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un surieux, qui saisit le bras de son conducteur et le lui déchira. Aussi,
lorsqu’il maniseste sa colère, le chamelier a coutume de lui jeter son
turban ou sa tunique; l’animal satisfait alors son ressentiment sur ces
objets, les soule aux pieds avec des cris et des grognements terribles,
et le conducteur peut ensuite s’approcher sans danger.
Les pieds de ces animaux sont conformés de telle manière, qu’ils
peuvent marcher aisément dans les sables épais et mouvants du désert.
L’ouragan du désert, que les Arabes appellent semoun, est un sséau
qui engloutit quelquefois des caravanes entières. Lèvent du midi, qui
n’éprouve aucune résistance dans ces immenses déserts, soulève des
colonnes de poussière rendue brûlante par la chaleur du soleil, elle
aveugle, renverse et étousfe les voyageurs, et, s’accumulant où le vent
la transporte, forme d’épaisses vagues qui les ensevelissent. Le Chameau
alors sait preuve de sagacité : il pressent à certains signes que l’ouragan
va s’élever; de lui-même il tourne aussitôt vers le nord, double le pas,
et, cachant sa tète entre ses jambes, il dérobe ainsi ses yeux et ses na-
seaux aux atteintes du sable embrasé.


B I SON

précipite sur le chasseur qui


outes les parties tempérées de l'A-
mérique septentrionale sont habitées
par le Bison. Il est sarouche, mais non
féroce. 11 fuit devant l’homme et ne
l’attaque jamais. Toutesois une blessure
le rend surieux ; alors il se retourne et se
le poursuit, et lui porte des coups ter-

ribles avec ses cornes et ses pieds de devant, qui sont doués d’une

grande sorce. On croit néanmoins qu’il est possible de le dompter, et
qu’il rend alors les memes services que le Bœus.
 
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