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Revue archéologique — 14.1866

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Nouvelles archéologiques et correspondance
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https://doi.org/10.11588/diglit.24256#0148

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M4 _ - REVUE ÄRCIIEOLOGIQUE.

ouvriers occupds au chemin de fer de Rouen ä Amiens. En faisant une
tranchde, ils ont mis ä nu un squelette accompagne d’un vase de terre,
d’une lance et d’un sabre en fer. Les employds de la compagnie ont em-
porld ces divers objets.

La seconde ddcouverte a eu lieu ces jours derniers dans la propridte de
M. Perrier, epicier ä Sommery. En creusant une cave ä quatre cents md-
tres de l’eglise, les ouvriers ont rencontre six squeleltes, accompagnes de
vases et d’objets en fer et en bronze. « Les vases, continue M. Fourciri,
sont au nombre de quatre; deux sont en terre blanche et les deux autres
en terre noire. Le premier fut trouve par morceaux, mais les trois autres
sont intacfs; deux surtout sont si bien conservds, qu’on dirait qu’ils sortenl
de la main de l’ouvrier. Assurdment, ils n’ont pu servir a aucun autre
usage.

« Les autres objets sont un fer de lance, un sabre, un poignard, un cou-
teau avec etui ä terminaison d’argent, une agrafe et deux boucles de cein-
turon en bronze dtame ou argente. Ces sdpultures ressenablent ä celles qui
ont ete explordes ä Lotidinidres et ä Envermeu. Les lignes d’inhumation
allaient du sud au nord, tandis que les corps etaient Orientes est et ouest. »

Les vases seront offerts par M. Perrier au musde cdramique de Sdvres et
les objets de metal ä la bibliothdque de Neufcbätel.

Ce champ de repos dtait situd au lieu dit le Paradis. Nous ne nous dton-
nons pas trop de voir ce nom donne au cimeti^re merovingien de Som-
mery. Ce n’est pas la premiere fois que cette circonstance se rencontre en
archdologie. En plusieurs endroits de France, les cimetieres antiques sont
connus sous le nom d’Alescamps ou d'Aliscamps (Elysii campt). Ceux
d’Arles et de Bourges sont particuliörement celbbres. En Bourgogne, plu-
sieurs cimetieres romains portent le nom de Paradis. A Arcis-sur-Aube, un
ancien champ de sdpulture de la Contenance de quatre hectares est appeh'
de temps immemorial le cimetiere du Paradis. L’ancien cimetiere de Mar-
seille, place entre la rue de Rome et l’abbave de Saint-Victor, porte aussi
le nom de Paradis, et ce nom, il le portail dejä il y a mille ans. Enfin, le
champ de sepultures chrdtiennes situd ä Fentrde de l’abbave d’Etchter-
nach, dans le duchd de Luxembourg, porte aussi le nom de Paradis. On
peut voir ici combien les noms de lieux ont d'importance en archeologie,
et combien aussi est tenace la memoire d’un fait au sein des gdnerations.

(Nouvelliste de Rouen.) L’abbe Cochet.

— Fouilles de Jublains (Exlrait d’un rapport de M. de Sarcus ä la Socidte
d’archeologie de la Mayenne). — L’emplacement choisi pour la fouillc
entreprise sous la direction de volre secretaire, M. Chedeau et la micnnet
etait recouvert d’un de ces innombrables amas de pierres et de briques qui
sillonnent le terrain en tous sens, dessinant la trace des habitations gallo-
i omaines; —• le travail des ouvriers etait rendu plus difficile et plus long
par cette disposition du sol superieur, mais nous ne regreltons pas les
nombreuses journees passdes par nous a les guider, en prdsence du fait
considdrable que nous avons pu constater par nous-mdmes. — Ce fait
 
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