Pauquet, Hippolyte Louis Émile [Hrsg.]; Bocquin, Jean-Adolphe [Hrsg.]: Jardin de plantes: la ménagerie et la Vallée Suisse en estampes$dtexte illustrée de 140 vignettes sur bois (Paris: Amédée Bedelet, Libraire-éditeur, 1857)

G R L E S

es enclos consacrés aux oiseaux vont nous sour- ‘
nir un spectacle des plus variés : ici on a ras- i
semblé à la sois des botes bien connus de nos
basses-cours et ceux des régions éloignées. Voici
les vulgaires Canards; ce sont, il est vrai, des es-
pèces choisies, on le voit à la diversité de leurs plumages. Le Canard
sauvage osfre dans le sien des nuances fort belles : le bleu soncé sondu
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avec le vert-émeraude le plus vis.
L’Eider d’Islande et de Laponie n’est pas aussi richement paré, mais
sous sa couleur grise et terne il recèle le duvet lin et précieux qu’on
appelle Védredon. La femelle s’en dépouille pour construire son nid et
abriter ses petits, et c’est en le ravissant à la couvée, tandis que la
mère est absente, qu’on se procure cet important objet de commerce;
elle se plume alors de nouveau jusqu’à ce qu'elle ait épuisé sa richesse;
le mâle ensuite s’en prive à son tour. Il convient ici de remarquer
que les oiseaux, qui n’ont généralement qu'un instinct très-borné, se
montrent toutefois plus intelligents et plus dévou'és que tous les autres
animaux dans ce qui a rapport aux soins de leurs petits.
Comme le Canard, l’Oie est comprise dans la samille des Palmipèdes,
ainsi nommés à cause delà conformation de leurs pieds, dont les doigts,
réunis par une membrane, s’étendent en forme de palmes, et leur ser-
vent de rames pour nager.


IG O G. N E S

Le plus gracieux des Palmipèdes est certainement le Cygne, l’orne-
ment de nos pièces d’eau. On ne peut qu'admirer son cou flexible,
l’aisance avec laquelle il vogue et l’éclatante blancheur de son plumage.
Il possède une arme puissante dans la force de son aile, dont un coup
peut, dit-on, casser la jambe d’un homme.