Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Sottas, Henri: Une petite horloge astronomique gréco-égyptienne
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0012
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
2

UNE PETITE HORLOGE ASTRONOMIQUE GRÉCO-ÉGYPTIENNE

sur les traits correspondant aux mois varierait. L'heure n'avait donc pas la même
longueur en toute saison; mais, à des latitudes voisines du tropique, ces différences,
avaient moins d'amplitude que dans nos climats. L'écart extrême aux solstices est, à
Memphis, d'environ 10 m. en plus ou en moins de notre heure normale; pour Paris,
ce chiffre serait de 20 m. et, pour Assouan, de 7 m. 30 s. seulement.

A propos de chaque ligne de points prise isolément, il est encore à remarquer
que, si les points se rapprochent régulièrement de droite à gauche, ce n'est nullement
là un accident de construction, comme le veut M. Clédat, mais la traduction graphique
de cette loi, selon laquelle une variable (ici, la hauteur du soleil) subit des modifica-
tions peu importantes au voisinage d'un maximum (ici, la hauteur à midi).

La raison de symétrie qui permet à chacun des cinq points intermédiaires d'une
même ligne de servir successivement pour une des heures du matin et une des heures
du soir se retrouve, un peu différente, si l'on considère les lignes des mois elles-
mêmes. La hauteur du soleil en une heure déterminée passe par un maximum au
solstice d'été et par un minimum au solstice d'hiver. Entre ces termes extrêmes et à
intervalle de temps égal par rapport à chacun d'eux, chaque valeur se reproduit deux
fois dans l'année. Aussi, à part Paophi et Pharmouthi, qui contiennent les solstices,
les autres mois ont assez d'une ligne pour deux. Il est manifeste qu'ici Paophi corres-
pond au solstice d'hiver. Ce mois pris pour origine, on emploie les autres lignes en re-
montant par Athyr, Choiakh, etc., jusqu'à Pharmouthi, solstice d'été, puis en redes-
cendant par Pakhons, etc., jusqu'à Thot et de nouveau Paophi.

Nous avons recueilli chemin faisant une indication précieuse, qui va permettre de
dater à peu près notre monument : à l'époque de la mise en service, le solstice d'été
tombait en Pharmouthi. Si, nous en tenant à la donnée la plus simple, c'est-à-clire à
l'année vague égyptienne, nous recherchons durant quelle période le 22 juin a pu cor-
respondre à un jour quelconque de Pharmouthi, nous trouvons l'intervalle compris
entre 375 et 255'.

Il est possible de resserrer ces limites, grâce à une autre considération : si, à
l'époque envisagée, le solstice était tombé vers la fin de Pharmouthi, on eût eu tout
intérêt à donner au tableau des mois la disposition suivante, plus exacte à l'époque de
la fabrication et permettant d'utiliser plus longtemps l'appareil sans correction :

Tel qu'il a été établi, l'instrument convient mieux à une période où le solstice

Pharmouthi,

Phamenoth,

Méchir,

Tybi,

Choiakh,

Athyr,

Pakhons,

Payni,

Epiplii,

Mésoré,

Thot,

Paophi.

1. Évaluation approximative et non contrôlée.
 
Annotationen