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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: Notes sur la géographie égyptienne de la Syrie
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0074

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66

NOTES SUR LA GÉOGRAPHIE ÉGYPTIENNE

n'est pas le père charnel d'Akizzi; c'est, comme souvent ailleurs1, le Pharaon lui-même,
et le Soleil', dieu de mon père, n'est autre que Râ ou Amonrâ. Les conquérants thébains
établissaient-ils clans chacune des villes soumises une statue de leur Amon, dont la
présence était un symbole visible de la suprématie égyptienne? On pourrait le croire
d'après plusieurs témoignages; en tout cas, Akizzi demandait un subside à Aménôthès,
afin de racheter la statue prisonnière. Dans la lettre n° 37, il n'est plus question d'Azîrou,
mais le roi des Khâti est encore hostile, et il a soulevé contre Qathna plusieurs princes
dont le principal parait être Aîtougama2. Les rois de Noukhashshi, de Ni, de Zinzar, de
Kinanat restent fidèles au suzerain, mais les confédérés font des progrès; ils se sont eni
parés des contrées d'Oubi et d'Amma, et ils menacent Qathna et Damas. « Seigneu
» ainsi que Timashgi, au pays d'Oubi, vers tes pieds, tend ses mains, ainsi Qathna vers
» tes pieds tend ses mains avec anxiété, et, mon maître, en face de ton messager3, je
)) demanderai la vie, de môme que je n'aurai pas peur en face des guerriers et des
» archers de mon maître; quand les guerriers et les archers cle mon maître [arriveront],
» comme il m'a été commandé, ils seront introduits dans Qathna''. »

Les deux séries de documents renferment peu de données qui permettent de déter-
miner exactement le site de Qathna. Le texte d'Aménôthôs III ne contient que des noms
rangés sans ordre apparent, ceux probablement des peuples avec lesquels l'Egypte avait
eu affaire pour un motif ou pour un autre, l'année que le temple de Soleb fut fondé ou
décoré. \ ^ rv^i Qathina y est suivi de"^ ^^<=\>M 1 f*1" liaraîl appartenir au

Pouanît, et affronté à jj <~> Pahira, puis aux Stiaousdu et à d'autres peuples
asiatiques : Pahira était située en Galilée, peut-être sur l'emplacement de Safed5. La
liste de Séti Ier offre une série \ ^> Qodsliou, ^^J© Paboukhou, \

Qathna, [ ~nr [ l Asi, Dv> Mannous, où Qathna est intercalé entre Pabou-

Jl r^n

khou et Qodshou, d'une part, Asi et Mannous, de l'autre. La liste de Ramsès II
donne l'ensemble l^P Tikhisi6, ^\ ^^r^i Tounipa, \ c ^ %\ r^A Qodshou,

^a

Qathna, où Qathna est mis en rapport direct avec Qodshou. Écartant

les noms trop lointains, il reste acquis que Qathna était située vaguement dans la même

1. Dblattre, Le Pays de Chanaan, prooince de l'ancien Empire égyptien, p. 84-87.

2. Aîtougama n'a plus son titre qui a disparu dans une lacune. E^t-il le même que lTtagama-paouari de
Qodshou, qui est mentionné dans une des lettres d'Abimilki (Bezold-JBudge. The Tell el-Arnarna Tablais,
ii° 30, p. 65, 1. 59-60)? ou que l'Itakama de la lettre mutilée n° 43 du British Muséum (id., ibid., p. 8c>-89)?
L'identité est rendue vraisemblable par le fait qu'Itakama est associé, comme Aîtougama, à Arzaouîa, tandis
que, d'autre part, Itagama-paouari est mentionné à côté de Namyaouîza et d'Arzaouîa, comme Itakama. Ita-
kama, Aîtougama, Itagama-paouari seraient les trois variantes d'un môme nom étranger, celui du prince de
Qodshou; la difficulté de le rendre exactement aurait entraîné des orthographes diverses dans les documents
émanés des chancelleries différentes.

3. Le texte porte le pronom de la première personne; c'est presque certainement une erreur du scribe.

4. Bezold-Budge, The Tell el-Amarna Tablets, n° 37, p. 78, 1. 63-70; cf. Bezold, Oriental Diplomacy,
p. 39-40; Halévy, Correspondance d'Aménophis III et d'Aménophis IV, dans la Reçue sémitique, t. I,
p. 317-318, et Winckler, Die Thontafeln, p. 260-261. Les dernières lignes sont un peu mutilées, et la traduc-
tion n'en est pas certaine.

5. Max MOller, Asicn und Europa, p. 153, 191-192; Marpiît-o, Sur les Noms géographiques de la liste
de Thoutmos III qu'on peut rapporter à la Galilée, p. 8. Pétrie a repris l'identification avec Pella de la
Pérèe, que j'avais écartée (A llistory of Egypt, t. Il, p. 325).

6. L'original donne II fl , erreur du graveur antique ou du copiste moderne.

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