Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Chassinat, Émile: Les Nexýes de Manéthon et la troisième ennéade héliopolitaine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0037

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES Nex-ieç DE MANÉTHON-

33

tuées (la seconde assez vague néanmoins), un troisième cycle purement funéraire,
composé de quatre dieux androgynes (la grande ennéade se trouvait probablement dans
ce cas au début) et d'un dieu suprême, dont la conception s'écartait du système mis en
honneur par le sacerdoce liéliopolitain. Lorsqu'on avisa au moyen de compléter cette
ennéade insuffisante, au lieu de chercher parmi les divinités féminines funéraires hors
cadre celles qu'il conviendrait d'attacher aux Mosou-Hor comme compagnes ou d'en
créer artificiellement, comme cela s'était passé pour l'ennéade d'Hermopolis, on prit dans
un nome limitrophe quatre autres dieux qui offraient le plus de ressemblance avec eux :
le choix échut aux Enfants de l'Horus d'Athribis, Khonti-Khiti1. Mais, en aucun cas, les
rédacteurs des textes des pyramides n'admirent le cycle de sept dieux dont nous parle le
Livre des Morts et que la version la plus ancienne de ce livre avait adopté. La confusion
que nous avons relevée ne doit donc s'être établie que dans la suite. Elle me paraît avoir
été occasionnée surtout par l'introduction des Mosou-Hor parmi les divinités stellaires.
Les Nexûeç rentraient, en effet, dans la catégorie des Akhimou-Sokou'1 ou, d'une manière
plus précise, des Akhimou-Sokou septentrionaux du ciel, cela déjà à une époque re-
culée \ Quatre étoiles de la Grande-Ourse correspondaient aux Mosou-Hor : (

N ''. Les trois étoiles qui complètent la constellation ne sont pas nommées; elles
équivalaient évidemment à une somme égale de Khou ou de dieux alliés ou assimilés à
ceux-ci3. C'est là, je crois, l'origine probable du nombre cle sept employé dans le Livre
des Morts, pour qui la conception stellaire a prévalu0.

L'identification des Mosou-Hor et des Mosou-Khonti-Khiti avec les derniers rois
fabuleux de l'Egypte me paraît maintenant démontrée. On a déjà reconnu que la tradi-
tion recueillie par Manéthon pour les deux premières dynasties divines estmemphite, ou
héliopolite, ce qui est tout un, il y a clone de fortes chances pour que la liste des Khou
de la petite ennéade, rédigée d'après des documents puisés à une source identique, nous
fournisse au moins l'une des formes sous laquelle on concevait la dynastie des Nsxueç.

1. Ce choix s'explique très naturellement par ce fait qu'une ennéade de la nature de celle qui nous occupe
était condamnée à la stérilité. Les membres qui la composent n'ont, eux-mêmes, qu'un semblant de vie,
comparés aux dieux du grand cycle, et n'étaient pas, comme ceux-ci, appelés à procréer.

2. ^^'^^''^*( ®^|\ _o_J^\ 1 ' Téûi, 1. 289; Pêpi I", 1. 16 et passlm.

4. Liare des Morts, chap. xvh. Cf. ( <2T~'m ^ ftl <( les A/,/n'niou-So/>o«

* III B. ©

sont les quatre étoiles septentrionales de la Grande-Ourse ». Brugsch, Thésaurus insertptionum a'çjyptiaearum,
p. 30. Ce passage montre d'une manière irréfutable que les Mosou-Hor et les Akhimou-Sokou ne font, qu'un.

5. Les Mosou-Khonti-Khiti sont représentés parmi les constellations sur les plafonds astronomiques.
Associés aux Mosou-Hor, aux Matès-Mirouï et à la grande ennéade, ils servent à noter les divisions de
mesure et de temps.

6. Le groupement par sept n'est pas, néanmoins, très rare pour les divinités secondaires; cf. les k fl

i fi n - ^

et les f\ I I; pour les derniers, voir L. Chassinat, Lu Liore de protéger la barque dicinc, dans le Recueil de

Traaauœ, t. XVI, p. 106-107.
 
Annotationen