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Revue archéologique — 14.1866

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Longpérier, Adrien de: Fibules antiques à pas de vis
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https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0111

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107

FIBULES ANTIQUES A f'AS DE VIS.

Jait ä la fln du ive siede ou au commencement du ve; Car les pieces
d’or sont fort bien conservees et semblent avoir circule pendant un
espace de teraps tres-court. Deux beaux medaillons inedits qui fai-
gaient partie de ce tresor sont, comme Je disent les numismatistes,
ä fleur de coin (1). En sorte que le bijou d’or qui accompagnäit les
doubles sous et les sous imperiaux est bien evidemment contempo-
rain du diptyque de Monza. II y a dans tous ces faits une concor-
dance parfaite de nature a ne pas laisser subsisier le moindre
doute.

J’ajouterai seulement quelques mols sur la maniere dont la fibule
decouverte en dernier lieu a ete fabriqdee. Les ornements lateraux
de la gaine, en forme d’arcs terminCs par de petits disques, ne sont
pas rapporl.es un ä un. Chacune des deux series de ces arcs a ete
taillee ä la lime dans un seul morceau d’or. et il iry a de soudure
qu’aux points oü les courbes toucbent la gaine, laquelle est un
prisme ä cinq pans.

Le pas de la vis est tres-regulier, tres-beau; le filet se detache du
noyau par une seclion carree profonde, obtenue au moyen d’une
machine dont, ä l’aide d’une loupe, on reconnait encore la Irace. Au
point 011 la vis s’attache ä la tete, qui est creuse comme le noyau de
la vis et ternnnee en pyramide ä six faces, on a soude un petit Col-
lier de perles d’or; c’est un detail qui se retrouve dans la fibule de
Childeric.

11 nous manque actuellement la pointe ou broche qui elait entee
dans le noyau de la vis, l’aiguille desiinee ä percer l’eloffe, et la coque
proeminente (Yoy. fig. I, E) qui reunissait la gaine D ä la traverse
BB. On voit encore dans le fragment F acquis par MM. Rollin et
Feuardent le trou entoure de soudure ä l’aide duquel cette coque elait
fixee.

La coque des fibules formait comme une arche qui permettait le
passage des doigts lorsqu’on avail ä saisir l’aiguille pour l’affranchir
de la gaine ou t’y faire rentrer. Dans les temps anciens, cette co<|ue
etait creuse et quelquefois tres-volumineuse. Mais dans les fibules
cruciformes des ive et ve siecles, eile est le plussouvent reduite ä un
bandeau plein arque (2j.

(1) Ces m^daillons viennent d’ötre publies avec le dötail de tonte la ddcouverte,
par M. C. Robert, Revue numismatique, 1866, p. 111.

(2) De belles fibules de cette classe ont etö publiöes par L. Beger (Thea. Brandeö.
III, p. 432), et reproduites par Montfaucon (Ant. exp!, t. III, p!. 27, 28, 30). Le Pere
CI. du Molinet. (Cabin, de Sainte Genevieve, pl. XI, n° 3) en a donnd une aussi;
 
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