aible en apparence, le Faucon, qui est de la tribu
des Aigles, a, comme ce dernier, le vol rapide,
la vue perçante; il est fort et courageux.
Jadis on savait réduire les Faucons à la domes-
ticité et les dresser pour la chasse : ils apprenaient
à s’élancer sur le gibier choisi par leur maître, à le rapporter, à re-
venir se poser docilement sur le poing de leur conducteur. Cette édu-
cation du Faucon était une science étendue et sérieuse que les plus
nobles seigneurs se faisaient gloire d’apprendre et de pratiquer, et cette
chasse leur était même exclusivement réservée.
La vie du Faucon est d’une très-longue durée. On prit, il y a cin-
quante ans, au cap de Bonne-Espérance, un Faucon portant un collier
d’or sur lequel était gravé qu’en 1610 cet oiseau avait appartenu
au roi d’Angleterre Jacques F'. Il avait par conséquent cent quatre-
vingts ans et conservait encore beaucoup de vigueur.
•41
Hargneux, solitaires et tristes, les Rapaces
nocturnes, ou oiseaux de nuit, présentent tous
le même aspect et les mêmes habitudes. Leurs
yeux ronds et lixes clignotent et rougissent,
blessés par l’éclat du jour; leur cri est lamentable. Ils habitent dans
les bâtiments en ruines ou dans le creux des vieux arbres, et n’en
sortent qu’après le coucher du soleil pour surprendre dans leurs nids
les petits oiseaux endormis. Ils se contentent même de reptiles, de
grenouilles, ou s’introduisent dans les granges, prennent les souris,
les rats, et rendent par là un véritable service aux cultivateurs.
La Chouette difsère du Hibou en ce qu’elle ne porte point l’aigrette
qu’on remarque sur la tête de ce dernier.
L’Efsraie doit son nom à la terreur qu'inspire le cri lugubre et
entrecoupé qu’elle sait retentir dans le silence de la nuit.
des Aigles, a, comme ce dernier, le vol rapide,
la vue perçante; il est fort et courageux.
Jadis on savait réduire les Faucons à la domes-
ticité et les dresser pour la chasse : ils apprenaient
à s’élancer sur le gibier choisi par leur maître, à le rapporter, à re-
venir se poser docilement sur le poing de leur conducteur. Cette édu-
cation du Faucon était une science étendue et sérieuse que les plus
nobles seigneurs se faisaient gloire d’apprendre et de pratiquer, et cette
chasse leur était même exclusivement réservée.
La vie du Faucon est d’une très-longue durée. On prit, il y a cin-
quante ans, au cap de Bonne-Espérance, un Faucon portant un collier
d’or sur lequel était gravé qu’en 1610 cet oiseau avait appartenu
au roi d’Angleterre Jacques F'. Il avait par conséquent cent quatre-
vingts ans et conservait encore beaucoup de vigueur.
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Hargneux, solitaires et tristes, les Rapaces
nocturnes, ou oiseaux de nuit, présentent tous
le même aspect et les mêmes habitudes. Leurs
yeux ronds et lixes clignotent et rougissent,
blessés par l’éclat du jour; leur cri est lamentable. Ils habitent dans
les bâtiments en ruines ou dans le creux des vieux arbres, et n’en
sortent qu’après le coucher du soleil pour surprendre dans leurs nids
les petits oiseaux endormis. Ils se contentent même de reptiles, de
grenouilles, ou s’introduisent dans les granges, prennent les souris,
les rats, et rendent par là un véritable service aux cultivateurs.
La Chouette difsère du Hibou en ce qu’elle ne porte point l’aigrette
qu’on remarque sur la tête de ce dernier.
L’Efsraie doit son nom à la terreur qu'inspire le cri lugubre et
entrecoupé qu’elle sait retentir dans le silence de la nuit.