DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.51459#0066
racieuse el légère de sormes, la Gazelle a la taille
du Chevreuil ; son pelage est d'un fauve plus ou
moins foncé en dessus, blanc en dessous, avec
une large bande noire en travers des slancs; elle
a une ligne noire sur le nez.
Les Gazelles vivent en troupes nombreuses en Barbarie, en Syrie
et en Arabie, où elles semblent avoir été placées tout exprès par la
nature pour sournir une pâture certaine aux lions, aux panthères, aux
hyènes, aux chacals, aux loups et même aux aigles et aux vautours.
Douces, timides, tout à fait inofsensives, elles n’ont à opposer à leurs
nombreux ennemis qu’une suite à la vérité assez rapide pour se dé-
rober en un clin d’œil à leurs regards quand elles n’ont pas été sur-
prises; dans ce dernier cas, le désespoir leur donne une sorte de
courage, car alors elles se pressent les unes contre les autres, sorment
un cercle et présentent de toute part des cornes impuissantes : cette
manœuvre ne sert qu’à donner à la Panthère le choix de la victime sur
laquelle elle bondit, et à l’instant toute la troupe épouvantée suit à la
débandade.
Cet innocent animal a de si beaux yeux et un regard si doux, que
les poètes arabes n’ont rien imaginé de plus galant que de comparer
les yeux de la dame qu’ils veulent ssatter à ceux d’une Gazelle. Ce
sont des animaux d’une extrême propreté et dont on n’entend presque
jamais la voix.
50
M O U I L O N S
i on la prend jeune, la Gazelle s'apprivoise sacilement.
Elle se montre sensible aux caresses; mais elle paraît
incapable de s’attacher à son maître, et elle ne lui
obéit que par la crainte que fait naître chez elle le sen-
timent de sa faiblesse; elle ne cherche pas à reconqué-
rir sa liberté par la suite, mais elle languit et regrette
son désert. On chasse la Gazelle avec les chiens et aussi avec le Faucon.
La chair de ces animaux est assez bonne et son goût est comparable
à celui de la chair du Chevreuil.
du Chevreuil ; son pelage est d'un fauve plus ou
moins foncé en dessus, blanc en dessous, avec
une large bande noire en travers des slancs; elle
a une ligne noire sur le nez.
Les Gazelles vivent en troupes nombreuses en Barbarie, en Syrie
et en Arabie, où elles semblent avoir été placées tout exprès par la
nature pour sournir une pâture certaine aux lions, aux panthères, aux
hyènes, aux chacals, aux loups et même aux aigles et aux vautours.
Douces, timides, tout à fait inofsensives, elles n’ont à opposer à leurs
nombreux ennemis qu’une suite à la vérité assez rapide pour se dé-
rober en un clin d’œil à leurs regards quand elles n’ont pas été sur-
prises; dans ce dernier cas, le désespoir leur donne une sorte de
courage, car alors elles se pressent les unes contre les autres, sorment
un cercle et présentent de toute part des cornes impuissantes : cette
manœuvre ne sert qu’à donner à la Panthère le choix de la victime sur
laquelle elle bondit, et à l’instant toute la troupe épouvantée suit à la
débandade.
Cet innocent animal a de si beaux yeux et un regard si doux, que
les poètes arabes n’ont rien imaginé de plus galant que de comparer
les yeux de la dame qu’ils veulent ssatter à ceux d’une Gazelle. Ce
sont des animaux d’une extrême propreté et dont on n’entend presque
jamais la voix.
50
M O U I L O N S
i on la prend jeune, la Gazelle s'apprivoise sacilement.
Elle se montre sensible aux caresses; mais elle paraît
incapable de s’attacher à son maître, et elle ne lui
obéit que par la crainte que fait naître chez elle le sen-
timent de sa faiblesse; elle ne cherche pas à reconqué-
rir sa liberté par la suite, mais elle languit et regrette
son désert. On chasse la Gazelle avec les chiens et aussi avec le Faucon.
La chair de ces animaux est assez bonne et son goût est comparable
à celui de la chair du Chevreuil.