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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 19.1897

DOI issue:
Nr. 3-4
DOI article:
Maspero, Gaston: À travers la vocalisation égyptienne, [4]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12159#0169

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A TRAVERS LA VOCALISATION ÉGYPTIENNE

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et cet a nous apparaît, tant dans d'autres dérivés du même groupe °<=^ jr m-h, tels que
xt.xo T. n, nidus, et xx^, particule des nombres ordinaux, que dans les formes construites
a3l*2_-> ('e 0<=^f M_II> Prendre; nous avons donc quelque raison de penser que la syllabe

radicale de m-h-ou était vocalisée a en égyptien, au moins à une époque

ancienne, et de rechercher quelle influence l'adjonction d'un ^> final peut exercer sut'
Ta de la tonique. Si nous examinons un grand nombre de substantifs et d'adjectifs
coptes en o-oy-bi, nous verrons que, pour beaucoup, l'original antique présente un

ou parfois un ( et un _a à la tonique, et, s'ils sont masculins et que la voyelle finale

soit indiquée, c'est un ^> <2. qui la porte; or, ces signes supposent le plus souvent,

et - . a médial une vocalisation a, et Q final une vocalisation ou1. Par exemple,

touj T., r^iy B., -oouj-eHjjuj M. m, reqio, provincia, nomus, a pour contre-partie en hié-
roglypnes ^ i tashLouJî p \ s tashou, ko^-koo^ 1. M. oy, angulus,

répond à A | , n|], , nf QAH0U> QÀh[ou], s'coii-^oofi T., ■2uo&--xton M.,

clebilis, itijirtnus (cf. ucofi. T. n, ^toA M., débilitas, infirmitas), à 5$""^^ J ^ t^L, ' s"^^

gabou, Z5J g[a]b[ou], oo<? M. ni, fœx, faculentus2, à ^ ^^.^^ TAH[oinî>

cf. _p'^^|i^A/wwv tahou, eicoK M. m, î'xtiv, milvus, J 1 bak[ou] :i, etc. Un certain
nombre de ces mots trahissent déjà pour des époques anciennes l'introduction d'un élé—
ment Ng>, @, identique à la finale : ^ ^ Taoush[ou] à côté de ^ tash[ou],

J

^ JJ 1^1^ BA°uK[ou] à côté de J 1 ^\^bak[ou], etc. Le même fait se re-

produit dans les verbes, et |j ^j^*— zaf[ou]-zafi, brûler, a, dans sa forme secon
daire ^"^^ taouf[ou], une orthographe qui indique l'existence de deux sons

voyelles entre le i et le de la racine : on a en effet, dans le copte, •xoq-'xtoq M. m,
•xoirq 7". o-y, xa-cxxa-jaij.a, ustio, fei'vor, qui dérive de | "*zaouf — ^ 1^

taouf. Parfois cette action s'exerce si fortement que la première syllabe se diphtongue
doublement ou se triphtongue. On rencontre à la seconde époque thébainc des
formes telles que Z5^\ îiM"%\ rx gaouasha, ffi^bx 41 \\ \> Hi gaoua-

shou", au lieu d'un simple rj *gasha' ^"^^ \ ^ gashou, qui en

arrive, par l'intermédiaire d'un infinitif que je n'ai pas rencontré encore, mais qui a
existé nécessairement ^"^^ ~Ç\ T^T *gaouashaït-gaouasiiai, à la forme à
voyelle redoublée Ktocouje T., frangere, parallèle à k^uj-kcouj M., kouj T. Il résulte bien
de ces exemples que l'o-o-y des formes coptes juott^-julo^ peut venir, comme I'h-c des
formes coptes julh^-julc^, de la voyelle a de °^\^ maii-, ju^g-, mais influencée cette fois

1. On m'accordera cette transcription au moins pour = ou, puisqu'Erman admet la possibilité que
« das^>, das in mancheu grammatischen Endungen auftritt, zuteeilen nur sur Andeutung eines Vokales, —

etwa u oder o steht. Ich môchte dies z. B. fur die alte Endung mannlicher Singulare vermuthen, die ich als
vokalisches u auiïassen wûrde » [Die Umschreibung des ^■Egyptischen, dans la Zeitschrift, t. XXXIV p. 55).

2. Tattam, LexLcon Mgyptiaco-Latinum, p. 833.

3. Sur ce mot, cf. Recueil de Travaux, t. XV, p. 193-196.

joue ici le rôle du digamma grec, comme dans
sua — 'Ayat^poç.

A

Aqaioua-
I I I
 
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