Pauquet, Hippolyte Louis Émile [Hrsg.]; Bocquin, Jean-Adolphe [Hrsg.]: Jardin de plantes: la ménagerie et la Vallée Suisse en estampes$dtexte illustrée de 140 vignettes sur bois (Paris: Amédée Bedelet, Libraire-éditeur, 1857)

Quand le troupeau est en marche,
<pie le Mouton qui s’avance le pre-
mier s’arrête devant un obstacle,
aussitôt tous s’arrêtent et rien ne
peut les contraindre à passer outre :

il saut, pour les décider, que le berger transporte au delà un des leurs:
si, au contraire, poussé par quelque santaisie imbécile, un Mouton se
jette dans un précipice ou dans une rivière, tous 1 y suivent sans la

moindre hésitation.


Les Béliers sont les chefs des troupeaux de Moutons. Les espèces en
sont nombreuses, et quelques-unes se font remarquer par la disposition
élégante des cornes, l’abondance et la finesse de la toison, particuliè-
rement la-race dite Mérinos.


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CHÈVRE.
La Chèvre est bien différente de caractère et d’humeur. Elle est
aussi vive, aussi indépendante que le Mouton est lent et soumis.
Comme le bouquetin, qui sait partie de son espèce, elle aime à
grimper, à demeurer sur les pics aigus. Asin de satissaire ce goût, on
a élevé ici autour des charpentes rustiques qui leur servent d’étables,
des escaliers tortueux, du haut desquels, tenant élevées leurs tètes
barbues, elles fixent sur les promeneurs des yeux clairs et intelligents.
La Chèvre présente de nombreuses variétés; nous ne citerons que
les plus belles : la Chèvre de Cachemyr, dont le poil sin sert à faire
les beaux châles que I Inde nous envoie; la Chèvre du Tibet, la
Chèvre d’Angora, à poils longs et soyeux.
Notre Chèvre domestique, tout aussi alerte et tout aussi capricieuse,
aime ses maîtres, les suit, n’obéit qu’aux caresses. Souvent on lui
consie de petits enfants que leurs mères n’ont pu allaiter. La Chèvre
reconnaît les cris de son nourrisson et accourt d’elle-même pour
lui donner du lait.