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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Moret, Alexandre: La condition des féaux dans la famille, dans la société, dans la vie d'outre-tombe, [1]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0124

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114

LA CONDITION DES FÉAUX

les formes grammaticales1 peuvent s'écrire aussi bien par un syllabique ou par un
idéogramme que parles lettres alphabétiques; d'autre part, on a des exemples certains
de la valeur n t\ ùm pour le syllabique J?2 (qui se lit toutefois ma y\\ le plus
souvent). L'expression (. *V signifierait donc « celui ou ce qui est dans le signe

•^"^ ». Mais cette hypothèse est combattue par les objections suivantes : en premier
lieu, l'immense majorité des titres ou des noms composés avec àn\ s'écrivent par le sylla-
bique ( - et jamais par ( ou par J^7 isolé. Les noms de fonctions : - -

J '

de dignités

I

i m m i

0 \k In ^ , de choses :

, etc., etc., ne

s'écrivent pas avec la forme [ §7. — D'autre part, on ne trouve pas, à ma connaissance,
l'orthographe ( - ~lj^®^r^V Quand011 voulait former avec ^\ une locution en (
on traitant le préfixe à tu et @\ comme deux mots isolés qui ne se combinaient pas
complètement. De là, la formule [ [ ^\ j( "j"^^^ j ^> « les àniah/iïou qui sont

dans son ^\ ». Enfin les orthographes citées plus haut ( ( J^^^' °©^>,

par leur diversité, font rejeter l'hypothèse d'une formation en ( - -Ix- préfixe. Je crois
plutôt qu'il y a eu à l'origine un mot khou, qui s'est déve oppé par un^^7'^^

ma initial19, lequel a pris lui-même un ( , et beaucoup plus rarement un _o préfixe.

La valeur de ce préfixe ma, tirant son origine du verbe J|xii faire, donner'20, le sens
étymologique de Àmakhou serait : « celui ou ce qui a été fait khou J^^\.. »

Je renonce donc à l'étymologie qu'avait proposée Brugsch21 : il décomposait

( Jp ^^x* cn ~ (( es^ ^er ]) e^ f ^f^^ (< ^'onus e^ traduisait l'ensemble :

« celui qui est parmi les Vénérables. » Pour les raisons que je viens d'énoncer, -

ne me semble pas former la tête de l'expression; quant à ( son identité avec

1. Par exemple, et [ pour ^<rr> (Maspeuo. A"otcs au joui' le jour, dans les Proceedings

^ (Ounas, 1. 440, 517, 519) pour [ , et ] pour p [Mirinri, 1. 631).

2. Le mot

( ^^QJ^J7^"' L 334> s'6crit aussi t ^^^O [Pépi U' L 704) et t >^0' f ^000
[Pépi II, 1. 1327; Mirinri, 1. 720; voir aussi Dùmfchen, Rcsultatc, II, pl. VII).

3. Cité par Maspero, Bibliothèque égyptologique, t. I, p. 297.

4, 5. Cité par Maspeuo, Bibliothèque âgyptologique, t. I, p. 297.
6, 7, 8. Ibid., t. II, p. 57, 103, 424.

9. Ed. Naville, Litanie du Soleil, p. 83.— 10. Mariette, Catalogue d'Abydos, n° 584. — 11. Ed. Naville,
Todtenbuch, Varianten, p. 166. — 12, 13, 14, 15, 16, 17. S. Levi, Vocabol., I, p. 56-61. — 18. Pap. Louvre, 3071;

Piérret, Ét. éyypt., I, p. 142. — 19. D'où les formes \p citées plus haut.

20. Cf. V. Loret, Manuel de la langue égyptienne, p. 82, n° 191, et Ceugnet, Du rôle dé ^^préjîaoe [Recueil
de Travaux, t. Il, p. I sqq.).

21. Dictionnaire, p. 75. Il y a eu très souvent des allitérations et jeux de mots entre les expressions

(--^X^^^^^jX j ou [--jj^ ^ ^ j (( Ceux qui S0Ilt Parmi les Lumineux » et (

l,i à cause de l'assonance d'àmi/diouou et d'àma/Jwuou, mais il ne s'ensuit nullement communauté d'ori-
gine et de sens.
 
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