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notes et remarques
de ^ ^ cite les après les sandales ^^^J^ » les anneaux de jambes ^""^^JS e^
avant les vases. Mais deux autres monuments nous donnent des indications plus pré-
cises : un panneau du général [1, de Bircheh, place des -f- après des armes et avant
□ ©î q | <^> 00 1 , o ,
un anneau q, avec cette légende : -¥- /T\ \ \\ *~ ; le cercueil cle , de Béni-
Hassan, met l'objet en question à côté des sandales s—i\ et l'accompagne de : y
° ^sFf ^ SS"^-^- Ainsi, sous la XIIe dynastie, on considérait YdnJth comme un
objet d'habillement (?) qui se mettait sous les pieds. La forme du signe ne correspon-
dant pas avec celle des lanières qui maintiennent le pied sur la sandale, j'avoue ne pas
saisir ce qui peut être représenté par ce dessin.
On peut, à propos de cette indication, rappeler une des figures faisant partie de la
cérémonie retracée sur la stèle C 15 du Musée du Louvre1. Sur un socle bas est placé
un grand bassin à bords évasés au milieu duquel sont deux signes y supportant le
tronc d'un homme. Sur les côtés, deux autres personnages, debout, tiennent d'une
main les bras de l'individu incomplet, de l'autre lui posent sur la tète un vase VJ.
D'après les lois de la perspective égyptienne, je crois qu'il faut voir dans cette scène
un personnage plongé jusqu'à mi-corps dans un bassin, au fond duquel se trouvent des
objets y, les deux assistants lui versant sur la tête le contenu d'un vase. Ce serait alors
une sorte de purification, de baptême avec une eau où Ton a placé les amulettes de
vie. Mais le Musée de Gizéh a reçu, il y a quelques années, un signe y formé de
tiges minces de roseau recouvertes d'une croûte de sel qui avait dû être obtenue en
laissant cette armature dans une solution concentrée de sel, qui s'y était attachée en
cristallisant2; on pourrait supposer que ce sont des objets semblables qui figurent dans
le tableau en question, dont l'explication serait en résumé une purification clans un bain
d'eau salée.
Faut-il conclure de là que les Égyptiens avaient l'habitude cle donner à leurs pains
de sel cette forme bizarre? Je crois que ce serait aller bien loin; du reste, la légende
des panneaux dit formellement qu'on mettait ces objets à terre, sous les pieds, et non
qu'on les faisait dissoudre clans l'eau. Si au sel, matière excitante, conservatrice, raf-
fermissant les chairs, on a voulu, pour certaines cérémonies, donner la forme du signe
symbolisant la conservation de la vie, il ne s'ensuit pas que le y ait été cet objet, pri-
mitivement. Malgré ces nouvelles données, la question d'identification me semble donc
encore irrésolue.
CCVI. — Le signe p. — Voilà encore un caractère dont la forme primitive nous
échappe. Les Égyptiens eux-mêmes, aux basses époques, avaient perdu la notion de ce
que cette prétendue guirlande représentait; j'ai publié dans les Annales du Seroice
des Antiquités3 un monument où cet hiéroglyphe donné comme modèle cle sculpture se
transformait en un groupe de trois chacals attachés par la gueule. Je prévenais toutefois
que je considérais cette œuvre comme fantaisiste; je viens maintenant, comme pour le
soumettre une hypothèse. 11 est bien avéré que le sens propre du signe p est
1. Croquis dans Pierret, Recueil d'Inscriptions du Musée du Loucre, 2e partie, p. 30.
2. Annales du Seroice des Antiquités, t. I; Daressy, Fouilles à Bircheh, p. 24
3. Vol. IV, fasc. II.
notes et remarques
de ^ ^ cite les après les sandales ^^^J^ » les anneaux de jambes ^""^^JS e^
avant les vases. Mais deux autres monuments nous donnent des indications plus pré-
cises : un panneau du général [1, de Bircheh, place des -f- après des armes et avant
□ ©î q | <^> 00 1 , o ,
un anneau q, avec cette légende : -¥- /T\ \ \\ *~ ; le cercueil cle , de Béni-
Hassan, met l'objet en question à côté des sandales s—i\ et l'accompagne de : y
° ^sFf ^ SS"^-^- Ainsi, sous la XIIe dynastie, on considérait YdnJth comme un
objet d'habillement (?) qui se mettait sous les pieds. La forme du signe ne correspon-
dant pas avec celle des lanières qui maintiennent le pied sur la sandale, j'avoue ne pas
saisir ce qui peut être représenté par ce dessin.
On peut, à propos de cette indication, rappeler une des figures faisant partie de la
cérémonie retracée sur la stèle C 15 du Musée du Louvre1. Sur un socle bas est placé
un grand bassin à bords évasés au milieu duquel sont deux signes y supportant le
tronc d'un homme. Sur les côtés, deux autres personnages, debout, tiennent d'une
main les bras de l'individu incomplet, de l'autre lui posent sur la tète un vase VJ.
D'après les lois de la perspective égyptienne, je crois qu'il faut voir dans cette scène
un personnage plongé jusqu'à mi-corps dans un bassin, au fond duquel se trouvent des
objets y, les deux assistants lui versant sur la tête le contenu d'un vase. Ce serait alors
une sorte de purification, de baptême avec une eau où Ton a placé les amulettes de
vie. Mais le Musée de Gizéh a reçu, il y a quelques années, un signe y formé de
tiges minces de roseau recouvertes d'une croûte de sel qui avait dû être obtenue en
laissant cette armature dans une solution concentrée de sel, qui s'y était attachée en
cristallisant2; on pourrait supposer que ce sont des objets semblables qui figurent dans
le tableau en question, dont l'explication serait en résumé une purification clans un bain
d'eau salée.
Faut-il conclure de là que les Égyptiens avaient l'habitude cle donner à leurs pains
de sel cette forme bizarre? Je crois que ce serait aller bien loin; du reste, la légende
des panneaux dit formellement qu'on mettait ces objets à terre, sous les pieds, et non
qu'on les faisait dissoudre clans l'eau. Si au sel, matière excitante, conservatrice, raf-
fermissant les chairs, on a voulu, pour certaines cérémonies, donner la forme du signe
symbolisant la conservation de la vie, il ne s'ensuit pas que le y ait été cet objet, pri-
mitivement. Malgré ces nouvelles données, la question d'identification me semble donc
encore irrésolue.
CCVI. — Le signe p. — Voilà encore un caractère dont la forme primitive nous
échappe. Les Égyptiens eux-mêmes, aux basses époques, avaient perdu la notion de ce
que cette prétendue guirlande représentait; j'ai publié dans les Annales du Seroice
des Antiquités3 un monument où cet hiéroglyphe donné comme modèle cle sculpture se
transformait en un groupe de trois chacals attachés par la gueule. Je prévenais toutefois
que je considérais cette œuvre comme fantaisiste; je viens maintenant, comme pour le
soumettre une hypothèse. 11 est bien avéré que le sens propre du signe p est
1. Croquis dans Pierret, Recueil d'Inscriptions du Musée du Loucre, 2e partie, p. 30.
2. Annales du Seroice des Antiquités, t. I; Daressy, Fouilles à Bircheh, p. 24
3. Vol. IV, fasc. II.