ETUDES
SUR
QUELQUES
APPOIGNY (Yonne)
Nous avons da ns notre alphabet deux lettres, le P et le Q, qui se
suivent de tres-pres et qui, peut-etre en raison de leur voisinage.
ont ete souvent prises l’une pour l’autre. Ainsi notre adjectif nu-
meral cinq se disait en sanscrit pancha, en grec peilte, en gaulois
pempe, mais en latin on disait quinque et en gael irlandais coic (1).
Le mot clieval, qui etait represente en latin pari equus, et dans les
dialectes hiberniques par ech (2), l’etait en grec par ippos, en gaulois
par epos et Pest encore aujourd’hui en valaque par epa (jument) (3).
Le radieal gaulois epos (cheval) sc retrouve dans le nom de la
deesse qui veillait sur les ecuries, Den Epona, et dans son diminutif
Eponina. On le reconnait aussi en tele du substantif eite par Pline
Eporedici (equorum domitores), d’oü est venu le nom d’homme Epo-
redo-rix (equos domantium rex), comme qui dirait aujourd’hui le 1 2 3
(1) La plante que nous nommons Quinte-feuille se nommait en grec Pentaphullon
en celtique Pempedula, en latin Quinquefolium; eile se dit aujourd’hui en armo-
ricain Pempiz = Pemp-bis, c’est-ä-dire cinq doigts. — Voyez Zeuss, p. 77 et 325.
(2) Voy. Zeuss, Gr. celt. p. 83, ech (equus), echaire (lnulio) et comparez l’ecossais
each (cheval); l’espagnol hucca (bidet); le vieux francais haque (haquenee).
(3) Nous avons avec le p en cambrien ebaul = epaul (pullus equinus); ebran —
epo-ran (equinum pabulum); ebruydd — epo-red (equi rector); nous avons au con-
traire avec le c en irlandais les noms propres Eochaidh — Ecidius = Epidim
(Equitius); Eachach — Eciacus — Epiacus (Equester); Eachceann --- Eco-cennus —
Epo-pennus (Equinum caput).
SUR
QUELQUES
APPOIGNY (Yonne)
Nous avons da ns notre alphabet deux lettres, le P et le Q, qui se
suivent de tres-pres et qui, peut-etre en raison de leur voisinage.
ont ete souvent prises l’une pour l’autre. Ainsi notre adjectif nu-
meral cinq se disait en sanscrit pancha, en grec peilte, en gaulois
pempe, mais en latin on disait quinque et en gael irlandais coic (1).
Le mot clieval, qui etait represente en latin pari equus, et dans les
dialectes hiberniques par ech (2), l’etait en grec par ippos, en gaulois
par epos et Pest encore aujourd’hui en valaque par epa (jument) (3).
Le radieal gaulois epos (cheval) sc retrouve dans le nom de la
deesse qui veillait sur les ecuries, Den Epona, et dans son diminutif
Eponina. On le reconnait aussi en tele du substantif eite par Pline
Eporedici (equorum domitores), d’oü est venu le nom d’homme Epo-
redo-rix (equos domantium rex), comme qui dirait aujourd’hui le 1 2 3
(1) La plante que nous nommons Quinte-feuille se nommait en grec Pentaphullon
en celtique Pempedula, en latin Quinquefolium; eile se dit aujourd’hui en armo-
ricain Pempiz = Pemp-bis, c’est-ä-dire cinq doigts. — Voyez Zeuss, p. 77 et 325.
(2) Voy. Zeuss, Gr. celt. p. 83, ech (equus), echaire (lnulio) et comparez l’ecossais
each (cheval); l’espagnol hucca (bidet); le vieux francais haque (haquenee).
(3) Nous avons avec le p en cambrien ebaul = epaul (pullus equinus); ebran —
epo-ran (equinum pabulum); ebruydd — epo-red (equi rector); nous avons au con-
traire avec le c en irlandais les noms propres Eochaidh — Ecidius = Epidim
(Equitius); Eachach — Eciacus — Epiacus (Equester); Eachceann --- Eco-cennus —
Epo-pennus (Equinum caput).