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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 26.1904

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Nr. 1-2
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Legrain, Georges: Note sur nwjt rsjt "Nouit-Risit" et son ètendue
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https://doi.org/10.11588/diglit.12681#0098

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88

NOTE SUR «NOUIT-RISIT» ET SON ÉTENDUE

Peut-être agit-il de même pour les nos 11, 12 et 13 du Sud et les introduisit-il sans de
meilleures raisons, pour remplir un vide. Ainsi la frontière nord du ^ doit être
placée non loin de Gamoulah. Les limites actuelles du markaz de Louqsor sont aujour-
d'hui encore Gamoulah sur la rive gauche et El-Achachieh sur la rive droite.

J'ajouterai que sur la carte de la Commission d'Egypte est mentionné un village
El-Asarat (l'antique), placé au bord du fleuve entre Gamoulah et El-Achachieh. Depuis
que cette carte a été dressée, le Nil a changé son cours et El-Asarat a disparu. Je crois
que c'est avec ce village que peut être identifié le L , plutôt qu'avec Gamoulah,

comme le propose, avec doute, M. Newberry.

J'avais terminé ce travail d'identification, quand le mamour markaz de Louqsor,
Mahmoud Fahmy Koutrizada, m'a fourni le renseignement que je lui avais demandé sur
les limites de sa juridiction. Je les ai citées plus haut. La coïncidence me semble singu-
lière, mais s'explique d'elle-même, car il est rare qu'un pouvoir soit établi sur une partie
de territoire sans que des raisons géographiques, des groupements de tribus et de pro-
priétés n'en indiquent elles-mêmes les limites. Ce qu'était le Nouit-Risit sous les

Pharaons, c'est à peu près ce qu'est le markaz actuel de Louqsor, qui fut créé en 1896.

Il semble, d'après ce qui précède, que, de même que les autres capitales, Thèbes eut

une existence communale plus ou moins distincte de celle qu'elle eut en tant que siège

du gouvernement. Celui-ci peut être déplacé, transporté à Tanis, à Sais, à Bubaste ou

ailleurs, que le <5 J^, , le ïfcZ* kfl «~w\ 1. ou le =^ Q n'en continuaient pas

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moins à administrer leur petite circonscription.

Le titre, cela va sans dire, avait perdu de son importance à mesure que ses attri-
butions se restreignaient, et les premiers prophètes d'Amon, qui s'en paraient autrefois
comme Ptahmos et Hapousenb, le trouvaient indigne d'eux. Osorkon et Horsiési, par
exemple, s'intitulent 1/1® chefs du Sud et nomment eux-mêmes de simples pro-
phètes 1 y aaaaaa m à ces fonctions jadis considérables2. Nesi-Ptah était encore de ce

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rang quand son fils Montoumhat lui succéda comme simple Q. Il n'était que

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, c'est-à-dire au plus bas degré de la hiérarchie religieuse thébaine. Il est vrai

que cela ne l'empêcha pas de faire de grandes et bonnes choses et de relever Thèbes de
ses ruines autant qu'il le put3. Mais son antique splendeur était passée, et la ville sacrée
d'Amon n'eut plus qu'une existence de recueillement sous des gouverneurs sans grande
importance politique. Nous en parlerons un jour, dans un autre article. Nous nous
promettons aussi de revenir encore, avec plus de détails, sur le Nouit-Risit et sur
son administration : nous n'avons voulu aujourd'hui qu'en déterminer les limites et
tracer l'esquisse de son histoire.

Karnak, 24 octobre 1903.

1. Cf. Sièle du Louvre E. 3336, ligne 4; Pierret, Études ùgyfitologiqu.es, t. II, p. 89; Legràin, Fragments
des Annales, nM 7 et 2 (ligne 3 où le signe /J doit être rétabli), dans le Recueil, t. XXII.

2. Legrain, Fragments des Annales, n-s 2, 5, 12 (où il faut lire : ^ ^ ^\ '\^^jf8fl*

3. Maspero, Histoire ancienne, t. III, p. 378 et note 1. Son tombeau a otc publié par le P. Scheil, Mémoires
publiés par les Membres de la Mission archéologique française au Caire, t. V, p. 614 et sqq. — Ses cônes
funéraires sont dans le Recueil de Cônes de M. Daressy, n°s 174, 175, 176, 192, 193, 201, 202, 203, 209, 210, 260.
 
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