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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
coiffe d’un casque conique place sur une longue chevelure. La partie
superieure du corps est nue, tandis qu'un ample manteau en couvre
toute la partie inferieure et retombe sur un meuble, siege ou autre
objet place ä ses cötös, sar lequel s’appuie la raain gauche; la main
droite est levee, et semble gesliculer avec vivacite, l’index et le me-
dium tendus du cöte de la femme ä longue tunique placee au centre,
vers laqoelle ses regards sont portös et ä laquelle il adresse la paro'e.
De l’autre cöte, et eomme en pendant, se montre une ligure eg de-
ment assise, vetue et coiffee de la me me maniere que la figure assise
ä droite. Elle leve un peu la jambe gauche, comme l’autre leve la
jambe droite, par une exigence de symetrie constamment respectee
dans cette sorte de monuments. Cette figure gesticule aussi avec les
doigts de la main droite qu’elle tient levee, et laisse tomber son bras
et sa main gauche sur son genou. A la suite de cette figure, en pen-
dant avec la l'emme vetue d’une longue tunique„parait le quatrierae
acteur de cette scene. II porle la tunique, le casque conique, et ses
regards se dirigent vers la figure qui se trouve ä gauche, et dont il
eslsi rapproche queleurs deux visages se touchent en quelque sorte.
Au-dessus de ce groupe est figuree, comme sur plusieurs monu-
ments du meine genre, une corniche ou architrave indiquant la pre-
sence d’un edifice. Le tout est encadre par un ornement en forme de
pampre; une tete de belier termine le manche de cemiroir. Mgr Maz-
zetti m’a assure qufil avait ete decouvert recemraent dans les envi-
rons de Chiusi ou de Montepulciano.
Les grands travaux qui s’executent aupres de Perouse pour la
construction du chemin de fer qui doit relier cette ville ä Florence
ont amene la decouverte d’un autre miroir qui presente un bien plus
grand interet, et, gräce ä la generosile de la compagnie du chemin
de fer, ce monument, trouve sur le (erritoire de Perouse, viendra
bientöt enrichir la collection de notre musee. Yous pourrez juger de
son importance par le dessin tres-exact que je vous en envoie oi-joint,
Le miroir en question a quinze centimetres de diametre, et le
manche cinq centimetres. Sa decouverte remonte au mois de mars
1865. La Conservation de la scene,qu’on y voit gravee est parfaite,
et sa patine est magnilique. Ce miroir ne nous offre que deux
figure! d’hommes. A la gauche du spectateur, mais tourne vers-la
droite, se prösente assis et de profil un homme barlm, la tete ornee
d’une bandelette d’oü s'ecbappent des cheveux frises, retombant sur
le front, les oreilies et la nuque; il est entierement nu, et pose sa
main droite un peu en andere sur le roch er oh il est assis, son man-
teau jete sous lui. Bien que sa jambe gauche, un peu retiree en
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
coiffe d’un casque conique place sur une longue chevelure. La partie
superieure du corps est nue, tandis qu'un ample manteau en couvre
toute la partie inferieure et retombe sur un meuble, siege ou autre
objet place ä ses cötös, sar lequel s’appuie la raain gauche; la main
droite est levee, et semble gesliculer avec vivacite, l’index et le me-
dium tendus du cöte de la femme ä longue tunique placee au centre,
vers laqoelle ses regards sont portös et ä laquelle il adresse la paro'e.
De l’autre cöte, et eomme en pendant, se montre une ligure eg de-
ment assise, vetue et coiffee de la me me maniere que la figure assise
ä droite. Elle leve un peu la jambe gauche, comme l’autre leve la
jambe droite, par une exigence de symetrie constamment respectee
dans cette sorte de monuments. Cette figure gesticule aussi avec les
doigts de la main droite qu’elle tient levee, et laisse tomber son bras
et sa main gauche sur son genou. A la suite de cette figure, en pen-
dant avec la l'emme vetue d’une longue tunique„parait le quatrierae
acteur de cette scene. II porle la tunique, le casque conique, et ses
regards se dirigent vers la figure qui se trouve ä gauche, et dont il
eslsi rapproche queleurs deux visages se touchent en quelque sorte.
Au-dessus de ce groupe est figuree, comme sur plusieurs monu-
ments du meine genre, une corniche ou architrave indiquant la pre-
sence d’un edifice. Le tout est encadre par un ornement en forme de
pampre; une tete de belier termine le manche de cemiroir. Mgr Maz-
zetti m’a assure qufil avait ete decouvert recemraent dans les envi-
rons de Chiusi ou de Montepulciano.
Les grands travaux qui s’executent aupres de Perouse pour la
construction du chemin de fer qui doit relier cette ville ä Florence
ont amene la decouverte d’un autre miroir qui presente un bien plus
grand interet, et, gräce ä la generosile de la compagnie du chemin
de fer, ce monument, trouve sur le (erritoire de Perouse, viendra
bientöt enrichir la collection de notre musee. Yous pourrez juger de
son importance par le dessin tres-exact que je vous en envoie oi-joint,
Le miroir en question a quinze centimetres de diametre, et le
manche cinq centimetres. Sa decouverte remonte au mois de mars
1865. La Conservation de la scene,qu’on y voit gravee est parfaite,
et sa patine est magnilique. Ce miroir ne nous offre que deux
figure! d’hommes. A la gauche du spectateur, mais tourne vers-la
droite, se prösente assis et de profil un homme barlm, la tete ornee
d’une bandelette d’oü s'ecbappent des cheveux frises, retombant sur
le front, les oreilies et la nuque; il est entierement nu, et pose sa
main droite un peu en andere sur le roch er oh il est assis, son man-
teau jete sous lui. Bien que sa jambe gauche, un peu retiree en