Pauquet, Hippolyte Louis Émile [Hrsg.]; Bocquin, Jean-Adolphe [Hrsg.]: Jardin de plantes: la ménagerie et la Vallée Suisse en estampes$dtexte illustrée de 140 vignettes sur bois (Paris: Amédée Bedelet, Libraire-éditeur, 1857)

BOEUFS DE HONGRIE - J \ C k


ien que cette espèce soit belle et présente plu-
sieurs singularités clans sa sorme, on n’avait
pas jusqu’à présent paru rechercher les moyens
d’en enrichir la collection de la Ménagerie. On
doit ceux-ci à la circonstance de l’exposition

agricole qui a eu lieu à Paris récemment, et où tous les curieux les
avaient particulièrement remarqués. Les livres d’histoire naturelle ne
nous citent sur eux rien de plus que ce que l’on sait déjà de l’espèce

du Bœuf en général.


e Jack ne se trouve guère que dans les mon-
tagnes du Tibet. C’est un animal naturel-
lement farouche, brutal, dangereux. En
liberté, il se plaît sous l’ombrage des forêts,
sur les bords des rivières, où il aime à se bai-
gner et à nager pendant la chaleur du jour.
Les Tartares mongols savent le dompter et l’u-
tiliser aux travaux de culture : il devient alors un animal très-utile,
son caractère s’adoucit; mais il n’obéit qu’à regret, n’aime point son
maître; tout lui donne de l’humeur, et il fait alors entendre un gro-
gnement assez semblable à celui du cochon. Sa chair est estimée; son
poil sert à faire des étosfes grossières; sa queue a une grande valeur.
Chez les peuples musulmans, comme les Turcs, les Egyptiens, les
queues de Jack attachées au ser d’une lance sont les insignes de la
dignité de pacha. Les Chinois recherchent aussi beaucoup ces queues;
mais c’est simplement pour en décorer leurs bonnets, après les avoir
! sait teindre en rouge.
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