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Revue archéologique — 14.1866

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Lenormant, François: Les légendes dans la numismatique ancienne, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0105

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LES LEGENDES DANS La NUMISMÄTIQUE ANGIENNE. 101

quelques dissensions domestiques et le retablissement de l’ordre par

D ftnif ß j'rnrfrrß.T Tßrr ,4tm ri ah TrrAnnß'rot 6

les soins des magistrats romäins.

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40. — Apres les noms de villes et de peuples, ce qu’il y a de plus
habituel sur les monnaies greeques, ce sont les noms propres
d’hommes. Ils se divisent en diverses categories dont nous ‘avons

dejä parle dans le cours de cet article, noms de rois, de magistrats
des villes autonomes et de graveurs monetaires. A quelques rares
exceptions ppes, oü ils sont au nominatif, les noms royaux dans la
numismatique greeque sont ecrits au genitif,, ce cas indiquant la
possession du monnayage et de ses droits. On peut aussi citer deux
exemples oii l’attribution de la monnaie au souverain est indique
par un adjectif possessif. G’est d’abord ArA0OKAEIÖ2 (sous-entendu
voujxfAo?) sur une medaille d’Agathocle, roi de Syracuse (1), puis
AAEHANAPE10S (sous-entendu voGjxptoc ou Gzazr^) sur une piece
d’Alexandre, tyran de Fiteres (2).

Pour les noms de magistrats sur les pieces des villes libres, la
regle est, au contraire, l’emploi du nominatif. Ce ne sont pas, en
effet, les magistrats qui possedent le droit monetaire, c’est la eite;
les officiers publics surveillent seulement la fabrication des especes
et leur nom est proprement une signature qui ajoute une garantie
de plus de l’exactitude du poids et du titre. On trouve cependant
sur les monnaies de certaines vdles, d’Abdere de Thrace (3) et de
Maronee (4), par exemple, les noms de magistrats au genitif; mais
ils sont alors precedes de la preposition eul, qui indique un rapport
de date, EII1 MHTPOAOPOY, « sous la magislrature de Metro-
dore, etc. » Quant aux signatures de graveurs, eiles sont indiffe-
remment au nominatif ou au genitif. Dans le premier cas on sous-
entend !e verJbe imlei ou i-Koir^zv, « a fait, » exprime dans un seul
exemple, sur une preeieuse monnaie de Cydonia de Crete, NEYANT02
EIIOEI (3); avec le genitif, c’est le mot %ov, « ceuvre de..., » qui
est sous-entendu.

Dans le monnayage des villes greeques sous les empereurs, les
noms de magistrats sont presque tou.jours precedes du mot oti. Pour
les noms d’empereurs, ils sont toujours au nominatif, h l’accusatif,
cas qui revele une formule d’honneur, ou au datif, cas denotant
une dedicace, et jamais au genitif; tandis qu’ä part les quelques

(1) Mionnet, t. i, p. 332, n° h8.

(2) Rev. num., 1859, p. 109.

(3) Mionnet, t. I, p. 365-367. — (4) Ibid., t. I, p. 389 et 390. — (5) Ibid., t.
p. 271, n° 112.
 
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