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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

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Nr. 1-2
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Moret, Alexandre: La condition des féaux dans la famille, dans la société, dans la vie d'outre-tombe, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0123

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LA CONDITION DES FÉAUX

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L*» W% 4>Vt- U^- » î

au pluriel, on peut avoir (j^^J^^^ et (j^J^©^^^^K ; au féminin, et

parf°is' dGS dëterminatifs «'joutent (] J^^ff,',,', §Jfr^\fy^$
pour désigner des individus, ou une nuance d'abstraction, ( J^>® , ( J~po[l ^\ ^ ' '.
La désinence finale est en ojj, , dans tous les textes de l'Ancien Empire meiïi-

phite, à très peu d'exceptions près; mais, à partir de la XIe dynastie, la terminaison
en (( s'impose généralement8. Au contraire, à l'époque saïte et gréco-romaine, l'ar-
chaïsme à la mode ramène des exemples de l'orthographe en ou final9, qui reste, en
somme, à cause de la masse de textes de l'Ancien Empire, la plus employée. Des diffé-
rentes formes orthographiques du mot, il faut conclure que l'élément essentiel en est
l'idéogramme qui, employé soit isolément, soit accompagné de ses compléments
phonétiques, a la valeur trilitère Àmakhou.

Ce mot trilitère, Àmakhou, doit se ramener à une forme plus simple. Si l'on
considère : 1° que nous avons plusieurs exemples du mot écrit alphabétiquement
(||\^©^ (Tombeau de Séti L1'10), (j^^ (Papyrus de l'Hathorienne Sai11), \^®\-
(Stèle de Brera12) et _; 2" qu'une paroi d'un tombeau de Siout nous donne la

/wwv\ AAAA/V\ O

variante

© o v\__ de la formule conservée par un tombeau

(sic) Jf THTf 3^ 1

voisin (j^^f^ & *^JiJ^^otï*^J ' _ 11 somble bicn ^ue ^ J?^\\se dé~

ou ( t\ + Analysons séparément chacune des deux parties

compose en
du mot.

a) La partie de tête ( ou ( Jp peut s'interpréter de deux façons. Ou bien c'est
la préposition ( dans, qui sert à former tant de mots composés; ou bien c'est un
développement de la racine en ^^m^^a^ (vocalisé en ma Jp), avec adjonction

d'(j préfixe, soit [ Jp.

La première hypothèse ne serait pas invraisemblable, étant donnée l'existence des
formes

il^®5r* et dans des textes soignés; l'objection que (\ t\ s'écrit

rarement [ Jp pourrait être réfutée par le fait bien connu qu'aux époques très anciennes,

1. Je ne citerai de textes que pour les formes rare*. ^37Jp ^ , Lepsius, Dcnhm., II,

8, 9, 10, 11; cf. Mariette, Les Mastabas, p. 568-569. La forme ( Jp est au Catalogue du Musée de Turin,

I, p. 197, n° 1723.

2. Pépi Ie', 1. 404. — 3. Lepsius, Denkm., II, 112. — 4. Les Mastabas, p. 433. — 5. Ibid., p. 412. —
6. Papyrus de Berlin I, 1. 191. — 7. Papyrus Westcar, pl. VII, h 20.

8. La désinence en ou ne se trouve que trois fois dans les stèles de la XIIe dynastie du Louvre, publiées par
Gayet (C 15 et C 198). Tous les cônes funéraires de la nécropole thébaine, recueillis par Dahessy (Mém. de la

Mission, t. VIII), portent l'orthographe

9. Voir Recueil de Traeaux, t. VI, p. 119, et VIII, p. 159.

10. Lefébure, Le Tombeau de Scti Ie', IIe part., pl. VI (Mission du Caire, t. II); Cf. Sharpe, Eq. Ins.,

II, 02.

11. Schiaparelli, Libro dei Funerali, II, p. 123. — 12. S. Levî, Vocabol., Suppl:, II, p. 31. — 13. Catal.
Florence, p. 462, n° 1718 (XIIe dyn.). — 14. Griffith, The Inscriptions of Siût, pl. XIV, 1. 78. — 15. Griffith,
loc. cit., pl. IV, 1. 227.

recueil, xix. — nouv. séiî., iii. 15
 
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