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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [4]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0164

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154

A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

tfinx ultima, cle *^Ake, qui supposent, dans l'égyptien antique, une vocalisation en
-ai, -aî, A'-e pour le masculin, -ait, ai, vE-h pour le féminin, ,-Qamaît, kharait,

^ ÂRKAlT, etc., de QaMAI-QaMAOU k*..ixe, kharai-kharaou *^e»pe-s5ô,e, âlqai-

âlqaou ô/Akc. Chacun, en étudiant les mots en h final, pourra appliquer les principes
indiqués et en vérifier l'exactitude. 11 va de soi que tous les h terminaux ne sont pas
le résidu d'une diphtongue antérieure, mais que beaucoup d'entre eux ont pu se pro-
duire directement par loi phonétique, ou par analogie avec les mots où le même h
provenait de ai.

C. Parmi les h non terminaux, une catégorie importante est celle des pluriels en
-Hy, -Hoy, -htc, -hoti. Je ne veux pas rechercher en ce moment si I'h qu'ils renferment,
et qui ne me paraît pas appartenir à la flexion mais au radical du mot, répond ou ne
répond pas à un ai antique : deux pluriels coptes cités souvent, ceux de cofn- mur,
ceiWeaoy M., et de ioxx. mer, ^ju^ioy ', pourraient faire supposer qu'il en était ainsi au
moins dans une partie des cas, et il faudra discuter la question un jour ou l'autre. En
ce moment, et afin de ne pas prolonger cette étude outre mesure, je préfère examiner
une classe de substantifs ou d'adjectifs assez nombreuse du type cle ujHpi-ujHpe, -&hêi-
wk, «xLHJULi-KHJuie, Ah^, Ê.h&, etc., et rechercher si h n'y découle pas d'un ai antérieur.

C'est un point facile à constater qu'il y a en copte un assez grand nombre de mots
où le groupe «a, diphtongue ou non, se présente en variante cle e, i, h. Ainsi, ( "'^à

SH-R-, petit, produit ujHpe T. n, ujHpi Al. B. m,flius, ujipe, ujipi, Clans ;éeAigipi Al.,

gepujipe T. ne, juvenis, geAujipe T. -re, puella, pjmniuipe, cinnus parvus2, mais aussi

ly^ipi, tae>,pi dans 55eAujô.ipi, ^, 55e"\uj^pi, g^ri AI., puelld, plisllcc; t^ifie T. t, Tda&i Al.

arca, capsa, existe à côté de ™k T. t, -&h!h, oefu AI. ^, et de tco&i AI. m, recepta-
cula, en égyptien J ; &.Mpi AI, corbis, sporta, à côté de Aip T. M. t, les deux
faisant au pluriel fcpHo^e T. gTï; u^ice T. t, k*,ici AI. ^, i/icolucrum, fasciœ sépulcrales,
à côté de rwc, koc, kcc, noce T. AI., curare cadcœer, sepelire, etc. On remarquera que
ces formes diphtonguées se trouvent dans des mots féminins, si bien que l'i [e]3 de la

± I \\ I Ci, X

syllabe diphtonguée assonne à l'i [e] de la flexion féminine ujeJpI, .^^ shaIrIt,
A^IpI, ueJcï-KôJcG, tôJM, et si l'on recherche d'autres noms qui présentent cette même
diphtongaison à la pénultième, on observera qu'ils sont aussi féminins en copte, ainsi ujaJpG

l w 1 r\f\Q

T. -r, ujôJpI Al. ^, ovile, parc à brebis, p-eut-être l'antique (( ^fém., en tout cas

dérive de la racine

i

r siiar[a]i, murer, barrer une route par un mur, enfermer;
gôJpG T. t, stercus; KôlpG T. t, larynx, guttur; hôJujG T. t, remedium ; iu^IAI M.
altar; àtslxxG T. t, gallina; n&I<xl, ne-xi, mt-xi M. utérus, venter; p*JtG T. t, socii,
affines, ou du moins qu'ils ont une terminaison en i-e qui permettait de les confondre avec
des féminins, ainsi uj^lpl dans c^iojul ïïuj^ipi à côté de tÇioA». ïîujevpi, nom copte de la mer
Rouge. Le nombre de ces thèmes en aï s'augmente encore, si nous tenons compte d'une
loi phonétique que je ne me rappelle pas avoir vu formulée encore. Le mot grec xapux,

1. Stern, Koptisdie Grammatik, p. 102, § 211.

2. Stern, Koptlsclie Gramtnatilc, § 194, p. 92.

3. Je mets i [k], parce que, selon une loi phonétique universelle, Vt de ai, diphtongue ai, tend à se trans-
former en e : rosai, rosaî, rosaé, ros/e.
 
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