DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:Beauvisage, Georges E... Ch...: Recherches sur quelques bois pharaoniques
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0088
80
RECHERCHES SUR QUELQUES BOIS PHARAONIQUES
vaisseaux peuvent contenir la même substance brun foncé (nuance terre de Sienne
brûlée).
Il y a identité parfaite, au point de vue histologique, entre les coupes microsco-
piques faites dans l'Emblème Ta et le Manche de Miroir, d'une part, et celles qui
sont pratiquées dans l'échantillon type de Dalbergiamelanoxylon, d'autre part.
Mais il faut reconnaître que les deux autres échantillons types présentent une
structure assez analogue et ne s'en distinguent que par de petites différences cle détail.
Ébène noir de la Côte occidentale d'Afrique
( Diospijros mêla no x y lo n ou Mclanoxtjlon Brauna?)
Coupes transversales : Même aspect d'ensemble. Fibres plus régulières, moins
inégales.
Coupes tangentielles : Rayons médullaires plus rapprochés, plus hauts, à cel-
lules plus grandes, entre des fibres paraissant moins nombreuses et assez fortement
ponctuées.
Ébène de Geylan
Coupes tranversales : Structure plus nettement radiée. Rayons médullaires
également unisériés, mais plus nombreux, à cellules quadrangulaires courtes dont la
longueur radiale est tout juste double de la largeur. Fibres très égales et très régu-
lières, à paroi épaisse, à lumière étroite allongée tangentiellement, très bien alignées
en files radiales tantôt contiguës par 2 ou 3, tantôt solitaires et alternant une à
une avec les rayons médullaires. Vaisseaux rarement isolés, ordinairement groupés par
2-6 en files radiales unisériés. Cellules ligneuses disséminées en files tangentielles
discontinues interrompant çà et là les alignements de fibres sans en troubler la régu-
larité en épaisseur, et bordant en dedans et en dehors les groupes vasculaires. Cavités
de tous les éléments gorgées de substance noire.
Coupes tangentielles : Fibres fines. Rayons médullaires 1-2- sériés, très nombreux
étroits, rapprochés et très hauts, souvent subcontinus et comme anastomosés, à
cellules plus grandes. Vaisseaux à ponctuations aréolées plus fines et plus serrées.
Cellules cristallogènes en courtes files assez nombreuses.
Coupes radiales : Rayons médullaires muriformes ne montrant pas de différence
sensible. Files de cellules cristallogènes plus distinctes.
Malgré l'analogie du plan d'ensemble, les différences soulignées paraissent assez
nettes pour permettre de ne pas confondre les deux bois de Dalbergia melanoxylon
et d'Ébènede Ceylan; mais on peut se demander si elles sont plus ou moins constantes,
étant donné surtout le grand nombre des espèces de Diospyros susceptibles de fournir
une Ébène indienne.
On pourrait donc prudemment émettre quelques doutes sur ce point ; mais comme
on va le voir, ces doutes ne sont plus permis après l'essai chimique de ces bois.
RECHERCHES SUR QUELQUES BOIS PHARAONIQUES
vaisseaux peuvent contenir la même substance brun foncé (nuance terre de Sienne
brûlée).
Il y a identité parfaite, au point de vue histologique, entre les coupes microsco-
piques faites dans l'Emblème Ta et le Manche de Miroir, d'une part, et celles qui
sont pratiquées dans l'échantillon type de Dalbergiamelanoxylon, d'autre part.
Mais il faut reconnaître que les deux autres échantillons types présentent une
structure assez analogue et ne s'en distinguent que par de petites différences cle détail.
Ébène noir de la Côte occidentale d'Afrique
( Diospijros mêla no x y lo n ou Mclanoxtjlon Brauna?)
Coupes transversales : Même aspect d'ensemble. Fibres plus régulières, moins
inégales.
Coupes tangentielles : Rayons médullaires plus rapprochés, plus hauts, à cel-
lules plus grandes, entre des fibres paraissant moins nombreuses et assez fortement
ponctuées.
Ébène de Geylan
Coupes tranversales : Structure plus nettement radiée. Rayons médullaires
également unisériés, mais plus nombreux, à cellules quadrangulaires courtes dont la
longueur radiale est tout juste double de la largeur. Fibres très égales et très régu-
lières, à paroi épaisse, à lumière étroite allongée tangentiellement, très bien alignées
en files radiales tantôt contiguës par 2 ou 3, tantôt solitaires et alternant une à
une avec les rayons médullaires. Vaisseaux rarement isolés, ordinairement groupés par
2-6 en files radiales unisériés. Cellules ligneuses disséminées en files tangentielles
discontinues interrompant çà et là les alignements de fibres sans en troubler la régu-
larité en épaisseur, et bordant en dedans et en dehors les groupes vasculaires. Cavités
de tous les éléments gorgées de substance noire.
Coupes tangentielles : Fibres fines. Rayons médullaires 1-2- sériés, très nombreux
étroits, rapprochés et très hauts, souvent subcontinus et comme anastomosés, à
cellules plus grandes. Vaisseaux à ponctuations aréolées plus fines et plus serrées.
Cellules cristallogènes en courtes files assez nombreuses.
Coupes radiales : Rayons médullaires muriformes ne montrant pas de différence
sensible. Files de cellules cristallogènes plus distinctes.
Malgré l'analogie du plan d'ensemble, les différences soulignées paraissent assez
nettes pour permettre de ne pas confondre les deux bois de Dalbergia melanoxylon
et d'Ébènede Ceylan; mais on peut se demander si elles sont plus ou moins constantes,
étant donné surtout le grand nombre des espèces de Diospyros susceptibles de fournir
une Ébène indienne.
On pourrait donc prudemment émettre quelques doutes sur ce point ; mais comme
on va le voir, ces doutes ne sont plus permis après l'essai chimique de ces bois.