A NT II
uantité d’Antilopes de toutes les es-
pèces sont réunies au Jardin des Plantes.
Leur nombre est si varié de sormes et
d’aspects, qu’elles peuvent être compa-
rées à toutes sortes d’animaux. Les unes
ressemblent aux Cerfs, aux Gazelles,
aux Chèvres sauvages, aux Chevreuils;
les autres aux bœuss, aux Chevaux; quelques-unes participent même
de l'une et de l’autre de ces diverses classes de quadrupèdes.
La disposition et la sorme de leurs cornes en ont fait composer
un genre particulier de ruminants. Outre les caractères communs
qui ont servi de base à leur classification scientifique, elles se ressem-
blent encore par des qualités presque générales : elles sont toutes gra-
cieuses pt vives, elles ont l’ouïe et l’odorat excellents; pourtant, sans
avoir la pupille tout à fait nocturne, la lumière du soleil incommode
beaucoup ces animaux, et, vers le milieu du jour, ils voient si peu, que
les chasseurs pourraient les approcher, s’ils ne les entendaient et ne
les sentaient de très-loin.
Ces animaux appartiennent, pour la plus grande partie, à I ancien
continerit; l’Afrique et l’Asie en renserment surtout un grand nombre,
car l’Europe n’en possède que deux seules, le Sainga et le Chamois;
dans l’ancien monde, on n’en a encore signalé que deux espèces. Ces
ruminants supportent les chaleurs de la zone torride. La plupart dos
.OPES
1 espèces vivent en troupes, souvent nombreuses; mais quelques-unes
sont solitaires et monogames; elles ne produisent qu’un ou deux petits
à la fois. Quelques-unes habitent les plaines arides, sablonneuses et
rocailleuses et ne se nourrissent que de plantes aromatiques ou salées;
d’autres se tiennent de préférence sur le bord des fleuves et ne vivent
que d’herbes douces; ensin il en est qui se plaisent vers les cimes des
plus hautes montagnes. Ce sont, en général, des animaux doux et
sociables; ils sont doués d’une grande légèreté.
Le Nvl-Ghau, le taureau-cerf des Indes. Nilgau, traduction littérale
du nom indien, bœuf bleu, d’où nous avons fait, dans notre langue, le
mot injurieux nigaud. Cet animal est à peu près de la taille d’un cers
et en a les sormes générales, il habite l'Inde, les montagnes de Kashmir
et de Cazarte et la chaîne de l’Himalaya. A Madras et au Bengale on le
regarde comme un animal curieux et rare, digne d’être ossert en pré-
sent aux nababs et aux personnages considérables.
uantité d’Antilopes de toutes les es-
pèces sont réunies au Jardin des Plantes.
Leur nombre est si varié de sormes et
d’aspects, qu’elles peuvent être compa-
rées à toutes sortes d’animaux. Les unes
ressemblent aux Cerfs, aux Gazelles,
aux Chèvres sauvages, aux Chevreuils;
les autres aux bœuss, aux Chevaux; quelques-unes participent même
de l'une et de l’autre de ces diverses classes de quadrupèdes.
La disposition et la sorme de leurs cornes en ont fait composer
un genre particulier de ruminants. Outre les caractères communs
qui ont servi de base à leur classification scientifique, elles se ressem-
blent encore par des qualités presque générales : elles sont toutes gra-
cieuses pt vives, elles ont l’ouïe et l’odorat excellents; pourtant, sans
avoir la pupille tout à fait nocturne, la lumière du soleil incommode
beaucoup ces animaux, et, vers le milieu du jour, ils voient si peu, que
les chasseurs pourraient les approcher, s’ils ne les entendaient et ne
les sentaient de très-loin.
Ces animaux appartiennent, pour la plus grande partie, à I ancien
continerit; l’Afrique et l’Asie en renserment surtout un grand nombre,
car l’Europe n’en possède que deux seules, le Sainga et le Chamois;
dans l’ancien monde, on n’en a encore signalé que deux espèces. Ces
ruminants supportent les chaleurs de la zone torride. La plupart dos
.OPES
1 espèces vivent en troupes, souvent nombreuses; mais quelques-unes
sont solitaires et monogames; elles ne produisent qu’un ou deux petits
à la fois. Quelques-unes habitent les plaines arides, sablonneuses et
rocailleuses et ne se nourrissent que de plantes aromatiques ou salées;
d’autres se tiennent de préférence sur le bord des fleuves et ne vivent
que d’herbes douces; ensin il en est qui se plaisent vers les cimes des
plus hautes montagnes. Ce sont, en général, des animaux doux et
sociables; ils sont doués d’une grande légèreté.
Le Nvl-Ghau, le taureau-cerf des Indes. Nilgau, traduction littérale
du nom indien, bœuf bleu, d’où nous avons fait, dans notre langue, le
mot injurieux nigaud. Cet animal est à peu près de la taille d’un cers
et en a les sormes générales, il habite l'Inde, les montagnes de Kashmir
et de Cazarte et la chaîne de l’Himalaya. A Madras et au Bengale on le
regarde comme un animal curieux et rare, digne d’être ossert en pré-
sent aux nababs et aux personnages considérables.