de fournir quelques
textes, dont une épitaphe épiscopale, et un grand nombre d’éléments architectoniques chrétiens,
en grès : clefs de voûtes, colonnettes, restes de chaînages décorés, chapiteaux et linteaux. Si le décor
est le plus souvent abstrait ou floral, il peut, aussi, être naturaliste comme le montrent la base de
colonnette “à l’élephant”, une tête de lion très expressive et, surtout, la moitié d’un linteau où
figure un paon “passant à droite”.
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Toutes ces pierres ont été retrouvées dans la maçonnerie même du mur d’enceinte que je qualifierai
de turc, où elles avaient été réutilisées conjointement avec de nombreux blocs pharaoniques. Leur
présence à cet endroit nous pose un second problème. Proviennent-elles d’installations chrétiennes
établies sous, et dans, la forteresse actuelle ; ou viennent-elles du site chrétien du nord de l’île? Un
chapiteau de granit qui se trouve actuellement au centre même de la forteresse provient
incontestablement de l’ensemble chrétien septentrional où l’on peut encore voir trois autres
chapiteaux de même type, de même matière et de même dimension. Toutefois mon sentiment est
que ces pierres ont appartenu à un édifice sans doute mixte, de briques et de pierres qui faisait
partie du même ensemble que les maisons découvertes cette année. Il faut espérer que le dégagement
en cours apportera à la fois de nouveaux blocs décorés ou inscrits de la même qualité et du même
intérêt que ceux qui ont été trouvés jusqu’à présent et, de plus, les arasements de l’édifice qu’ils
ont servi à décorer.