CORRESPONDANCE DE HAMMURABI
*
n
^tt m -et -Èf t<
u-sa-al-la-ma-aq-q u
^ -t w -*=t s=«
st= *ï A4f Ï^TT *TÏÏ* -<T< **fcl
y ta iar *>- ;t £t
ïï «êt «=fc ~t< <t-
li-sa-al-li-mu
i-na sab-im sa ga-ti-ka
sab-am lu-pu-ut-ma
i-la-a-tim
a-na su-ub-ti-èi-na
t-nu-ma iz-za-an-pa-m-iq-qu
TRADUCTION
A Sin-idinnam Hammurabi : je te donne les déesses du pays d'Emutbalim comme
prix de ta vaillance, au jour de (la défaite de) Kudurlagamar.
Si elles se courroucent contre toi, avec les troupes dont tu disposes, extermine
leurs gens, et qu'on remette sauves les déesses dans leur (ancienne) demeure!
Le Hammurabi de cette lettre est certainement le même que Hammurabi, roi de
Babylone. Les deux ont eu affaire au pays d'Emutbal. Il existe une formule dans les
contrats de Larsa : mu Hammurabi lugal... adda Yamutbalum sa lugal Rim-Sin
èa-ni(?) hi-ne-dug[a?\. (KB., III. 1, 126) a Année où le roi Hammurabi a vaincu le
prince de Yamutbal et le roi Rim-Sin ».
Les deux Hammurabi ne sont donc qu'une seule et même personne.
Le type d'écriture de notre lettre vient corroborer l'assertion. C'est celui des
contrats cle Hammurabi, Sa.msi-il.una, qu'on ne peut confondre avec aucune autre.
Cette lettre trouvée de nos jours à Larsa fut adressée anciennement à un certain Sin-
idinnam. Quel est ce personnage? Nous avons deux textes cle Sin-idinnam, dernier roi
de Larsa [Beitr. z, Assyr., I. aJ 301 ; I. R. 5, n°XX) avant l'usurpation des deux élamites,
princes d'Emutbal, Kuclur-Mabuk et son fils Rim-Sin. Notre Sin-idinnam est donc très
probablement ce roi de Larsa dépossédé., remis sur le trône par Hammurabi avec qui il
s'était ligué contre les Élamites dont ils triomphèrent ensemble. Les inscriptions de Sin-
idinnam où il prend le titre de « roi de Sumer et d'Accad », dateraient delà première
partie de son règne. Maintenant, Sin-idinnam est roi, mais roi vassal. Il a des troupes
dont il dispose, ina sabim sa gâtika. Hammurabi le traite en pair; s'il ne lui
donne pas le titre de roi, c'est que Hammurabi ne le prend pas lui-même. Mais il lui
1. Litt. Je te réserve, je te conserve.
2. Litt. Lorsque.
3. Pour inzanapaniqqu ou izanapaniqqa. Racine ou S3T ou S32£. Sens probable : molester, tourmenter,
se montrer irrité----Une lecture intima issa (pour isztiza) ilu baniqqu n'est pas impossible. Sens : si ton dieu
créateur s'en offense.... Cf. dans la 2° lettre : Utruniqqu; dans la 3e, ishuniqqu.
4. Ce document et les deux suivants ont été offerts et donnés au musée de Constantinople par M. Calawassi,
pharmacien à Châtra, qui les a trouvés à Senkereh.
RECUEIL, XIX. — NOUV. SÉR., III. 6
*
n
^tt m -et -Èf t<
u-sa-al-la-ma-aq-q u
^ -t w -*=t s=«
st= *ï A4f Ï^TT *TÏÏ* -<T< **fcl
y ta iar *>- ;t £t
ïï «êt «=fc ~t< <t-
li-sa-al-li-mu
i-na sab-im sa ga-ti-ka
sab-am lu-pu-ut-ma
i-la-a-tim
a-na su-ub-ti-èi-na
t-nu-ma iz-za-an-pa-m-iq-qu
TRADUCTION
A Sin-idinnam Hammurabi : je te donne les déesses du pays d'Emutbalim comme
prix de ta vaillance, au jour de (la défaite de) Kudurlagamar.
Si elles se courroucent contre toi, avec les troupes dont tu disposes, extermine
leurs gens, et qu'on remette sauves les déesses dans leur (ancienne) demeure!
Le Hammurabi de cette lettre est certainement le même que Hammurabi, roi de
Babylone. Les deux ont eu affaire au pays d'Emutbal. Il existe une formule dans les
contrats de Larsa : mu Hammurabi lugal... adda Yamutbalum sa lugal Rim-Sin
èa-ni(?) hi-ne-dug[a?\. (KB., III. 1, 126) a Année où le roi Hammurabi a vaincu le
prince de Yamutbal et le roi Rim-Sin ».
Les deux Hammurabi ne sont donc qu'une seule et même personne.
Le type d'écriture de notre lettre vient corroborer l'assertion. C'est celui des
contrats cle Hammurabi, Sa.msi-il.una, qu'on ne peut confondre avec aucune autre.
Cette lettre trouvée de nos jours à Larsa fut adressée anciennement à un certain Sin-
idinnam. Quel est ce personnage? Nous avons deux textes cle Sin-idinnam, dernier roi
de Larsa [Beitr. z, Assyr., I. aJ 301 ; I. R. 5, n°XX) avant l'usurpation des deux élamites,
princes d'Emutbal, Kuclur-Mabuk et son fils Rim-Sin. Notre Sin-idinnam est donc très
probablement ce roi de Larsa dépossédé., remis sur le trône par Hammurabi avec qui il
s'était ligué contre les Élamites dont ils triomphèrent ensemble. Les inscriptions de Sin-
idinnam où il prend le titre de « roi de Sumer et d'Accad », dateraient delà première
partie de son règne. Maintenant, Sin-idinnam est roi, mais roi vassal. Il a des troupes
dont il dispose, ina sabim sa gâtika. Hammurabi le traite en pair; s'il ne lui
donne pas le titre de roi, c'est que Hammurabi ne le prend pas lui-même. Mais il lui
1. Litt. Je te réserve, je te conserve.
2. Litt. Lorsque.
3. Pour inzanapaniqqu ou izanapaniqqa. Racine ou S3T ou S32£. Sens probable : molester, tourmenter,
se montrer irrité----Une lecture intima issa (pour isztiza) ilu baniqqu n'est pas impossible. Sens : si ton dieu
créateur s'en offense.... Cf. dans la 2° lettre : Utruniqqu; dans la 3e, ishuniqqu.
4. Ce document et les deux suivants ont été offerts et donnés au musée de Constantinople par M. Calawassi,
pharmacien à Châtra, qui les a trouvés à Senkereh.
RECUEIL, XIX. — NOUV. SÉR., III. 6