124 LA CONDITION DES FEAUX
Quelques formules des stèles funéraires définissent plus complètement ce caractère
intime de la situation cle féal. Le grand prêtre de Phtan P^-Jj^ Sabou, qui vivait sous
Téti, nous déclare ceci : (j<^>^?|f <1\>*!
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( ^\ f\ ^ ( A \ m Certes, Sa Majesté m'a loué, Sa Majesté m'a
donné l'entrée dans l'intérieur du palais. . . . Jamais ne fut faite chose semblable pour
aucun serviteur comme à moi par aucun souverain, parce que j'aimais Sa Majesté plus
qu'aucun de ses serviteurs, parce que j'agissais à son plaisir chaque jour, parce que je
suis un féal de (son) cœur, entièrement, totalement, envers Sa Majesté. » Un autre,
après avoir dit qu'il était « supérieur du secret des paroles de son dieu, dans le cœur de
son seigneur, féal vis-à-vis de son seigneur » ^ I ^ | | - - V (_
JL fl (I v\ « Ces choses, je les ai faites en qualité de féal vis-à-vis de mon seigneur,
car je jugeais des paroles avec lui dans le lieu où l'on juge des paroles. )) Le médecin
Sokhit-ni-ankhou, après avoir rapporté les paroles du roi Sahourî qui fait de lui son
féal, ajoute : « Je fis adoration au grand roi. . . car, lui, il me connaît ainsi que tous
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ses suivants. » ^ ( "^^.^
— Pendant le premier Empire t
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îébain, la situation d'Amakhou reste la môme. A Béni-
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v\ ( js^ l fljûp ® « Je fus plus que tout ami unique gratifié à la cour, elle me
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distingua en tête de ses nobles; certes je fus en avant de ceux qui avaient été avant
moi; la fleur des Qonbîtiou du palais me fit des louanges. . . car j'étais le féal d'auprès
du roi. » — La tradition persiste pendant le second Empire thé bain. Sous Touthmès III,
le premier prophète d'Osiris ^37 _ iï$i Nibouaiou définit ainsi sa situation auprès
III www\
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III5
« Comme
je faisais les délices de mon dieu (le roi) en qualité cle gardien de la maison cle son
père (Osiris), comme j'étais parvenu à la dignité de féal, je reçus les gratifications
d'auprès du roi, je fus convoqué à la trésorerie, prenant ma place parmi ses grands
fonctionnaires. » Sous Aménophis IV, voici comment un scribe royal, enterré à Khouit-
n-aton, raconte sa vie : ( g—°/-^ (| '-
1. Mariette, Les Mastabas, p. 412. — 2. Ibid., p. 185. — 3. Ibid., p. 204.
4. Recueil de Tracauœ, t. I, p. 164-163; Benl-tiasan, I, pl. 25.
5. Mariette, Abydos, II, pl. 33, a; cf. Devéria, Bibl. égypt,, t. IV, p. 313.
Quelques formules des stèles funéraires définissent plus complètement ce caractère
intime de la situation cle féal. Le grand prêtre de Phtan P^-Jj^ Sabou, qui vivait sous
Téti, nous déclare ceci : (j<^>^?|f <1\>*!
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donné l'entrée dans l'intérieur du palais. . . . Jamais ne fut faite chose semblable pour
aucun serviteur comme à moi par aucun souverain, parce que j'aimais Sa Majesté plus
qu'aucun de ses serviteurs, parce que j'agissais à son plaisir chaque jour, parce que je
suis un féal de (son) cœur, entièrement, totalement, envers Sa Majesté. » Un autre,
après avoir dit qu'il était « supérieur du secret des paroles de son dieu, dans le cœur de
son seigneur, féal vis-à-vis de son seigneur » ^ I ^ | | - - V (_
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car je jugeais des paroles avec lui dans le lieu où l'on juge des paroles. )) Le médecin
Sokhit-ni-ankhou, après avoir rapporté les paroles du roi Sahourî qui fait de lui son
féal, ajoute : « Je fis adoration au grand roi. . . car, lui, il me connaît ainsi que tous
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ses suivants. » ^ ( "^^.^
— Pendant le premier Empire t
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moi; la fleur des Qonbîtiou du palais me fit des louanges. . . car j'étais le féal d'auprès
du roi. » — La tradition persiste pendant le second Empire thé bain. Sous Touthmès III,
le premier prophète d'Osiris ^37 _ iï$i Nibouaiou définit ainsi sa situation auprès
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« Comme
je faisais les délices de mon dieu (le roi) en qualité cle gardien de la maison cle son
père (Osiris), comme j'étais parvenu à la dignité de féal, je reçus les gratifications
d'auprès du roi, je fus convoqué à la trésorerie, prenant ma place parmi ses grands
fonctionnaires. » Sous Aménophis IV, voici comment un scribe royal, enterré à Khouit-
n-aton, raconte sa vie : ( g—°/-^ (| '-
1. Mariette, Les Mastabas, p. 412. — 2. Ibid., p. 185. — 3. Ibid., p. 204.
4. Recueil de Tracauœ, t. I, p. 164-163; Benl-tiasan, I, pl. 25.
5. Mariette, Abydos, II, pl. 33, a; cf. Devéria, Bibl. égypt,, t. IV, p. 313.