MONUMENT MITHRIAQUE
A'POCRYPHE
DE LA BIBLIOTHEQUE IMPERIALE
Parrai les antiquites donnees au Cabinet du Roi par le comte de
Caylus, au siede dernier, se trouve un monument mithriaquc avec
inscription laline, qui a ete publie par le edebre acaddnicien (t). Si
je n’ai pas menlionne cette inscription en meme temps que celle de
l’esclave Victorinus, dans le travail que je lui ai consacr6 recem-
ment (2), c’est que la faussete du monument sur lequel eile est
gravöe, depuis longtemps suspecle in petto, a ete publiquement di-
vulguee, il y a quelques annees, par un juge dont personne ne con-
testera la competence, surtout en pareille maliere. Toutefois, la con-
damnation prononcee par M. Leon Renier ne se rencontranl que dans
une note caclfee au milieu d’un livre tird ä petit nornbre (3), tandis
quele monument a ete souvent reproduit comme antiqüe, j’ai pense
qu’il ne serait pas inutile d’augmenler sa publicite par celle de la
Revue, et surtout d’en developper les motifs qui n’ontpas encorebte
exposes. D’ailleurs toutlemonde nesaitpas oü se trouve aujourd’bui
le monument en question, qu’on voil eite comme perdu dansd’estima-
bles ouvrages contemporains (4); puis, je voudrais montrer qu’il y a
desraisonsde supposer que si, en eilet, ilest faux, du moins il parait
n’etre pas d’invention, et pourrait reproduire un fragment d’un veri-
table mylhseum dejä en parlie detruit vers le milieu du xvie siede.
(1) Recueil d’antiquites, t. III, p. 345, pl. XGIV, n° 2.
(2) Rev. arch., n° de ciai 1866.
(3) Voyez Recherches des antiquites de Lyon, par Spon. Seconde dditiou. Lyon,
1857. Pag. 30. note 3.
(4) Voyez Comarmond, Musie lapidaire de Lyon, p. 434, nü 3, et de Boissieu,
Inscriptions de Lyon} p. 39.
XIV. — Aor&t 1866. (5
A'POCRYPHE
DE LA BIBLIOTHEQUE IMPERIALE
Parrai les antiquites donnees au Cabinet du Roi par le comte de
Caylus, au siede dernier, se trouve un monument mithriaquc avec
inscription laline, qui a ete publie par le edebre acaddnicien (t). Si
je n’ai pas menlionne cette inscription en meme temps que celle de
l’esclave Victorinus, dans le travail que je lui ai consacr6 recem-
ment (2), c’est que la faussete du monument sur lequel eile est
gravöe, depuis longtemps suspecle in petto, a ete publiquement di-
vulguee, il y a quelques annees, par un juge dont personne ne con-
testera la competence, surtout en pareille maliere. Toutefois, la con-
damnation prononcee par M. Leon Renier ne se rencontranl que dans
une note caclfee au milieu d’un livre tird ä petit nornbre (3), tandis
quele monument a ete souvent reproduit comme antiqüe, j’ai pense
qu’il ne serait pas inutile d’augmenler sa publicite par celle de la
Revue, et surtout d’en developper les motifs qui n’ontpas encorebte
exposes. D’ailleurs toutlemonde nesaitpas oü se trouve aujourd’bui
le monument en question, qu’on voil eite comme perdu dansd’estima-
bles ouvrages contemporains (4); puis, je voudrais montrer qu’il y a
desraisonsde supposer que si, en eilet, ilest faux, du moins il parait
n’etre pas d’invention, et pourrait reproduire un fragment d’un veri-
table mylhseum dejä en parlie detruit vers le milieu du xvie siede.
(1) Recueil d’antiquites, t. III, p. 345, pl. XGIV, n° 2.
(2) Rev. arch., n° de ciai 1866.
(3) Voyez Recherches des antiquites de Lyon, par Spon. Seconde dditiou. Lyon,
1857. Pag. 30. note 3.
(4) Voyez Comarmond, Musie lapidaire de Lyon, p. 434, nü 3, et de Boissieu,
Inscriptions de Lyon} p. 39.
XIV. — Aor&t 1866. (5