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Longpérier, Adrien de: Fibules antiques à pas de vis
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0108
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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
manteau des deux personnages masculins se dressent sur leur epaule,
le croisiIIon et la boule superieure etant tournes en bas. La partie
allongee est decoree des deux cötes de cet ornement deccupe qui se
remarque dans la fibule de M. Beaulieu, et qui avait paru ä un
membre de la Societe elre un detail propre au xie siede. M. de Long-
pbrier monlreque ce dbtail bien caracterisö sur le diptyque deMon/a,
se relrouve cnoore sur divers objets du ve et du vie siecles. C’est de
ce meine ornement que se compose la galerie decoupee qui Supporte
le plateau d’or trouve au Gourdon avec des monnaies des rois Bour-
guignons Gondebaud et Sigismond (491-523).
« La tibule presentee par M. de Beaulieu offr-e encore une parti-
cularite curieuse; le croisillon de droite se devisse et pennet de re-
tirer l’aiguille centrale de la gaine oii eile est engagee par le bas.
Cette disposition se retrouve identiquement dans la fibule d’or re-
cueillie dans le tombeau de Childeric ä Tournay, objet anterieur ä
Tan 481 (1).
« Quant aux deux fibules d’or en forme de disque, communiquees
egalement par M. de Beaulieu, eiles sont aussi merovingiennes.
L’une, ornee de petits anneaux de filigrane, est semblable a celle que
M. Tabbe Cocliet a publiee dans sa Normandie souterraine, 2e edit.,
pl. XIII, n° 1; et Tautre, qui est decoree de verre rouge, offre l’ana-
logie la plus frappante avec un bijou d’or merovingien trouve parle
meine antiquaire et figure ä la page 121 de la Normandie souterraine
(lre edition.) ».
M’etais-je trompe? Je ne le pense pas, car il suffisait d’avoir de
bons yeux pour distinguer sur le diptyque de Monza deux fibules
parfaitement semblables ä la plus grande de celles que M. de Beau-
lieu nous avait presentees; et c’etaient precisement les petits orne-
mentslaterauxdecorant cette fibulequi la faisaient attribuer au xie sie-
de ou au xiT, opinion qui ne pouvait pas tstre soutenue en presence
de Tivoire antique si finement execute.
J’ai conserve de la fibule de M. de Beaulieu un dessin que je place
ici. II perniet devoir cet objet de face et de profil, et de comprendre
comment la broche ä pas de vis A, en penetrant dans la traverse ou
croisillon B, passe dans l’ceil pratique ä la partie superieure de-la
broche verlicale ou aiguille G, dont les deux tiers environs sont com-
(1.) Chiflet, Anastasis Childerici regis, pl. insör. ä la p. 182, sous le titre de Gra-
phiarium regis aureum. Le dessin fait trfes-bien voir le raecanisme. La gaine est
d’une forme plus moderne que celle de la fibule de M. de Beaulieu, identique ä celles
de Monza.
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
manteau des deux personnages masculins se dressent sur leur epaule,
le croisiIIon et la boule superieure etant tournes en bas. La partie
allongee est decoree des deux cötes de cet ornement deccupe qui se
remarque dans la fibule de M. Beaulieu, et qui avait paru ä un
membre de la Societe elre un detail propre au xie siede. M. de Long-
pbrier monlreque ce dbtail bien caracterisö sur le diptyque deMon/a,
se relrouve cnoore sur divers objets du ve et du vie siecles. C’est de
ce meine ornement que se compose la galerie decoupee qui Supporte
le plateau d’or trouve au Gourdon avec des monnaies des rois Bour-
guignons Gondebaud et Sigismond (491-523).
« La tibule presentee par M. de Beaulieu offr-e encore une parti-
cularite curieuse; le croisillon de droite se devisse et pennet de re-
tirer l’aiguille centrale de la gaine oii eile est engagee par le bas.
Cette disposition se retrouve identiquement dans la fibule d’or re-
cueillie dans le tombeau de Childeric ä Tournay, objet anterieur ä
Tan 481 (1).
« Quant aux deux fibules d’or en forme de disque, communiquees
egalement par M. de Beaulieu, eiles sont aussi merovingiennes.
L’une, ornee de petits anneaux de filigrane, est semblable a celle que
M. Tabbe Cocliet a publiee dans sa Normandie souterraine, 2e edit.,
pl. XIII, n° 1; et Tautre, qui est decoree de verre rouge, offre l’ana-
logie la plus frappante avec un bijou d’or merovingien trouve parle
meine antiquaire et figure ä la page 121 de la Normandie souterraine
(lre edition.) ».
M’etais-je trompe? Je ne le pense pas, car il suffisait d’avoir de
bons yeux pour distinguer sur le diptyque de Monza deux fibules
parfaitement semblables ä la plus grande de celles que M. de Beau-
lieu nous avait presentees; et c’etaient precisement les petits orne-
mentslaterauxdecorant cette fibulequi la faisaient attribuer au xie sie-
de ou au xiT, opinion qui ne pouvait pas tstre soutenue en presence
de Tivoire antique si finement execute.
J’ai conserve de la fibule de M. de Beaulieu un dessin que je place
ici. II perniet devoir cet objet de face et de profil, et de comprendre
comment la broche ä pas de vis A, en penetrant dans la traverse ou
croisillon B, passe dans l’ceil pratique ä la partie superieure de-la
broche verlicale ou aiguille G, dont les deux tiers environs sont com-
(1.) Chiflet, Anastasis Childerici regis, pl. insör. ä la p. 182, sous le titre de Gra-
phiarium regis aureum. Le dessin fait trfes-bien voir le raecanisme. La gaine est
d’une forme plus moderne que celle de la fibule de M. de Beaulieu, identique ä celles
de Monza.