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LA FOUDRE
ET LE FEU SAINT-ELME
DANS L’ANTIQ ÜITE
Suite)
§ 26. — Rapidite de la foudre, cause de sa chute et des particularites que cette
chute presente.
La rapiditö merveilleuse de la foudre est signalde par beaucoup d’au-
teurs anciens (1), mais surtout par Senöque. Ce philosophe dit que la lu-
midre de l’dclair ne dure qu’un temps inapprdciable (2), et que la foudre
offre la fausse apparence d’une trainde de feu longue et continue, parce
qu’en raison de sa vitesse extreme les impressions successives qu’elle pro*
duit sur notre vue aux divers points de sa course se confondent en une Sen-
sation unique (3).
Pline est loin d’avoir des notions aussi justes que celles de Sendque sur
la rapidite de la foudre : il dit bien (4) quejamais eile n’a frappd unhomme
qui eüt vu l’dclair ou entendu le coup de tonnerre auparavant; mais sui-
vant lui, c’est parce qu’un Souffle arrive avant la foudre aveugle et assour-
dit ceux qu’elle va frapper. En effet, il vient de dire que le son produit
par le depart de la foudre arrive en meme temps qu’elle, bien qu’il soit plus lent
que la lumidre; la lumidre de l’dclair arrive donc, suivant lui, avant la
foudre, comme il le dit expressdment ailleurs (5). Mais il veut qu’un Souf-
fle non enflamme, parti des nuages en meme temps que la foudre, arrive
(1) Aristote, Meteorol., III,i, § 10, et ses commentateurs grecs; Straton et Arrien
dans Stoböe, p. 598 et 608: Lucrece, VI, 223, 237, 322-346, etc.
(2) N. q., VII, 20, § 1-2. La durde n’est pas la millieme partie d’une seconde.
Voy. M. Arago, Sur le tonnerre, ein 9, p. 59-70.
(3) N. q., 1,14, § 4- — (4) II, 54, s. 55, n° 142. — (5) II, 97, s. 99, n° 216.
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LA FOUDRE
ET LE FEU SAINT-ELME
DANS L’ANTIQ ÜITE
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§ 26. — Rapidite de la foudre, cause de sa chute et des particularites que cette
chute presente.
La rapiditö merveilleuse de la foudre est signalde par beaucoup d’au-
teurs anciens (1), mais surtout par Senöque. Ce philosophe dit que la lu-
midre de l’dclair ne dure qu’un temps inapprdciable (2), et que la foudre
offre la fausse apparence d’une trainde de feu longue et continue, parce
qu’en raison de sa vitesse extreme les impressions successives qu’elle pro*
duit sur notre vue aux divers points de sa course se confondent en une Sen-
sation unique (3).
Pline est loin d’avoir des notions aussi justes que celles de Sendque sur
la rapidite de la foudre : il dit bien (4) quejamais eile n’a frappd unhomme
qui eüt vu l’dclair ou entendu le coup de tonnerre auparavant; mais sui-
vant lui, c’est parce qu’un Souffle arrive avant la foudre aveugle et assour-
dit ceux qu’elle va frapper. En effet, il vient de dire que le son produit
par le depart de la foudre arrive en meme temps qu’elle, bien qu’il soit plus lent
que la lumidre; la lumidre de l’dclair arrive donc, suivant lui, avant la
foudre, comme il le dit expressdment ailleurs (5). Mais il veut qu’un Souf-
fle non enflamme, parti des nuages en meme temps que la foudre, arrive
(1) Aristote, Meteorol., III,i, § 10, et ses commentateurs grecs; Straton et Arrien
dans Stoböe, p. 598 et 608: Lucrece, VI, 223, 237, 322-346, etc.
(2) N. q., VII, 20, § 1-2. La durde n’est pas la millieme partie d’une seconde.
Voy. M. Arago, Sur le tonnerre, ein 9, p. 59-70.
(3) N. q., 1,14, § 4- — (4) II, 54, s. 55, n° 142. — (5) II, 97, s. 99, n° 216.