INSCRIPTIONS INEDITES DE L’lLE DE RHODES. 331
52.
AAMAZAYAOZ
T (!M A 0 E I I Y P O
TOYKOINOYOA AAÜI
Z T E <D A N fl I
XPHZTOZXAIPE
Aaucx? Auoo?
Ti[/.aöei? uTio
tou y.otvou OaXXuk
ciTscpdvcoi,
yprfiToq yv.ios.
Cette inscription, malgre sa brievete, presente plusieurs particu-
larites interessantes. — J’avais d’abord cru que 0aXXou OTecpavwi etait
une erreur pour öocXXou <7Tscpdvw, une couronne de feuillage. Mais
cette construction se trouye deux fois dansune inscription de Rhodes
publiee par Ross (1). Au lieu d’une erreur, nous avons donc une
tournure propre aux Rhodiens. Pour i’expliquer, Ross propose de
regarder QaXXS comme une forme peu usitee de l’adjectif QaXsp6q,
verdoyant. Peut-etre est-ii plus simple de supposer que les^ deux
mots etaient consideres comme ne formantplus qu’une seuleexpres-
sion, et Panalogie avec xpU!J% cnrecpavw a pu conduire ä dire OaXXw et
non öaXXoü CTEcpavw.
Yoici une autre question plus importante. Ge Damas est un esclave
ou un affranclii; tout en lui trahil cette condition, son nommeme, sa
patiie, la Lydie, qui fournissait des esclaves ä tout le monde ancien,
et surtout l’absence du nom du pere, tous cesindices reunis forment
la preuve de sa condition servile, et cependant le voilä qui fait
partie d’une communaute, le voilä qui obtient meme Pbonneur d’une
couronne. G’estlä un fait important pour l’organisation de ces com-
inunautes öiaaot et spavoi, si nombreuses dans les villes grecques. J’ai
dejä eu occasion de montrer que ces communautes, ä l’oppose des
phratries, qui n’etaient qu’un developpement de la famille, admet-
taient des etrangers (2); on en a comme preuve le grand decret des
Haliastes de Rhodes en l’honneur d’un habitant d’Alexandrie (3), et
le texte que j’ai publie sous le numero 20 (4). L’inscription qui nous
(1) N° 282.— (2) Rev. arch., nov. I86/1, — (3) Corp. Inscr2525
k) Rev. arch., mai 1866.
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AAMAZAYAOZ
T (!M A 0 E I I Y P O
TOYKOINOYOA AAÜI
Z T E <D A N fl I
XPHZTOZXAIPE
Aaucx? Auoo?
Ti[/.aöei? uTio
tou y.otvou OaXXuk
ciTscpdvcoi,
yprfiToq yv.ios.
Cette inscription, malgre sa brievete, presente plusieurs particu-
larites interessantes. — J’avais d’abord cru que 0aXXou OTecpavwi etait
une erreur pour öocXXou <7Tscpdvw, une couronne de feuillage. Mais
cette construction se trouye deux fois dansune inscription de Rhodes
publiee par Ross (1). Au lieu d’une erreur, nous avons donc une
tournure propre aux Rhodiens. Pour i’expliquer, Ross propose de
regarder QaXXS comme une forme peu usitee de l’adjectif QaXsp6q,
verdoyant. Peut-etre est-ii plus simple de supposer que les^ deux
mots etaient consideres comme ne formantplus qu’une seuleexpres-
sion, et Panalogie avec xpU!J% cnrecpavw a pu conduire ä dire OaXXw et
non öaXXoü CTEcpavw.
Yoici une autre question plus importante. Ge Damas est un esclave
ou un affranclii; tout en lui trahil cette condition, son nommeme, sa
patiie, la Lydie, qui fournissait des esclaves ä tout le monde ancien,
et surtout l’absence du nom du pere, tous cesindices reunis forment
la preuve de sa condition servile, et cependant le voilä qui fait
partie d’une communaute, le voilä qui obtient meme Pbonneur d’une
couronne. G’estlä un fait important pour l’organisation de ces com-
inunautes öiaaot et spavoi, si nombreuses dans les villes grecques. J’ai
dejä eu occasion de montrer que ces communautes, ä l’oppose des
phratries, qui n’etaient qu’un developpement de la famille, admet-
taient des etrangers (2); on en a comme preuve le grand decret des
Haliastes de Rhodes en l’honneur d’un habitant d’Alexandrie (3), et
le texte que j’ai publie sous le numero 20 (4). L’inscription qui nous
(1) N° 282.— (2) Rev. arch., nov. I86/1, — (3) Corp. Inscr2525
k) Rev. arch., mai 1866.