146 LA CONDITION DES FEAUX
ment que Tait met sur moi (^ Iklk \TSSl^C<LJ $)' » N°tons
à ce propos que le nom de la déesse Taït est souvent déterminé par un signe caractéris-
tique qui ressemble tantôt à sâhou tantôt à àmakhou ^\ — Enfin, quand le défunt
ne prend pas un vêtement, il se pare d'un insigne qui se passe au cou comme un collier.
, tantôt une
5 1 * 57.
C'est ou bien une couronne de fleurs'', ou bien une amulette
boucle de cornaline en forme de A , tantôt un coupon d'étoffe royale c*=5\
les uns ou les autres sont mis au cou du mort ~ 7 ^® m\ L et « cela fait
i n /— n I
I /WW\A AAA/W\ ^ -- | 1
)•»
Ainsi, dans l'une et l'autre existence, le « suivant de son seigneur » recevait un
insigne distinctif, tissu ou parure, en forme d'écharpe, de collier ou de couronne, c'est-
à-dire un lien véritable qui le tenait attaché. Cet insigne, sur les représentations que
nous possédons, n'a pas la forme mais, comme il a eu des formes variables, on peut
supposer qu'à l'origine le féal recevait comme insigne le lien ^ auquel on a substitué
tous les liens et colliers similaires g, CX, etc. Peut-être faut-il voir la
forme schématique d'un insigne de ce genre dans la courte bandelette bouclée que le
mort tient serrée dans sa main sur presque toutes les représentations des stèles ou des
peintures funéraires.
L'existence d'un insigne matériel permet, me semble-t-il, d'expliquer le sens originel
de la formule nibou Àmakhou, abrégé de la formule ^3^( J^^_^<_=> '
nibou Àmakhou kliir nibou-f, « maître de féauté vis-à-vis de son seigneur », que l'on
retrouve à tant de milliers d'exemplaires sur les monuments égyptiens. L'expression
que l'on traduit « maître de féauté » a probablement signifié au début « maître, posses-
seur, de l'insigne ^\ ». Le mot ^ZZ7 « maître, seigneur » s'accole volontiers à un objet
3ropriété cet objet10. De même que tout
1 « possesseur de sa sépulture », de
matériel pour exprimer qu'on possède en toute
défunt ayant un tombeau était appelé ^ZZ7
même tout attaché d'un seigneur, —■ et chacun pouvait s'attacher au moins aux dieux
des morts, — s'appelait a possesseur du lien de féauté ». Il est probable que l'on
passa vite du sens concret de l'expression au sens abstrait a maître de féauté ». Une
formule qui pouvait s'écrire sur tout monument funéraire était condamnée à n'avoir
un jour qu'une signification très vague et conventionnelle. Le titre devint un
1. Todtenbuch, LXXXII, 4. — 2. Pépi II, 1. 985.
3. Mirinri, 1. 125; Pépi II, 1. 326. Le mot tait peut être déterminé aussi par
.1 .
; remarquons, à ce propos,
la curieuse ressemblance des signes hiératiques de et de i j , au Papyrus de Berlin I et au Papyrus
Westcar. Ceci vient à l'appui de l'hypothèse que est un vêtement-parure.
4. Cf. W. Pleyte, La Couronne de justification
i., Todt., XIX).
5. Todtenbuch, CI, 6. — 6. Maspero, Mém. s. q. q. Papyrus du Loucre, p. 9 et 12. — 7. Todtenbuch,
CI, 5. — 8, 9. Todtenbuch, Maspero, Pleyte, loc. cit.
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10. Plusieurs de ces exemples ( I \
V , <=>n i r
1 2 -21 I
uiit été réunis par Éd. Naville, La Litanie du Soleil, p. 15 et 45; cf. Brugscu, Wôrt.,
p. 744 sqq.
ment que Tait met sur moi (^ Iklk \TSSl^C<LJ $)' » N°tons
à ce propos que le nom de la déesse Taït est souvent déterminé par un signe caractéris-
tique qui ressemble tantôt à sâhou tantôt à àmakhou ^\ — Enfin, quand le défunt
ne prend pas un vêtement, il se pare d'un insigne qui se passe au cou comme un collier.
, tantôt une
5 1 * 57.
C'est ou bien une couronne de fleurs'', ou bien une amulette
boucle de cornaline en forme de A , tantôt un coupon d'étoffe royale c*=5\
les uns ou les autres sont mis au cou du mort ~ 7 ^® m\ L et « cela fait
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)•»
Ainsi, dans l'une et l'autre existence, le « suivant de son seigneur » recevait un
insigne distinctif, tissu ou parure, en forme d'écharpe, de collier ou de couronne, c'est-
à-dire un lien véritable qui le tenait attaché. Cet insigne, sur les représentations que
nous possédons, n'a pas la forme mais, comme il a eu des formes variables, on peut
supposer qu'à l'origine le féal recevait comme insigne le lien ^ auquel on a substitué
tous les liens et colliers similaires g, CX, etc. Peut-être faut-il voir la
forme schématique d'un insigne de ce genre dans la courte bandelette bouclée que le
mort tient serrée dans sa main sur presque toutes les représentations des stèles ou des
peintures funéraires.
L'existence d'un insigne matériel permet, me semble-t-il, d'expliquer le sens originel
de la formule nibou Àmakhou, abrégé de la formule ^3^( J^^_^<_=> '
nibou Àmakhou kliir nibou-f, « maître de féauté vis-à-vis de son seigneur », que l'on
retrouve à tant de milliers d'exemplaires sur les monuments égyptiens. L'expression
que l'on traduit « maître de féauté » a probablement signifié au début « maître, posses-
seur, de l'insigne ^\ ». Le mot ^ZZ7 « maître, seigneur » s'accole volontiers à un objet
3ropriété cet objet10. De même que tout
1 « possesseur de sa sépulture », de
matériel pour exprimer qu'on possède en toute
défunt ayant un tombeau était appelé ^ZZ7
même tout attaché d'un seigneur, —■ et chacun pouvait s'attacher au moins aux dieux
des morts, — s'appelait a possesseur du lien de féauté ». Il est probable que l'on
passa vite du sens concret de l'expression au sens abstrait a maître de féauté ». Une
formule qui pouvait s'écrire sur tout monument funéraire était condamnée à n'avoir
un jour qu'une signification très vague et conventionnelle. Le titre devint un
1. Todtenbuch, LXXXII, 4. — 2. Pépi II, 1. 985.
3. Mirinri, 1. 125; Pépi II, 1. 326. Le mot tait peut être déterminé aussi par
.1 .
; remarquons, à ce propos,
la curieuse ressemblance des signes hiératiques de et de i j , au Papyrus de Berlin I et au Papyrus
Westcar. Ceci vient à l'appui de l'hypothèse que est un vêtement-parure.
4. Cf. W. Pleyte, La Couronne de justification
i., Todt., XIX).
5. Todtenbuch, CI, 6. — 6. Maspero, Mém. s. q. q. Papyrus du Loucre, p. 9 et 12. — 7. Todtenbuch,
CI, 5. — 8, 9. Todtenbuch, Maspero, Pleyte, loc. cit.
f \A ^ I " Q 1=1 V_y r | /\ www .ff^ |
10. Plusieurs de ces exemples ( I \
V , <=>n i r
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uiit été réunis par Éd. Naville, La Litanie du Soleil, p. 15 et 45; cf. Brugscu, Wôrt.,
p. 744 sqq.